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Je remercie AMH communication (Des auteur des livres) pour ce service de presse. J'ai découvert le style agréable de Marc Desaubliaux à travers ce roman dérangeant.

C'est écrit en sous-titre : Il avait 15 ans, elle en avait 40

Mais que l'on ne s'y trompe pas, il s'agit d'une histoire qui flirte fortement avec la pédophilie où la question du fameux « consentement » est très bien analysée. Certes, Fabrice a juste 15 ans, l'âge limite selon le dernier projet de loi de l'Assemblée nationale de mars 2021 (Aucun adulte ne pourra se prévaloir du consentement sexuel d'un enfant s'il a moins de 15 ans, ou moins de 18 ans en cas d'inceste…)
Vous imaginez bien qu'en tant que femme je n'ai pas pu m'identifier à la prédatrice sexuelle anglaise qui va jeter son dévolu sur le jeune français ingénu débarqué là pour un séjour d'un mois. C'est la femme qui attaque, alors on serait moins enclin à parler de viol ? Cela commence bien ainsi pourtant, elle s'impose et elle impose. Mariée et mère de famille, cette bourgeoise cache bien son jeu. J'ai abhorré son comportement jusqu'à la dernière page, même si la fin est surprenante. Tout est certes bien enrobé, « so british », dans un milieu très aisé où l'auteur nous fait voyager. le dépaysement est total, l'horreur aussi.


Destruction de l'adolescent qui est pris entre la fulgurance de ses pulsions hormonales, la découverte de la sexualité et la confusion de ses sentiments, le poids de son éducation également.
L'adolescence est décrite avec soin, ainsi que ses tourments.
Le drame fait le lit de toutes les pathologies, psychosomatiques comme psychologiques, et la dépression s'est invitée insidieusement. Je ne révélerai rien de plus pour ne pas divulgâcher.

L'analyse psychologique de tous les protagonistes est très fine, celle du poids des secrets aussi.

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2009 : Fabrice, vieux garçon dépressif, reçoit une lettre d'Angleterre. Margaret Crown, son hôtesse lors de l'été de ses 15 ans, lui demande de venir le voir. Fabrice, à sa grande surprise, accepte et reprend le chemin de l'Angleterre, où il n'était jamais retourné, depuis ce fameux été 1968.
Le sous-titre nous annonce clairement ce dont il s'agit : le jeu irresponsable et presque cruel d'une femme mûre avec un jeune adolescent, sous l'influence des hormones de son âge certes, mais encore un enfant, émotionnellement parlant. J'ai beaucoup hésité avant d'accepter la lecture ce livre, pour lequel je remercie AMH communication (Des auteurs, des livres). Je pressentais qu'il allait me laisser partagée. C'est effectivement le cas.
Le livre alterne entre le présent où Fabrice raconte son voyage vers Langley Manor et vers son passé, et le récit de ces trois semaines de l'été 1968, trois semaines dont les conséquences vont bouleverser sa vie, de façons différentes, et jusqu'à cet automne 2009….
J'ai aimé l'écriture de l'auteur ; celui-ci excelle à décrire les sentiments des différents personnages et principalement toute l'ambiguïté du comportement du jeune Fabrice, il est à la fois choqué et plein de désir, en quête d'affection et dépendant du plaisir qu'il éprouve avec cette femme. Les sentiments qu'il ressent sont très forts et le rendent littéralement malade à plusieurs reprises. Il est un jeune homme fragile, en manque d'affection, et il ne saura pas faire face à cette femme. Et la situation se complique encore pour lui lors de l'arrivée des enfants du couple….
La description de l'Angleterre est aussi très intéressante et d'autant plus qu'elle nous est racontée par les yeux de ce jeune français : cela m'a remis en mémoire quelques souvenirs de séjours linguistiques, même si je n'avais pas fréquenté des milieux aussi chics.
Ce qui m'a heurtée dans ce livre, c'est le comportement de cette femme, qui va ne laisser aucune possibilité Fabrice de lui échapper : elle joue avec lui de façon cruelle et savante, l'attirant, le repoussant parfois, le mettant dans des situations inconfortables vis-à-vis de leur entourage, son mari, ses enfants, sans prendre en compte les sentiments de l'adolescent, tout cela sous un vernis de bonne conduite et flegme si anglais. Je l'ai profondément détestée. Et je n'ai pas réussi non plus à m'attacher à Fabrice. Il est pourtant la victime, mais j'ai été déroutée par moments par son comportement.
C'est une lecture qui dérange, qui me laisse un sentiment de malaise. C'est aussi une lecture qui provoque la réflexion. L'auteur a le mérite de mettre en lumière cette version des relations adultes adolescents, où le prédateur est la femme, qu'on mentionne beaucoup moins souvent que ce soit dans les médias ou dans la littérature.
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"L'ouverture du courrier. L'espoir de découvrir une nouvelle qui changera ma vie.....une écriture bleue, ronde, élégante qui ne m'est pas inconnue. La lettre est écrite en anglais"
Fabrice reconnait cette écriture... qui le ramène quarante ans en arrière, vers cette année 1968...une année pas comme les autres pour tous les ados de cette époque....je parle en connaissance de cause !
Margaret Crown, chez qui il avait vécu quelques semaines dans le cadre d'un séjour linguistique lui écrit : "Vous aviez quinze ans et vous ne pouvez pas avoir oublié. Mon cher, j'ai besoin de vous voir d'urgence, venez vite, s'il vous plaît."
Fabrice n'est plus un gamin, et pas encore un ado, il a 15 ans en cette année 1968. Il part pour Londres afin de perfectionner son anglais. Il ne pensait même pas aux petites anglaises mises en scène par Michel Lang. Non Fabrice est sérieux et travailleur. Il était heureux de partir, de découvrir une autre culture, et "l'art de vivre de ce pays si différent du nôtre"
À Londres il est hébergé dans une famille aisée. le père toujours absent pour ses affaires travaille à la City. Alors Margaret, la mère de famille dirige la maison, aidée par des domestiques.
Le quinqua d'aujourd'hui n'a pas oublié Margaret, qui très vite s'adressa à lui, en l'appelant "My love"...et succomba au charme et à l'intelligence du gamin, de "Faébriss", comme elle l'appelait.
"Il avait quinze ans, elle en avait 40"...le sous-titre du livre est clair..le lecteur sait par avance ce qui l'attend...N'espérez pas vivre des scènes grivoises et torrides...non ce roman tout en retenue et en finesse, ce qui le rend encore plus troublant, s'attache à nous décrire l'atmosphère pernicieuse, l'emprise grandissante de Margaret sur le gamin, et dans un premier temps le trouble de l'enfant-ado, trouble qui sera vite oublié, le gamin passant toutes ses nuits avec Margaret.
Le roman est écrit par un adulte, dont on ne sait pas grand-chose. Fabrice est un quinqua célibataire et solitaire qui, pour ma part, ne m'a pas semblé totalement épanoui, ni très heureux ou bien dans sa peau. Un peu comme si cette expérience de quelques jours l'avait à jamais transformé.
Le trouble sera encore plus grand plus tard! Je n'en dirai pas plus
Quand AMH communication me proposa la lecture de ce livre dans le cadre d'un Service Presse, j'ai un temps hésité...en effet je suis principalement attiré pas des lectures me permettant la découverte d'autres époques, d'autres lieux, d'autres cultures. Si le roman avait abordé la pédophilie masculine, j'aurais sans doute décliné cette proposition, évoquée et lue dans d'autres lectures...déviance qui personnellement me révolte.
Mais comment refuser une approche toute autre...celle du trouble et du mal-être d'un homme victime d'une femme ?
Trouble, qui n'en est peut-être pas un, pour de nombreux hommes qui auraient peut-être, bien aimé découvrir le sexe à 15 ans avec une femme de 40 ans - alors que les hormones nous travaillaient .... Y aurait-il eu alors trouble ou au contraire fierté, sentiment de puissance et de force chez de nombreux ados ?
Troublante question à la suite de cette lecture !
Merci pour cette proposition, merci pour cette lecture. Merci pour ce trouble.
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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1968. le jeune Fabrice est envoyé en Angleterre passer un mois d'été dans une famille de la Gentry. Bien qu'issu lui-même de la bonne bourgeoisie parisienne, le choc est rude pour notre héros très timide confronté à un environnement et des codes inconnus. Ce trouble prend des proportions terribles quand la mère de famille décide d'en faire son jouet sexuel. L'affaire a tout de l'agression sexuelle voire du viol, à la fois parce que le jeune garçon vit très mal la chose sur le moment (il est pris de spasmes, vomit, perd connaissance, a des crises d'angoisses et pleure d'abondance) et parce que les 40 années qui suivront le verront devenir un adulte totalement paumé, sévèrement déprimé, à l'affect atrophié et sans relation amoureuse d'aucune sorte.

Aux lecteurs qui verraient là une histoire d'initiation amoureuse (du style "il faut bien déniaiser les garçons et de toutes façons ils n'attendent que ça"), proposons de remplacer notre Fabrice par une Martine qui serait « initiée » par le maître de maison pour que tout un chacun voit clairement cette « aventure » pour ce qu'elle est : une affaire de (non) consentement et d'emprise - celle-ci se manifestant par le goût que le garçon finit par prendre à la relation qui lui est d'abord imposée par une adulte qu'il voit comme une mère (oedipienne) de substitution.

Le livre, s'il ouvre ces questions et pourra avoir le mérite d'en faire parler, ne va pas vraiment au fond des choses, comme si l'auteur voyait bien qu'il y avait un problème mais ne savait pas bien quoi en penser. Or même si l'histoire se passe il y a 50 ans, il est quand même un peu compliqué de lire un livre aujourd'hui en faisant comme si on n'avait jamais entendu parler de Vanessa Springora ou d'Adèle Haenel (par exemple, et sans que cela ne dise rien de mon adhésion à leurs discours ou manières).

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J'espère que vous vous portez bien, que vous trouvez le temps de lire. La lecture tient aujourd'hui un rôle plus important que jamais. A vous lire, je sais qu'elle peut vous aider à penser à autre chose, à évacuer le stress permanent qui ne nous quitte plus depuis mars 2020. En ce qui me concerne, depuis le début de la pandémie, j'ai changé de style de lectures. Moi qui ne raffolais pas de romans historiques, de romans policiers ou de romans de science-fiction, je les dévore désormais ! J'ai laissé quelque peu de côté les histoires de vie, qui, peut-être, ne me suffisent plus à cette évasion tant recherchée à la lecture d'un livre. Je tiens tout d'abord à remercier Babelio, ainsi que la maison d'édition, pour cet envoi. Je ne connaissais pas l'auteur, et je peux déjà vous dire que j'ai été conquise ! Encore une découverte pour ce mois de janvier…

Fabrice est un jeune adolescent de quinze ans. Ses parents, avec qui il n'est pas très proche, l'envoient passer un mois de l'été 1968, chez une famille, riche, anglaise : les Crown. Un séjour linguistique. Très vite, le jeune garçon voit en Margaret, la maîtresse de maison, épouse de Sir Crown, et mère de Mary et Wil', une maman de substitution. Jusqu'au jour où Lady Crown propose à Fabrice de lui apprendre à embrasser… Un séjour éducatif sur bien des plans… Mais que gardera Fabrice de cet été 1968 ?

Un roman à deux temporalités : celle du jeune Fabrice de quinze ans, qui découvre l'amour, et celle du Fabrice, plus de quarante ans plus tard, qui fait le constat amer de cet apprentissage. Des descriptions précises permettent au lecteur de s'imaginer dans ce manoir anglais, auprès de l'étrange famille Crown. On plonge dans la tasse de thé, reflet de l'univers anglais des années 70. Parfois, on boit la tasse, tant le personnage de Margaret peut être cruel. Un coup de coeur pour ce roman !
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Avis : ENTÊTANT

Troublant, envoûtant, pernicieux, tragique ; je ne sais quel adjectif utiliser vraiment pour qualifier ce roman qui m'a suffisamment prise au piège pour le lire sans m'arrêter. Il est ensorcelant à la manière de ces fragrances qui prennent la tête et vous donnent parfois mal au coeur.
Est-ce une histoire d'amour, un drame psychique, une catastrophe identitaire sous couvert d'une chance initiatrice ? À chaque lecteur de se faire une opinion car c'est un livre à découvrir pour sa magnifique écriture mais aussi pour l'élégance mise à initier un débat personnel interne pour chercher sa vérité d'opinion.
Fabrice a quinze ans, elle en a quarante. Nous sommes à la fin des années 60 et les séjours linguistiques sont très importants pour donner toutes ses chances à un cursus supérieur ; un peu aussi, dans certaines familles froides, pour éloigner les enfants. Quarante ans plus tard, Margaret va lui envoyer une lettre, un appel, et Fabrice va plonger dans les souvenirs merveilleusement sensuels et tragiquement dévastateurs de son été anglais.
Grâce à la duplicité d'une belle femme égoïste, mère de substitution le jour, mante religieuse la nuit, nous allons découvrir la vie anglaise, la culture britannique, les sites incontournables de Londres et de sa campagne chic.
L'auteur est aussi précis dans les descriptions paysagères qu'il est discret sur les ébats d'une éducation amoureuse que l'on peut qualifier d'imposée ; et c'est ce qui fait aimer la qualité de cette lecture. L'élégance et la sensibilité caractérisent l'écriture de cet auteur qui partage tout et ne dit rien, sinon que la vie d'un adolescent a été détruite, jusqu'à un dénouement inattendu. Et là, je dis bravo car d'un roman psychologique on bascule vers un récit d'action.
Je ne peux qu'être d'accord avec les professionnels qui disent que ce roman va compter ; il est dans l'air du temps et il est de qualité.
Je remercie Babelio et Masse critique privilégiée de janvier ainsi que www.desauteurs-deslivres.fr pour m'avoir permis d'assurer le SP de #Unétéanglais

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Aujourd'hui je vous parle de « un été anglais » écrit par , gagné lors d'un concours Babelio.

Je n'avais pas regardé en détail le sujet du livre, une relation entre un français de 15 ans et une Anglaise de 40 ans. Sujet oh combien scabreux et délicat !

Cette histoire, qui se passe un été de 1968, est écrite à travers le prisme du jeune homme. Tous ses sentiments et états d'âme sont exprimés avec finesse et subtilité. Nous cheminons avec lui dans son parcours d'adolescent à adulte.

Nous le retrouvons 40 ans plus tard, lorsque cette femme lui demande de la retrouver en Angleterre. Pourquoi si longtemps après ? Qu'a-t-elle à lui dire ? Toutes ces questions m'ont tenue en haleine tout le roman.
J'ai hâte de rencontrer son auteur très bientôt !
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Livre lu dans le cadre de la rencontre avec Marc Désaubliaux dans l'enceinte de Babelio
Marc Desaubliaux nous raconte dans son roman "un été anglais" l'histoire d'un amour impossible entre un jeune de 15 ans et une femme de 40 ans, mariée et 2 enfants.
Le jeune Fabrice, narrateur de l'histoire, declenche la narration des faits suite à une lettre reçue d'une certaine Margaret Crown, femme qui l'a perturbé à 15 ans pour le reste de sa vie.
Histoire d'une passion au goût amer.
Nous sommes en juillet 1968. Fabrice, 18 ans, est envoyé par ses parents dans une famille anglaise embourgeoisé . Un jeune homme qui manque d'amour de la part de ses parent et qui n'a pas forcément de lien très fort avec son frère et sa soeur.
Faébriss, comme l'appellera Margaret, mère de la famille Crown où il est accueilli, plait à cette mère de famille dû à son éducation, sa naiveté et son jeune âge. du simple regard aux premier touché, le jeune Fabrice se braque par méconnaissance et timidité maladive. Mais Margaret insiste et organise des sorties pour se retrouver seule avec lui. jusqu'au jour où elle l'initie aux jeux plus adulte.
Le jeune Fabrice hésite entre un retour précipité chez lui ou assouvir cet amour naissant.
Dans ce roman qui est sans rappeler le film "le lauréat", Marc Desaubliaux pose la question du harcèlement envers les jeunes et questionne sur la majorité sexuel.
Un roman très bien écrit qui ne laisse pas indiffèrent.
Mais j'ai quand même quelques réserves quant à la temporalité des faits et à une fin un peu trop prévisible.
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Je ne sais pas si l'auteur l'a fait exprès dans le choix de son titre, mais cet "été anglais" m'a fait penser à une autre été, "un été 42" d'Hermann Raucher dont on a fait un film avec une superbe musique de Michel Legrand. Dans les deux cas, le récit d'un jeune garçon découvrant les mystères féminins auprès d'une femme plus âgée, chose très désirée dans l'un, plus subite dans l'autre. Faut-il que la société ait fortement évolué pour qu'à cinquante ans d'écart, cette même histoire passe du rite initiatique plein de sentiments à une relation passant pour de l'abus et une certaine forme de défloration de l'enfance !

Cette évolution de la société est incontestable, prenons-en acte. L'auteur nous tricote donc l'histoire de Fabrice, 15 ans, jeune garçon partant en Angleterre pour améliorer son anglais. Une situation qui évoque immanquablement des réminiscences chez le lecteur. L'idée sympathique est de transposer l'action dans l'Angleterre des Beatles, dans une famille de la gentry, plus anglaise que cela, tu meurs. Tout y est : le manoir, les visites de sites, les bus à l'impérial, les tea-time bien orchestrés, les Jaguar avec chauffeur, les domestiques prévenants... Tout est là pour faire sourire à la façon de Downton Abbey. Sauf que Margaret, l'hôtesse, une belle femme d'une quarantaine d'années, est une ogresse de chair fraîche et se jette sur le jeune Frenchie avec volupté. le jeune Fabrice qui semble avoir oublié la dictature de ses hormones, subit l'assaut, se défend un peu, et vit mal la chose, partagé par des sentiments de dégoût, d'incompréhension, et de malséance, tout en prenant aussi goût à l'exercice. Mais le bilan reste négatif, car son évolution future en tant qu'homme, le montre durablement marqué par l'agression, mal dans sa peau, et très solitaire.

Marc Desaubliaux a une écriture très féminine. Il décrit dans de multiples détails une Angleterre qu'il chérit visiblement. Tous les détails du quotidien donnent une forte impression de vécu. Il réussit aussi parfaitement à entrer dans la psychologie de son jeune personnage. Ses atermoiements de jeune jars dépassé par l'intensité du moment sont rendus avec subtilité, tout est crédible, même si l'identification du lecteur masculin n'est pas toujours évidente. Ce viol qui se perpétue, perturbe les repères entre victime et bourreau. Toutefois, l'auteur qui est un gentleman, ne raconte pas le sexe en lui-même, laissant le lecteur un peu sur sa faim du mode opératoire d'un viol au masculin.

L'histoire trouve un assez joli happy ending. L'évolution de ce Fabrice est, il est vrai, bien triste. A près de 60 ans, il est passé à côté de sa vie, son expérience britannique ayant été non pas une libération, mais une prison mentale. Un joli livre donc, même si je préfère l'insouciance de "l'été 42".
Lien : https://calembredaines.fr
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Fabrice à 56 ans quand il reçoit une lettre de Margaret Crown venue tout droit d'Angleterre. Elle lui demande de venir la rejoindre à Langley Manor. Quarante ans son passé depuis la dernière fois où Fabrice y a mis les pieds. Fabrice avait 15 ans quand il rencontre Margaret, la femme qui lui volera son innocence. Que s'est-il passé avec Margaret Crown ?

J'ai apprécié la lecture de ce roman avec une histoire qui se déroule sur quarante ans. le récit est bien construit est montre le comportement d'une femme qui est prête à tout pour séduire ce jeune garçon. Ce livre n'est pas une romance comme les autres, car ce n'est à mes yeux pas une histoire d'amour, juste l'histoire d'un jeune garçon aveuglé par l'influence d'un adulte.

J'ai d'ailleurs apprécié que l'histoire soit racontée par le point de vue de Fabrice et qu'elle soit basés sur le développent psychologiques des protagonistes.

Fabrice est attachant et ne nous laisse pas indifférents. le personnage de Margaret est bien écrit, mais je n'ai aucune sympathie pour elle. Elle abuse de son autorité et est vraiment cruelle.

La plume de l'auteur est fluide et addictive. Sa manière d'écrire permet de ressentir les sentiments, le désespoir et la souffrance du personnage.

Merci beaucoup à Média Livres pour l'envoi de ce livre.

Lien : https://ohangelabdx.wordpres..
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