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EAN : 978B00445XLBC
Robert Laffont (30/11/-1)
5/5   1 notes
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce livre, tant il est riche, est un étourdissant voyage en Littérature.
Il nous ramène au "Printemps des mots", la belle époque, entre 1900 et 1914, des derniers survivants du fameux esprit du Boulevard, de l'esprit de Paris.
Dix écrivains couronnent le meilleur livre de l'année.
L'Académie Goncourt a décerné son premier prix en décembre 1903, au cours d'un dîner présidé par J.-K. Huysmans.
Pierre Descaves recueille ici ses souvenirs.
Pierre Descaves, à l'ombre d'une "jeune académie en fleurs", a été élevé dans les coulisses du Goncourt.
Car son père, Lucien, en fut pendant de longues années le secrétaire.
"Mes Goncourt" s'appuie sur les souvenirs de son auteur, sur les procès-verbaux de séances, sur la correspondance générale entretenue et sur les petits cahiers rédigés par Lucien Descaves.
C'est une petite lucarne ouverte sur le "Grenier" d'Edmond de Goncourt où défilèrent tous les "raconteurs" du passé.
On y rencontre Octave Mirbeau, le "croquemitaine" fulminant contre la vogue de la littérature scientifique d'H. G. Wells ; Alfred Capus surnommé "Voui-Voui" ; l'espion j.-H. Rosny aîné ; le maréchal des lettres Edmond de Goncourt et tant d'autres.
On y croise Louis Pergaud, partant à la guerre les larmes aux yeux ...
La galerie de portraits est brossée de manière sincère et délicate.
La plume est vivante, élégante et alerte.
"Mes Goncourt" parle d'auteurs, mais aussi, et surtout de Littérature.
C'est une réflexion sur le roman en général, et sur le courant naturaliste en particulier.
La grande bagarre littéraire, celle qui visa Emile Zola en plein milieu de sa gloire, est évoquée.
Provoquée par un article de Paul Bonnetain qui dénonçait dans "Le Figaro" les excès de "La Terre", elle aboutit, devant un flacon de vieux vin, au fameux "manifeste des cinq" signé également par Lucien Descaves, J.-H. Rosny Aîné, Gustave Guiches et Paul Margueritte.
Pourquoi ne montrer que la notation malsaine du détail secondaire ?
Pourquoi le goût dépravé de ce qui est bas et petit ?
Pourquoi cet incessant éparpillement des sensations courtes, ce grouillement de pensées immondes ?
La valeur et l'honnêteté de Zola y était reconnue mais l'affaire fit grand bruit !
"Mes Goncourt" est une profonde réflexion sur le rôle du roman, sur le fond "humaniste de la Littérature, sur le rapport présumé de la valeur d'un livre avec celle de la personnalité de son auteur, sur les différences entre "l'écrit" et le "parlé", sur l'originilaté de l'oeuvre et sa place dans la vie de l'auteur ...
Mais pour autant, ce livre est un livre accessible, vivant et agréable à la lecture.
On y retrouve un style aujourd'hui disparu et des descriptions magnifiques.
Pour finir, car il faut finir, si le prix Goncourt est une valeur-or, ce livre, lui, en est le plus beau des écrins ...

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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Le troisième prix Goncourt en 1905, Mr Claude Farrère ne fréquenta qu'occasionnellement le "Grenier" de Lucien Descaves.
Il y fut introduit par un marin, Emile Vedel, collaborateur de Loti, officier de marine lui aussi et qui adapta plusieurs pièces pour André Antoine.
Robuste, bien découplé, l'air souvent égaré, Claude Farrère ne paraissait pas à l'aise dans les milieux littéraires où il n'avait pas encore le pied marin ...
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- Une Académie, petit, compléta-t-il, en lancant devant lui le ballon qu'il avait saisi, c'est, en général, une vieille dame revêche qui se dispute avec tout le monde.
L'Académie Goncourt, c'est une jeune fille que tout le monde se dispute ... voui ... voui ...
Et de rire avec malice :
- ... que tout le monde se dispute ...
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Citer les mots de quelqu'un, c'est mettre sous verre une collection de beaux papillons qui ont perdu leur lumière et leur éclat ...
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Chères ombres, obscurs et grognons "vieux de la vieille" de la grande République des travailleurs !
Ils avaient un mérite : la sincérité, et une excuse : leur propre échec ...
(en référence à "Philémon, vieux de la vieille", roman sur la Commune de Paris, paru en 1913 chez Ollendorf)
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Victor Hugo, lorsqu'il partit pour l'exil, était un des trois ou quatre plus grands poètes de son temps, il en revint l'un des trois ou quatre plus grands de tous les temps ...
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Video de Pierre Descaves (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pierre Descaves
La Commune de Paris : Analyse spectrale de l’Occident (1965 / France Culture). Diffusion sur France Culture le 12 juin 1965. Illustration : Une photo de la Barricade de la Chaussée Ménilmontant, Paris, 18 mars 1871 © Getty / Bettmann / Contributeur. Pierre Sipriot s'entretient avec Henri Guillemin (critique littéraire, historien, conférencier, polémiste, homme de radio et de télévision), Emmanuel Berl (journaliste, historien, essayiste), Adrien Dansette (historien, juriste), Pierre Descaves (écrivain, chroniqueur, homme de radio), Jacques Rougerie (historien spécialiste de la Commune de Paris), Philippe Vigier (historien contemporanéiste spécialiste de la Deuxième République), Henri Lefebvre (philosophe), et Georges Lefranc (historien spécialiste du socialisme et du syndicalisme). Dans les années 60, la Commune de Paris était encore "un objet chaud" qui divisait profondément les historiens. Comme en atteste ce débat diffusé pour la première fois sur les ondes de France Culture en juin 1965 et qui réunissait sept historiens, journalistes ou philosophes spécialistes du XIXe siècle. Textes d'Élémir Bourges, Jules Claretie, Lucien Descaves, Paul et Victor Margueritte, Jules Vallès et Émile Zola lus par Jean-Paul Moulinot, Robert Party et François Périer.
« La Commune, objet chaud, a longtemps divisé les historiens. Elle a eu sa légende noire, sitôt après l’événement : celle de la révolte sauvage des barbares et bandits. Elle a eu sa légende rouge : toutes les révolutions, les insurrections socialistes du XXe siècle se sont voulues filles de l’insurrection parisienne de 1871 ; et c’était à tout prendre, politiquement, leur droit. Historiquement, cette légende a pu se révéler redoutablement déformante. L’historiographie socialiste s’assignait pour tâche de démontrer "scientifiquement" que l’onde révolutionnaire qui parcourt le premier XXe siècle trouvait sa source vive dans une Commune dont elle se déclarait légitime héritière. On quêtait, par une analyse anachroniquement rétrospective, les preuves de cette filiation, oubliant le beau précepte que Lissagaray, communard, historien « immédiat » de l’événement avait placé en 1876 en exergue à son Histoire de la Commune. "Celui qui fait au peuple de fausses légendes révolutionnaires, celui qui l’amuse d’histoires chantantes est aussi criminel que le géographe qui dresserait des cartes menteuses pour les navigateurs." » Jacques Rougerie (in "La Commune, 1871", PUF, 1988)
Source : France Culture
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