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Citations sur Les âmes et les enfants d'abord (23)

À moins de vingt mètres de votre main, on protège les mosaïques avec des tapis, pendant que vous restez à plat ventre à même le sol par moins cinq degrés.
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Lisant Baudelaire, je recrache votre «salive qui mord, qui plonge dans l’oubli, mon âme sans remords ». Et je comprends comme «l’irréparable ronge avec sa dent maudite, notre âme, honteux monument». La poésie reste la meilleure des demeures quand tout s’est enfui.
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Charlot est un vagabond facile à aimer parce qu’il finit toujours par donner plus qu’on ne lui donne.
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Pour l’heure, George Clooney demeure un ambassadeur de premier ordre de dosettes Nespresso à deux euros l’unité vendues par milliards ; sans qu’il y en ait un centime dans votre gobelet McDo. Il n’y a pas d’Aiuto, aiuto qui tiennent. What else ?
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Lui, eux, vous Madame mourrez peut-être de froid la nuit prochaine et je fais ma dégoûtée. Vous qui avez les mêmes organes, un cerveau, un cœur et de l’estomac, n’avez pas la valeur d’un euro. Seuls dehors par moins cinq, sans une allumette.
Reste à rendre l’âme. « Plutôt mourir debout que de vivre à genoux », a écrit Albert Camus dans L’Homme révolté ; vous, Madame, mourrez à genoux, à plat ventre, à petit feu. Je vous ai sur la conscience, Madame, et je vous remercie d’y être. Je mourrai avec vous comme je mourrai avec le premier rire de mon enfant ou avec ces figues de Barbarie dévorées avec son père. Je mourrai avec les yeux verts de ma mère, les bancs de raie manta effleurant mes cuisses, les heures lentes au Sahara. Je mourrai et le ciel sera votre paume renversée. Entrevoyant la vôtre d’âme, Madame, j’entrevois la mienne.
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Je voudrais que ma paume vienne se poser sur votre main tendue, sans crainte de me salir ni de vous subir; je voudrais enserrer vos doigts dans une prison d'amour, retrouver l'émotion à serrer la main de son petit enfant. Vous aurez cinq, vingt, cinquante, soixante-dix ans, vous serez celle que l'on n'abandonne jamais.
Vous resterez immobile, vous n'aurez pas un regard dessous vos voiles, ne bougerez pas un cil sous votre tas de tissus, vous n'y croirez pas. Et vous aurez raison. Parce que moi non plus je ne bougerai pas.
Je triture le silence, je l'épluche, je le fais parler. J'écris les yeux baissés, l'âme prise, à une immense distance de l'existence, vous, Madame.
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Elle est où, l'humanité, quand la prétendue magie moléculaire d'une crème de beauté au caviar coûte de quoi nourrir cinquante familles obligées de remplir leur caddie avec dix euros ?
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Des mois, des années après, vous restez agrippée à mon souvenir, et même si j'ai ignoré votre main tendue, que je suis loin, vous me retenez. Pas par la manche, non, ou par le coeur : vous me retenez par l'âme- oh pas la mienne, celle d'un enfant; si je m'arrête sur vous, c'est pour lui qui grandit. Parce que vous tous, les misérables, êtes exactement à sa hauteur. À genoux, à plat ventre, assis, le cul dans la désolation, mesurant ce que mesurent nos enfants, à leur taille tout juste. Et si nos yeux glissent sur votre malheur, les leurs ne voient que vous.
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Du temps de mon grand-père, il n’y avait que des tas de paresseux, et pas encore des tas de chiffons à tous les coins de rue. Il n’y avait pas six millions de chômeurs en France et pas loin de cent mille nouveaux inscrits chaque mois. On disait Assedic et ça sonnait presque sympathique. De loin, le clochard de mon enfance avait quelque chose d’indigné, pas de déprimant. On pouvait lui imaginer une histoire pleine d’aventures, presque fabuleuse, ça n’est plus du tout d’actualité. La désespérance sociale était nettement moins visible, moins dérangeante, moins dangereuse. La vraie victoire des ultrariches, c’est que les prochains pauvres se battent contre les pauvres.
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La poésie reste la meilleure des demeures quand tout s’est enfui.
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