Une petite déception avec La Peste et la vigne de
Patrick K. Dewdney. J'avais un souvenir très vif des sentiments qui m'avaient remuée quand j'avais lu le premier tome, et malheureusement je n'ai pas ressenti cette même magie.
Adolescent désormais abandonné de tous, Syffe est réduit en esclavage et se retrouve à devoir survivre dans les mines. Quand la Peste arrive dans son camp, il s'accroche à la vie et finit par entrevoir une porte de sortie autre que la mort… Il part alors à la recherche de son amour d'enfance à travers les frontières de ce continent en guerre.
Je me suis relancée avec entrain dans la suite des aventures de Syffe dont j'avais gardé un très bon souvenir. J'ai retrouvé avec plaisir la plume de l'auteur, j'avais oublié à quel point il savait être poétique… même les descriptions de charnier ont des allures lyriques. C'est à la fois très cru et très beau.
En revanche, j'ai eu du mal à me plonger dans l'histoire parce que j'ai trouvé que l'intrigue mettait beaucoup de temps à se mettre en place… c'était vraiment très lent. Il y a peu d'action et énormément d'introspections, ça m'a ralentie dans ma lecture, et je n'ai pas réussi à accrocher au récit.
En plus, les descriptions sont d'une précision chirurgicale, ce qui, pour moi, ôte une partie de magie. On sait à tout moment quel temps il fait et ce que mange notre héros. C'est assez lourd et redondant et j'ai trouvé que ça n'apportait rien.
Ma note est un peu dure alors que j'ai mis un 4 pour le premier tome, j'ai longtemps hésité mais ce roman ne m'a pas entièrement convaincue.
J'ai été contente de retrouver Syffe, de le suivre dans son difficile voyage – parce que, soyons francs, le pauvre il morfle. Toutefois, je n'ai pas retrouvé le même enthousiasme que celui qui m'avait transporté dans l'Enfant de poussière. La lenteur de l'action et la lourdeur de certaines descriptions ont été de véritables entraves pour moi.