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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un témoignage très intéressant à plusieurs égards. L'auteure est obèse et est victime de "grossophobie", une discrimination tristement "ordinaire", que beaucoup pratiquent sans même s'en rendre compte. Elle revient sur de nombreuses idées reçues sur les obèses en mettant l'accent sur le fait que les femmes sont davantage discriminées du fait de leur surpoids/obésité. La pression sociale et culturelle, la dictature des régimes et des apparences peuvent pousser à des comportements alimentaires dangereux et une femme grosse sera perçue comme plus "repoussante" qu'un homme gros, qui peut passer pour sympa et bon vivant. de nombreuses femmes dans "la norme" se trouvent trop grosses ou pas encore assez minces.
Elle nous rappelle que les raisons de l'obésité sont multiples : psychologiques, hormonales, génétiques... Et que, non, les gros ne sont pas fainéants et ne se laissent pas aller. Elle raconte la galère pour trouver un emploi. Curieusement, le fait d'être en surpoids rendrait idiot et justifierait d'être moins bien payé.
Elle nous parle aussi du traitement inhumain qu'elle subit de la part du corps médical, qui la traite avec condescendance et font systématiquement référence à son poids...
Une lecture éclairante sur cette discrimination qu'il est tant de dénoncer !


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Un livre phénoménal à mettre entre toutes les mains !
Oui, parfaitement ! Et je m'explique…
Je suis depuis déjà un moment les illustratrices Mademoiselle Caroline et Mathou, que j'adore. Elles
me font rire, dédramatise les affres du quotidien, les petites coquilles hebdomadaires ; ce pourrait
être votre vie ou la mienne. Et à l'occasion de la sortie de leur bébé commun, « À Volonté Tu t'es vu
quand tu manges ? », ayant trait à la grossophobie, j'ai découvert leur complice sur le sujet, Gabrielle
Deydier.
De passage sur Rennes au festival des Dangereuses Lectrices, il était hors de question pour moi d'y
aller sans me renseigner un peu. J'ai été sur les différents comptes insta et je suis tombée sur un
reportage diffusé sur Arte « On achève bien les gros » que je me suis empressée de regarder.
Quel choc ! Même pour moi qui suis de nature tolérante et ouverte à tout, même les sujets tabous ;
encore plus, devrais-je dire, ayant moi-même parfois du mal à me dévoiler sur un sujet justement
tabou. Alors je me suis promis d'acheter son livre. C'est ce que j'ai fait dès le lendemain,
rencontre/dédicace ; j'aurais aimé échanger plus encore avec elle, mais que d'émotions. À peine
rentrée, j'ai ouvert son livre et je ne l'ai plus lâché. Je l'ai quasiment lu d'une traite. Et malgré tout ce
que je pense, mes principes de vie que j'essaie de respecter, je me suis pris une claque. J'ai ressenti
les douleurs, la souffrance, l'isolement. J'ai détesté le milieu médical dans lequel j'exerce d'infliger
des humiliations : de quel droit ? Sont-ils mieux et meilleurs parce que mince ou dans leur pseudo
normalité. J'ai eu honte pour ce corps médical et paramédical auxquels j'appartiens.
Mais j'ai aussi ressenti de l'admiration pour son courage, sa volonté de nous faire parvenir un
ouvrage qui se veut détailler et explicatif, pour nous permettre de sortir de nos croyances limitantes
et stigmatisantes, et également pour nous faire oublier ces stupides clichés sur les gros. Et, ô
combien y a-t-il du travail à faire à ce niveau, n'est-ce pas ?
Voilà pourquoi je revendique le fait qu'il soit mis entre toutes les mains et lu par le plus grand
nombre.
Merci de m'avoir lu. N'hésitez pas à me laisser votre avis.
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J'avais vu le reportage "On achève bien les gros" de l'auteur, et j'avais déjà été très impacté. L'auteur a été tellement violentée et son récit est si poignant que j'ai acheté son livre. Il y a quelques redondances quand on a vu le documentaire, mais ce n'est pas un problème. On appuiera jamais assez fort sur le clou à enfoncer dans la tête des gens, le clou qui dit que le poids ne devrait pas être un critère de beauté.

Je recommanderais cette lecture à tout le monde, pour expliquer la terrible spirale de l'obésité.
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Une pépite ! Un livre qui doit être lu. Un témoignage qui doit être entendu !
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"Sale grosse", "t'as qu'à faire du sport", "tu es sûre que tu veux te resservir ?" et autres gentillesses partagent la vie des personnes obèses, des gros. de manière inversement proportionnelle à la place qu'ils prennent dans leurs vêtements, les gros sont invisibilisés dans les média et notre société. Et non, le fait qu'Ashley Graham fasse la couv' de magazine n'en fait pas une société moins grossophobe... Lorsqu'une marque prend pour modèle une personne obèse ou qu'une grosse poste une photo sur ses réseaux sociaux les commentaires haineux pleuvent, avec en tête de file "tu fais l'apologie de l'obésité". Résumons, toi sale grosse tu ne dois pas te montrer car ton existence même est apparemment une défense d'un mode de vie de malade et de feignasse... On oublie vite que pendant des décennies les mannequins étaient à l'inverse anorexiques mais ces mêmes rageux ne s'indignaient pas au nom du sacro-saint IMC normal. le gros ne doit pas manger en public car il dégoûte, il n'a certainement pas de vie sexuelle et soit il est au chômage soit c'est un geek vissé à sa chaise.

Oui j'ai encore plein de clichés à vous offrir. Cause ou effet ? Les obèses sont payés 18% de moins que les autres (j'imagine le combo femme + obèse...), mais ça c'est quand ils obtiennent un job. Pourtant être refusé en raison de son apparence est discriminatoire au même titre qu'en raison de son ethnie. Les obèses ont aussi plus de mal à obtenir un crédit à la banque. Je trouvais déjà ça choquant quand j'ai appris pour les personnes ayant eu un cancer j'ajoute ça à ma liste. Vous pourrez apprendre beaucoup de chiffres très marquants dans le livre de Gabrielle Deydier, notamment sur le nombre d'obèses en France, le fait qu'il y ait une différence selon que vous soyez d'une famille prolétaire ou aisée, d'une grande ou d'une petite ville. mais vous découvrirez aussi des mouvements pour le moins étranges : ceux des fat admirers ou des Feedees.

Pourquoi ce livre est un incontournable ? Car c'est une "immersion en territoire gros". Savez-vous ce qu'il se passe dans la tête de la petite grosse que vous jugez avec son cheeseburger ? Savez-vous que de nombreux obèses ont vécu des traumatismes ? Que d'autres ont des problèmes de thyroïde ? Que la majorité a tenté un régime ? Que subir des remarques de sa famille, d'inconnus et du corps médical est un frein ? Parlons-en de ce corps médical si peu tolérant, les témoignages partagés par l'autrice vont vous glacer le sang. Et après on s'étonne que des listes de "médecins safe" circulent... Ces médecins ont comme graal la sleeve et son poto le by-pass. Mais si cela peut arranger le symptôme cela ne règle pas la cause... Savez-vous aussi qu'on peut être gros et bien dans sa peau ? 

Lisez ce livre et vous regarderez différemment ces 40% de la population française qui sont en surpoids. Lisez ce livre car il n'est pas le récit d'un "avant-après". Lisez ce livre car les gros existent et qu'ils ont le droit de vivre et de se montrer tout simplement.
Lien : https://ninaalu.wordpress.co..
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Ce témoignage est marquant car il met en lumière les violences constantes auxquelles les gros.ses sont confronté.es quotidiennement.

- Violence causées par l'entourage, leurs mots et comportements qui peuvent blesser.
- La violence des médecins qui dès lors que le chiffre sur la balance dépasse les standards, qui déshumanisent totalement les patient.es
- La violence des opérations qui consistent à rétrécir, comprimer un estomac sain pour permettre aux patient.es de maigrir drastiquement

Rappelons enfin que gros n'est pas une injure. Et non, une personne grosse ne gagne pas de la valeur en perdant du poids.

Cet ouvrage aborde plus précisément la question de l'obésité chez la femme. Les femmes en situation d'obésité sont davantage stigmatisées puisqu'elles cumulent deux choses que la société méprise : les femmes et les grosses. Plus de femmes se font opérer, plus de femmes font des régimes car elles sont assaillies par davantage d'injonctions sur leurs corps.

Je ne peux que vous conseiller de lire cet ouvrage qui m'a fait réfléchir au sujet de mon rapport au corps et qui m'a permis de m'interroger sur mes propres comportements et schémas de pensées.
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Un témoignage extrêmement puissant et audacieux que j'ai beaucoup aimé, à la fois dans sa clarté que dans la force des propos. Rapport au corps, à la nourriture, aux autres, aux discriminations, aux opérations chirurgicales, Gabrielle Deydier nous raconte son vécu avec sensibilité, pédagogie et engagement. Un documentaire et un récit vécu très intéressant !
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Une enquête journalistique documentée doublée de propos autobiographiques accablants. Un plaidoyer contre la grossophobie systémique où sa rage se nourrit de la violence des propos et des gestes qui lui sont adressés au quotidien. de l'école à la recherche d'emploi en passant par le foyer et le corps médical, ces attaques sont partout.
Gabrielle parle d'elle, de son addiction, de sa lutte, de l'injonction à maigrir, de son désespoir, de son dégoût d'elle-même et de la peur des autres, celle d'être quotidiennement insultée, exclue de la société quand ce n'est pas elle-même qui s'interdit d'occuper la place publique.... comme la plupart des obèses qui représentent près de 10% de la population française.
Après avoir écouté Gabrielle Deydier à la seconde édition du festival littéraire Dangeureuses lectrices (Rennes) dont la thématique abordée était la grossophobie, je voulais creuser davantage sur le sujet, grand tabou de nos sociétés occidentales. le documentaire "On achève bien les gros" poursuit également son parcours et la dystopie qu'elle écrit sur une société totalitaire qui ferait la chasse aux kilos surperflux.
Une grosse claque à remettre dans toutes les main !
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J'ai découvert l'auteure via son documentaire diffusé sur Arte, "On achève bien les gros". Son histoire m'a beaucoup touché et m'a rappelé la mienne.
Dans "On ne naît pas grosse", via son témoignage, l'auteure nous dépeint notre société comme grossophobe. de la famille au système de santé, en passant par l'éducation, les discriminations sont nombreuses et ne permettent pas aux "gros" d'exister.
Dans son livre, Deydier Gabrielle s'impose en donnant une voix aux personnes en surpoids dans un monde qui n'excuse rien, même pas cette maladie qu'est l'obésité ! Un livre nécessaire et déculpabilisant !
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Dans cet ouvrage publié par les éditions indépendantes Goutte d'Or, Gabrielle Deydier fait un état des lieux de la grossophobie en France en s'appuyant sur son histoire personnelle. A n'en pas douter, son témoignage est une pierre à l'édifice féministe pour avancer sur les problématiques liées à l'obésité, tout comme le docu On achève bien les gros sorti sur Arte en 2020 que l'autrice a coréalisé.
La suite de ma chronique est sur mon blog : http://www.bibliolingus.fr/on-ne-nait-pas-grosse-gabrielle-deydier-a212248451
Lien : http://www.bibliolingus.fr/o..
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