AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur À Rome avec Nanni Moretti (8)

Moretti se révèle prophétique encore une fois. "Qui parle mal, pense mal, vit mal, ..." : un manifeste involontaire.

Giorgio Biferali, Palombella Rossa (1989), p. 80
Commenter  J’apprécie          40
Difficile pour un Romain de se rappeler quand il a vu la colonnade de Saint-Pierre pour la première fois. C'est un peu comme habiter une ville maritime et essayer de se rappeler la première fois qu'on a vu la mer.

Paolo Di Paolo, Habemus Papam (2011), p. 121
Commenter  J’apprécie          40
On pourrait ainsi écrire une contre-histoire de Rome et de l'Italie des quarante dernières années à travers le prisme morettien. En s'intéressant d'abord au contenu des films, répliques cultes et "prophéties" involontaires, et au contexte social et politique dans lequel chacun d'entre eux est sorti, puis aux lieux de tournage et aux décors. La genèse de ce livre vient justement de cette idée, de cette tentative de cartographier les lieux romaines dans le cinéma de Moretti.

Paolo Di Paolo, Encore quelque chose à découvrir, p. 12
Commenter  J’apprécie          20
New-York est-elle la même ville après un film comme Manhattan de Woody Allen ? Berlin, après Les Ailes du désir de Wim Wenders ? Rome, après Journal intime ? Une caméra ne laisse aucune trace tangible sur les lieux qu’elle filme et pourtant, de manière imprévisible et définitive, elle les transforme. Elle dessine de nouvelles cartes, inhabituelles, parfois impraticables, sous la forme d’un récit, d’une flânerie ou d’une émotion visuelle. Le cinéma se révèle comme un « moyen de transport », ainsi que le définit Giuliana Bruno dans son essai Atlas of Emotion : le spectateur devient passager, il se laisse mouvoir et émouvoir, il enfourche lui aussi la Vespa de Journal intime et là, dans la lumière de l'été, il grave à jamais dans sa mémoire le voyage qu’il vient d’entreprendre.

Paolo Di Paolo, Encore quelque chose à découvrir, p. 9
Commenter  J’apprécie          20
Ce que j’aime à Rome, c’est la possibilité que me donne la ville de me promener à Vespa, et pas seulement l’été. Je peux errer dans la ville, sans but. Et puis il y a la lumière, celle de journées merveilleuses comme aujourd’hui, une lumière comme il en existe à mon avis peu au monde.
Commenter  J’apprécie          10
"Ce qui compte, c’est la familia­rité, la chaleur, l’acoustique, les bruits. Quand je trouve un endroit qui me plaît, je l’adopte et je ne vais plus que là."
Commenter  J’apprécie          10
Rome, dans Aprile, est très présente. Moretti l'évoque par les mots, comme lorsque - gêné par l'odeur de l'ail qui vient de l'appartement du dessus - il demande : « C'est quoi cette ville où on ne peut rien cuisiner sans ail ! Je vais monter leur demander pourquoi tant d'ail. » Ou encore, lorsqu'il va interviewer le journaliste Corrado Stajano pour le documentaire qu'il prépare sur l'Italie et lui demande : « Quel est votre rapport avec Rome ? » Stajano ouvre les bras en s'exclamant : « Quelle question ! » Moretti esquisse un sourire embarrassé et s'excuse : « Je ne suis pas en forme aujourd’hui… »

Paolo Di Paolo, Aprile (1998), p. 102-103
Commenter  J’apprécie          10
De retour à la ville et débarrassé de toute tentative de fuite, Michele discourt avec Fabio : « Vingt mille adhérents de plus cette année pour le Parti, comme si c'étaient des abonnements pour l'AS Rome ». Une réplique peut-être révélatrice de la ferveur footbalistique de Moretti. Comme toute légende qui se respecte, on dit l'avoir vu regarder les matches de la Roma, tendu, engagé et emphatique vis-à-vis des joueurs sur le terrain, et atteint d'un nomadisme compulsif le poussant à changer de place continuellement. Il se définit comme « un supporter modéré », mais l'adjectif « modéré » est-il bien choisi pour une personnalité comme la sienne ?

Paolo Di Paolo, Je suis un autarcique (1976), p. 22
Commenter  J’apprécie          10




    Lecteurs (11) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Barbus illustres

    La barbe est à la mode au 19ème siècle chez les écrivains. Qui n’y succombe pas ?

    Victor Hugo
    Emile Zola
    Gustave Flaubert

    11 questions
    106 lecteurs ont répondu
    Thèmes : culture générale , barbe , célébritéCréer un quiz sur ce livre

    {* *}