Bouquin totalement raccord avec son titre, très, trop sage...
Thea est jeune, un peu fofolle, voue une passion sans bornes au dieu cheval.
Une famille plutôt aisée, un frère jumeau qu'elle chérit, une vie semblant toute tracée à tutoyer le bonheur en lui assénant de grandes claques dans le dos à lui décoller la plèvre, l'avenir s'annonçait radieux. Mais ça, c'était avant le drame. Un lourd secret qu'elle devra désormais porter au pensionnat des jeunes filles très, trop sages histoire de se faire un peu le cuir, dixit ses parents aimants, quoi qu'un p'tit moins du coup, qui l'auront larguée en cet idyllique endroit fleurant bon l'ingénuosité adolescente et le crottin de cheval qu'elles pratiqueront régulièrement. le cheval, pas le crottin...
Voilà, voilà.
Y a des bottins qu'on dévore puis ceux, beaucoup plus modestes, qui vous paraissent sans fin.
Le pensionnat des jeunes filles très, trop sages, est à ranger définitivement dans la dernière catégorie.
C'est long, pas follement intrigant et frôlant dangereusement le coma éveillé à certains moments .
Non, les atermoiements de jeunes filles en fleurs ne m'auront pas émoustillé plus que ça.
Entre confessions adolescentes, cheval, lourd secret tu jusqu'au tout dernier moment, équidé, relation épistolaire familiale évoquant en filigrane ce lourd secret tu jusqu'au tout dernier moment qui titille bien un peu mais finit par gonfler énormément, poney, éveil au sentiment amoureux, bourrin, la sauce ne prend pas, pire, elle tourne à l'aigre.
"
Anton Disclafani signe ici un premier roman bouleversant ", dixit une quatrième de couv' finalement désopilante.
Jeune écrivain de trente ans après avoir pratiqué l'équitation au niveau international - là je comprends mieux l'évocation de la bête à toutes les sauces y compris celle à l'échalotte, ma préférée - l'auteur enfante d'un bouquin à l'écriture surpassant de très loin un sujet dont on s'abreuve au pas, à mille lieues du galop initialement escompté.
J'étais à deux sabots du refus devant l'obstacle...