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3.21/5 (sur 62 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

Anton DiSclafani a grandi dans le nord de la Floride, où elle a participé à des compétitions équestres à l'échelle nationale.

Elle est diplômée de l'Université Emory et a reçu son MFA de l'Université de Washington, où elle enseigne actuellement l'écriture créative.

Le pensionnat des jeunes filles sages (The Yonahlossee Riding Camp for Girls, 2013) est son premier roman.

Elle vit à Saint-Louis.

site de l'auteur:
http://antondisclafani.com/







Source : http://www.bookreporter.com/
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
1957
Joan était assise sur le petit canapé orange de mon salon et buvait un gin-martini bien tassé, sa boisson favorite. C’était son second verre mais elle avait toujours tenu l’alcool, aussi bien qu’un homme. Par cette chaude et humide journée de mai — l’été est toujours précoce, à Houston —, nos vies suivaient encore leur cours normal. En août Joan aurait définitivement quitté la scène.
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C'était un cadeau des parents de Ray, qui étaient gentils mais totalement dévoués à sa soeur Debbie: celle-ci vivait à Tulsa avec les quatre enfants qu'elle avait eus à la queue leu leu, tous plus blonds les uns que les autres. Nous les voyions une fois par an, à Noël. Je n'étais jamais allée chez elle mais j'imaginais que sa maison était aussi proprette et insipide que Debbie elle-même. Il était clair depuis le début que les Buchanan consacreraient tous leurs efforts à leur fille et non pas à Ray - ni par voie de conséquence à moi.
Ils suivaient en cela la règle consacrée par l'usage en matière de mariage: les filles restent liées à leur mère et les fils font allégeance à leur épouse.
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Peut-être ma mère m'avait-elle envoyée ici en partie parce qu'elle était en colère contre elle-même de n'avoir rien vu de ce qui se passait sous son propre toit.
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Mon frère et moi sommes nés au début de l’hiver, pendant une tempête ; il neigeait, les oiseaux tombaient du ciel, morts, saisis par ce froid inattendu, et dans le jardin de ma mère toutes les plates s’étaient recroquevillées et avaient bruni. Parce que ma mère portait très bas, mes parents s’attendaient à un garçon, de belle taille. Ce fut donc moi la surprise, pas Sam. J’étais l’enfant que personne n’attendait.
Il n’y avait aucun antécédent de jumeaux dans notre famille. Et celle-ci accueillit notre arrivée avec circonspection, surtout la mienne : soit j’avais sapé les forces de Sam à mon profit, soit Sam m’avait affaiblie. J’étais, au choix, une fille égoïste ou inutile. Mon père tenta de dissiper ces idées reçue en expliquant qu’il n’y avait rien pour les étayer. Mais même lui était inquiet – un garçon et une fille qui naissaient en même temps, c’était contraire à l’ordre des choses.
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Car nous finirions toutes par nous marier – pas avant nos dix-huit ans, fallait-il espérer, mais tout de même avant de fêter nos vingt-et-un ans. Je crois toutefois qu’aucune d’entre nous ne liait mariage et passion. nous avions eu l’exemple de nos parents, de nos tantes et oncles, de nos sœurs avec leur mari. Nous n’étions pas idiotes. Nous comprenions que le désir était une chose dangereuse, à manipuler avec précaution – comme une mère le fait d’un flacon de parfum ancien, précieux, qu’elle transmettra à son aînée le jour de ses seize ans.
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Je suis comme Jésus, m'avait-elle dit un jour ou je lui demandais comment elle pouvait sortir avec des hommes qui n'étaient visiblement pas faits pour elle. J'aime tout le monde. (Page 32)
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Le pays était alors plongé dans la Grande Dépression, mais ma famille n'avait pas souffert de la crise. Mon père était médecin et les gens étaient toujours prêts à payer pour se soigner.
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J'avais quinze ans lorsque mes parents m'envoyèrent à Yonahlossee, un camp d'équitation pour jeunes filles qui se trouvait en Caroline du Nord, niché au cœur des Blue Ridge Mountains. Sauf à faire un réel effort d'attention on pouvait facilement en dépasser l'entrée sans la voir ; mon père la rata quatre fois avant que je me décide à lui signaler que nous étions arrivés.
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Jamais plus je n'ai aimé une maison comme j'ai aimé la première maison que j'ai connue, celle où je suis née et où j'ai vécu jusqu'à ce que les ennuis commencent. On pourrait me rétorquer que j'étais surtout attachée à ceux qui y vivaient – mes parents, mon frère. C'est vrai, je les aimais, mais le souvenir que j'ai d'eux est indissociable des jardins dans lesquels ils se promenaient, des galeries couvertes sous lesquelles ils lisaient, des chambres dans lesquelles ils se reposaient. Cette maison, je l'aimais indépendamment d'eux. Je la connaissais, elle me connaissait, nous nous réconfortions mutuellement. C'est idiot, je le concède, mais c'était un endroit magique.
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Personne ne savait si elle allait réussir son plongeon ou trouver la mort à la suite de cette tentative insensée. Cela n'avait aucune importance. Ce qui comptait, c'était cet instant suspendu. Là résidait le secret, le grand talent de Joan Fortier : celui de transmuer l'instant en une sorte d'éternité. Du coup, chacun se sentait à son tour éternel. On ne vieillirait pas tant qu'elle serait dans les parages. Jamais on ne connaîtrait la tristesse, ni la douleur d'apprendre qu'un être aimé nous avait définitivement quittés.
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