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Citations sur Effondrement (61)

p.364-5.

Dans une certaine mesure, les solutions qui furent élaborées par les Tokugawa pour mettre fin au problème de l’épuisement des ressources au Japon consistèrent en une préservation des ressources japonaises aux dépens d’une autre région, tout comme les solutions qui sont aujourd’hui développés pour lutter contre l’épuisement de leurs ressources consistent à épuiser les ressources d’autres pays.
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p.331-2.

Dans une société strictement contrôlée et interdépendante comme celle du Groenland viking, les chefs étaient en position de force pour empêcher que de telles innovations soient mises en pratique.
La structure sociale de la société viking créa donc un conflit entre les intérêts à court terme des détenteurs du pouvoir et les intérêts à long terme de l’ensemble de la société.
La plupart des intérêts qui étaient défendus par les chefs et le clergé se révélèrent dommageables à la société dans son ensemble ; les valeurs socialement partagées qui étaient à l’origine même de sa force furent finalement de ses faiblesses.
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p.291-2.

Quoi qu’il en soit, la conclusion essentielle demeure inchangée : la société du Groenland était extrêmement hiérarchisée, elle présentait des inégalités de richesse qui étaient justifiées par l’Église et qu’elle investissait de manière disproportionnée dans ses églises, aux dépens d’importation de fer avec lequel elle aurait pu fabriquer des outils, des armes pour se défendre contre les Inuits, ou des marchandises échangeables contre de la viande avec les Inuits pendant les périodes difficiles.
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p.204.

Sur le territoire maya comme ailleurs, le passé donne des leçons pour le présent.
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p.190-1.

Les sociétés socialement stratifiées, comme la société américaine et européenne contemporaine, disposent d’agriculteurs, qui produisent de la nourriture, et de non-agriculteurs, comme les bureaucrates et les soldats, qui consomment les surplus que produisent les agriculteurs.
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[...] Du fait même que nous suivons de plus en plus cette voie [de développement] non durable, les problèmes mondiaux d'environnement seront bel et bien résolus, d'une manière ou d'une autre, du vivant de nos enfants. La seule question est de savoir si la solution ne sera pas trop désagréable, parce que nous l'aurons choisie, ou désagréable, parce qu'elle se réglera sans que nous l'ayons choisie par la guerre, le génocide, la famine, les épidémies et l'effondrement des sociétés. Autant de phénomène endémiques au cours de l'histoire de l'humanité, mais dont la fréquence augmente avec la dégradation de l'environnement, la pression démographique, ainsi que la pauvreté et l'instabilité politique qui en résultent.

(Chapitre "Le monde est un polder", p. 756)
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" Quel est le problème environnemental et démographique le plus important aujourd'hui ? " demande-t-on souvent. Une réponse rapide serait : " Notre tendance erronée à vouloir identifier le problème le plus important : ". Car chacun de nos douze problèmes [listés précédemment par l'auteur], faute de solutions, nous causera un grave dommage et que tous interagissent les uns avec les autres. Si nous en résolvions onze, mais pas le douzième, nous serions encore en danger, quel que soit le problème non résolu. Nous devons donc les résoudre tous.

(Chapitre "Le monde est un polder", p. 756)
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Une [...] objection [à l'accusation faite aux Pascuans d'avoir entièrement déboisés leur île] argue du fait que les Pascuans ne pouvaient avoir été aveugles au point d'abattre tous les arbres sans avoir envisagé les conséquences de leurs comportements. Catherine Orliac s'est ainsi interrogée sur les raisons de la destruction d'une forêt dont la population avait besoin pour sa survie matérielle et spirituelle. Il s'agit là, en effet, d'une question clef, pour qui s'interroge sur la dégradation de l'environnement par les habitants eux-mêmes. On se prend à imaginer ce que put être l'état d'esprit du Pascuan qui abattit le dernier palmier au moment précis où il l'abattait. Comme les forestiers modernes, s'est-il écrié : "Du travail, pas des arbres !" ? Ou : "La technologie va résoudre nos problèmes, il n'y a rien à craindre, nous trouverons des substituts au bois" ? Voire : "Nous n'avons aucune preuve qu'il n'existe pas de palmier ailleurs sur l'Île de Pâques, il faut chercher encore, votre proposition d'interdire la coupe des arbres est prématurée et n'est motivée que par la peur" ? Des questions similaires se posent pour toute société qui a sans le savoir endommagé son environnement. [...] Nous verrons qu'il existe de nombreuses raisons pour lesquelles les sociétés commettent malgré tout de telles erreurs.

(Part. II, Chap. 2, "Crépuscule sur l'Île de Pâques", p. 175)
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La structure sociale de la société viking [installée au Groenland et qui finit par disparaître] créa donc un conflit entre les intérêts à court terme des détenteurs du pouvoir et les intérêts à long terme de l'ensemble de la société. La plupart des intérêts qui étaient défendus par les chefs et le clergé se révélèrent dommageables à la société dans son ensemble ; les valeurs socialement partagées qui étaient à l'origine même de sa force le furent également de ses faiblesses. [...] En même temps, ils se montrèrent capables de survivre plus de quatre cent cinquante ans. Les Américains d'aujourd'hui devraient se montrer plus circonspects lorsqu'ils évoquent l'échec de la société viking du Groenland : elle survécut plus longtemps au Groenland que la société anglophone d'Amérique du Nord de l'a fait jusqu'à présent. Les chefs vikings finirent par voir disparaître tous leurs partisans. Le dernier privilège qu'ils purent s'attribuer fut celui d'être les derniers à mourir de faim.

(Chap. 8 "La disparition de la société viking du Groenland", p. 449).
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En fait, l'une des principales leçons à retirer de l'effondrement des Mayas, des Anasazis, des habitants de l'île de Pâques et des autres sociétés du passé (ainsi que de l'effondrement de l'Union Soviétique) est que le déclin d'une société peut commencer dix ou vingt ans seulement après qu'elle a atteint son apogée en nombre, en richesse et en puissance. A cet égard, la trajectoire des sociétés évoquées dans ce livre n'est guère différente du cours ordinaire que suit la vie des individus, laquelle décline pour connaitre une vieillesse prolongée. La raison en est simple : l'apogée de la population, de la richesse, de la consommation de ressources et de la production de déchets implique l'apogée de l'impact sur l'environnement, au risque du dépassement des ressources. A la réflexion, il n'est pas étonnant que le déclin des sociétés ait tendance à suivre de près leur apogée.
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