Citations sur Blade Runner (Les androïdes rêvent-ils de moutons électriqu.. (139)
p.204.
Une fois dans l'ancien appartement de Pris, il débrancha la télé et détacha l'antenne. Le silence se fit aussitôt, pénétrant. Isidore sentait ses bras s'estomper. En l'absence des Baty et de Pris, il avait désormais l'impression de se dissoudre, de devenir aussi inerte que le récepteur qu'il venait de débrancher. Il faut être avec d'autres gens pour vivre un tant soit peu. Avant qu'ils ne viennent ici, je pouvais encore le supporter, de rester seul dans cet immeuble. Mais tout a changé désormais. Impossible de faire machine arrière. On ne peut pas revenir à la solitude après avoir goûté à la compagnie des gens. Idée qui eut pour effet de l'emplir de panique. Je dépends d'eux à présent. Dieu merci, ils sont restés.
p.175.
Je comprends maintenant à quel point tu dois souffrir quand tu es déprimée. j'ai toujours cru que tu aimais ça, que tu aurais pu te secouer à n'importe quel moment, sinon seule du moins avec l'orgue d'humeur. Mais plus rien ne vous importe quand on est à ce point déprimé. On devient apathique, on a l'impression que plus rien ne vaut la peine. On se désintéresse de son propre état, puisque plus rien n'a d'importance...
La tropie, ce sont les objets inutiles, les imprimés publicitaires, les boîtes d'allumettes vides, les papiers de chewing-gum ou les journaux de la veille. Quand il n'y a personne dans le coin, la tropie en profite pour se reproduire. Par exemple, si vous allez vous coucher en laissant de la tropie dans votre appartement, vous en trouvez le double à votre réveil le lendemain matin. Elle n'arrête pas de croître, encore et encore.
Il faut être avec d’autres, songea-t-il, pour vivre tant soit peu. Pourtant avant qu’ils arrivent, je supportais d’être tout seul dans cet immeuble. Mais tout est changé, maintenant. Il n’y a pas de retour en arrière possible, se dit-il.
Chapitre 18, p190
L’androïde le plus doué en termes de capacité intellectuelle pure restait incapable de comprendre – et moins encore de ressentir – la fusion spirituelle et physique qui faisait partie de l’expérience quotidienne des adeptes du mercerisme – une expérience que Rick lui-même, et tous les autres (y compris les débiles infra-normaux), connaissaient sans difficulté.
Chapitre 3, p49
À vrai dire, vous me semblez un homme à chèvre.
(Chap.15)
L'humanité a besoin de davantage d'empathie.
(chap.7)
Mais, songea-t-il soudain, elle ne sait peut-être pas faire la cuisine. Tant pis, je ferai la tambouille pour deux. Et une fois que je lui aurai montré, elle aura envie d'en faire autant. C'est un instinct chez elles...
(chap. 7)
Iran le rejoignit tout à coup dans un froufrou de sa longue chemise de nuit et éteignit le poste.
-D'accord ! Tu m'as eu. J'abandonne ! Je vais composer tout ce que tu voudras - "Extase sexuelle prolongée", si tu veux ? Au point où j'en suis, je pourrais supporter n'importe quoi, même ça. Qu'est-ce que ça change, après tout, hein ?
-Je vais composer pour nous deux, dit Rick en la reconduisant dans la chambre.
Devant sa console à elle, il composa un 594 : "soumission reconnaissante à la sagesse supérieure de l'époux dans tous les domaines". Devant sa propre console, il composa une attitude inventive et créative à l'égard de son travail.
(chap. 1)
En venant les voir, il leur avait apporté la menace du vide, le silence oppressant de la mort économique.