Citations sur Blade Runner (Les androïdes rêvent-ils de moutons électriqu.. (139)
Mors certa, vita incerta, comme aimait à rabâcher Sloat.
En fait, personne ne se rappelait plus désormais pourquoi la guerre avait éclaté. Ni même qui l'avait gagnée. Personne, probablement... La poussière radioactive qui avait contaminé toute la planète venait de nulle part. Personne, ni l'ennemi, ni les alliés, n'avait compté dessus, mais elle avait apparu et n'était pas repartie.
L'air matinal, chargé de particules radioactives qui le rendaient grisâtre et masquait le soleil lui rota au nez comme un renvoi d'évier bouché, et il ne put s'empêcher de renifler l'odeur de mort.
il s'équipa pour sortir, se munit de son écran occipito-nasal au plomb, modèle Ajax de chez Mountibank, et gagna les terrasses couvertes, sur le toit de l'immeuble, où "broutait" son mouton électrique. Là-haut, cet incroyable tas de ferraille ultra-perfectionné bouffait de l'herbe d'un oeil ravi, sous l'oeil jaloux des autres occupants de l'immeuble.
[Il] s’équipa pour sortir, se munit de son écran occipito-nasal au plomb, modèle Ajax de chez Mountibank, et gagna les terrasses couvertes, sur le toit de l’immeuble, où « broutait » son mouton électrique. Là-haut, cet incroyable tas de ferrailles ultra-perfectionné bouffait de l’herbe d’un air ravi, sous l’œil jaloux des autres occupants de l’immeuble.
Debout devant son récepteur de télé inerte, il eut soudain le sentiment que le silence était visible et aussi, mais à sa manière, vivant. Vivant ! ce n’était pas la première fois, loin de là, qu’il ressentait cette austère approche. Le silence entrait alors par effraction, avec violence, sans aucune subtilité, incapable, à l’évidence, de la moindre patience. Le silence du monde ne pouvait plus retenir sa soif de tout engloutir.
Pour Mercer, tout est facile, parce qu’il accepte tout. Rien ne lui est étranger. Alors que mes propres actes, ce que j’ai fait… me sont devenus étrangers. D’ailleurs, j’ai l’impression de ne plus rien avoir de naturel : je suis devenu une personnalité contre nature.
L’humanité a besoin de davantage d’empathie
Traîner sur Terre, c’était s’exposer à la menace d’être un jour ou l’autre décrété biologiquement inacceptable, taré, dangereux pour la préservation de l’espèce. Une fois étiqueté spécial, et quand bien même stérilisé, on sortait littéralement de l’Histoire.On cessait de faire partie de l’humanité.
Un sujet aussi renversant, abordé avec une telle légèreté... Peut-être est-ce un trait androïde. Aucune conscience émotionnelle, aucune compréhension de la signification profonde de ce qu'elle dit. Juste une approche intellectuelle, formelle, creuse, des divers terme de son discours.