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3,67

sur 235 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les éditions 'Au Diable Vauvert' incarnent pour moi le politiquement incorrect, le dérangeant et/ou au moins l'humour grinçant, décapant. Leur logo le suggère, d'ailleurs : un diable cornu et nu à longue queue fourchue, aux attributs virils bien apparents, jambes écartées-genoux pliés ou postérieur tendu...
Il faut dire que j'ai appris à connaître leurs publications avec les textes de Vincent Ravalec, puis ceux de Céline Robinet, Aïssa Lacheb, Julien Blanc-Gras... Je suis donc toujours déçue quand je tombe chez eux sur un ouvrage gentillet.
Et ce 'Macadam', recueil de onze nouvelles, m'a semblé trop lisse, même si je reconnais volontiers que l'univers est « à la fois noir, drôle, poétique et généreux », comme l'annonce la quatrième de couverture. Trop lisse malgré la gravité de certains sujets (homicide involontaire, meurtres en série, cannibalisme, pédophilie, handicap, décès d'un père, maison de retraite, guerre)... Il y manque à mon goût des grains de sable, de poivre, de l'âme, je ne sais quoi pour que ça percute plus...
Ou alors je n'apprécie plus le format 'nouvelles' qui m'a régalée à une époque ? Je reproche à celles de ce recueil une mise en place un peu lente, qui entretient le suspense, d'accord, mais qui relâche l'attention des lecteurs impatients. Et puis, je le répète, trop de 'légèreté', quelque chose de facile et de convenu...

Je crois qu'en l'empruntant, j'ai vaguement confondu avec 'Am Stram Gram' (JM Arlidge), cela peut contribuer à expliquer ma déception...
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Macadam c'est onze nouvelles, onze histoires terriblement simples que seul un alchimiste du récit est capable de propulser dans une dimension étonnante. Pas de tournure fantastique ni de chute vertigineuse, l'auteur s'intéresse simplement à des personnages discrets ou solitaires. A partir de vies le plus souvent ordinaires, il condense, stylise, intensifie ce qui s'y passe pour accéder à des vérités humaines, tendres ou effroyables, de personnages que l'on découvre meurtris ou dangereux.

C'est ça le talent de Jean-Paul Didierlaurent. Une construction habile et assurée qui dévoile la petite musique qui rythme la vie d'individus aux fragilités évanescentes. Tout est dans la précision du rythme. Pour cela, l'auteur se montre attentif aux aspérités qui viennent trahir ses personnages. Il ne compose pas des portraits mais des fragments de vie que l'écriture inspirée parvient à rendre plus émouvants ou plus théâtraux.
L'exercice est réussi, je regrette simplement que s'attaquant à la matière humaine, J-P. Didierlaurent n'ait pas laissé davantage les lois de la psychologie travailler pour lui. Mais dans ce cas-là est-ce qu'on aurait encore affaire à des nouvelles ?
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J'avais été séduite par le liseur du 6h27, paru l'an dernier aux Éditions Au Diable Vauvert. Suite à cette parution j'ai eu l'opportunité de rencontrer l'auteur et de discuter avec lui. J'avais ainsi appris que jusqu'à présent il n'avait publié et écrit que des nouvelles, et que ce roman était une grande première. Cela n'était pas surprenant car au final son roman se construisait autour de nombreuses petites histoires . Rien de surprenant donc non plus quand j'ai reçu ce recueil de nouvelles, par l'auteur « aux quatre prénoms » comme il se désigne lui-même. A noter : il a reçu de nombreux prix de concours littéraires pour ses nouvelles.

J'ai toujours des difficultés à aborder les recueils de nouvelles : je suis plutôt une lectrice de romans, de pavés bien touffus où les personnages sont suivis tout au long de leur vie, ou bien fouillés. Ce n'est pas toujours le cas dans les nouvelles, et j'ai souvent l'impression de rester sur ma faim. J'ai également dû mal à trouver une unité au recueil (et par ailleurs il n'y en a pas toujours …), et donc encore plus de mal à le chroniquer !

Ce recueil de Jean-Paul Didierlaurent ne fera pas exception. Sur la dizaine de nouvelles qu'il contient, je me souviendrai d'à peine la moitié. Deux d'entre elles m'ont déçu par leur chute, trois ont été des coups de coeur.

Mais ce qui est certain, c'est que l'auteur s'y entend pour dresser des portraits hauts en couleur de gens étranges, hors normes, aux marges de la société, avec toujours un fonds d'humour (noir) et grâce à une plume agréable et efficace.

Du prêtre accroc à la Game-Boy au petit garçon bourré d'imagination qui a perdu son père en passant par le vieux qui « libère » des copains de la maison de retraite, certains d'entre eux m'ont séduit, ému ou surpris. La palme revient à la guerre d'horloge dans un petit village où l'église et le temple ne donnent pas la même heure … ce qui est à l'origine d'un conflit interminable, qui sera d'une manière originale et radicale !

Bref on passe de bons moments en leur compagnie, et c'est l'essentiel !

Lien : http://missbouquinaix.com/20..
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Jean-Paul Didierlaurent a connu un franc succès avec son roman le liseur du 6h27. Bien que celui-ci soit noté depuis bien longtemps sur mon interminable liste de souhaits, je n'ai pas encore eu l'occasion de le lire, et c'est donc avec ce recueil de nouvelles que je fais connaissance avec l'auteur.

En général, avec les nouvelles il y a ceux qui adorent et ceux qui détestent. Je fais partie de la première catégorie, tout en reconnaissant que l'exercice est particulièrement périlleux pour un auteur. Parvenir à créer une atmosphère, à donner vie à des personnages et à raconter une histoire en seulement quelques pages, demande beaucoup de maîtrise. Tous les écrivains n'y excellent pas, et dans les recueils de nouvelles, le niveau est souvent inégal. Pour paraphraser Jérôme, il y a des pépites et c'est justement ce qui fait le charme des nouvelles car on ne sait pas sur quoi on peut tomber (comme avec les chocolats, parfois on tombe sur un délicieux fourrage praliné ou une subtile crème à la menthe parfois sur un ignoble fourrage au kirsch).

Les nouvelles sont sympathiques, bien écrites, le décor bien planté ainsi que les personnages. J'ai lu ces nouvelles avec plaisir, pourtant je reste un peu sur ma faim, car elles ne m'ont pas vraiment marquée.

Une seule d'entre elles m'a vraiment touchée : Schrapnel. Cette nouvelle met en scène un soldat allemand lors de la seconde guerre mondiale, qui au cours d'une patrouille dans une forêt s'accroche désespérément à un arbre pendant les frappes ennemies. Des années plus tard, le vieil homme revient dans la forêt à la recherche de son arbre. Un personnage touchant que ce jeune soldat, revenu marqué par la guerre et les années passées dans un camp de prisonniers. Semblable, en un sens, aux prisonniers des camps de concentration. Une victime d'une guerre abominable.

J'en ai tout de même apprécié d'autres : Brume mettant en scène un vieil homme, ancien puntillero, dans sa maison de retraite, Mosquito où le trompettiste de l'orchestre des arènes se sent responsable de la mort d'un torero ou In nomine Tetris dans laquelle un curé accro au jeu tétris qui joue tout en écoutant d'une oreille distraite les confessions de ses ouailles.

Les autres ne m'ont pas véritablement accrochée. Pour certaines j'ai eu l'impression de lire de la littérature jeunesse. En tout cas une littérature au style très simple et accessible et à l'histoire assez simplette (je sais que j'ai une vision un peu caricaturale de la littérature jeunesse et qu'il y a de bonnes choses, mais c'est l'idée que je m'en fais).

Bref, ce ne fut pas une lecture inoubliable mais en revanche je pense que ces nouvelles peuvent plaire au plus grand nombre y compris à des lecteurs assez jeunes (14/15 ans).

Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Bon, je ne suis pas fan des nouvelles et ici, l'auteur est loin de m avoir convaincu.
Je n ai pas ri à ce qui se voulait drôle, j ai été écoeurée par certaines, j ai espère frémir ou ressentir une émotion dans d autres mais non. Rien. le néant. Aucune émotion à part l'ennui n est venu me titiller durant ces courtes histoires.
J ai voulu tenter mais définitivement cet auteur n est pas pour moi.
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J'ai eu un peu de mal à accrocher au début. Je n'ai pas décelé de style d'écriture. C'est à la quatrième nouvelle : Shrapnel que j'ai enfin aperçu la patte de l'auteur. Une écriture fluide, prêt du corps. Des sons, de la lumière, des odeurs aussi. Les sujets abordés peuvent être légers. Mais il y a quelques textes comme Rose sparadrap qui sont lourds de sens. le thème abordé est la pédophilie. L'auteur s'exprime avec sensibilité et délicatesse.
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L'auteur du Liseur du 6H27 nous livre un florilège de nouvelles bien sombres. Extrêmement bien écrites, percutantes, incisives, en dehors des deux premières, ces nouvelles qui décortiquent l'âme humaine et la société sont d'une noirceur qui m'a beaucoup déconcertée. J'avoue en avoir perdu le plaisir de la lecture.
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Après avoir lu le Liseur du 6h27, on ne peut qu'être curieux de ce que va nous offrir l'auteur. Mais nous touchons ici à un tout autre style que son premier roman. Nous avons affaire à des nouvelles, des nouvelles allant d'une histoire d'amour débutant à un péage d'autoroute au vieil homme que la guerre a marqué dans sa chair.

Il y a onze nouvelles, toutes assez différentes les unes des autres, et de tous les styles, tous les genres. Comme souvent dans ce type de recueil, nous avons nos préférences. Certaines histoires peuvent nous ennuyer et d'autres nous combler entièrement. Cela est d'autant plus vrai ici, que l'auteur touche à tout, il y a une vraie diversité ! Celai nous entraîne à lire des récits qu'on aurait pas forcément lus si ils avaient été publiés individuellement.

Le style d'écriture est par contre un peu moins fluide que pour un roman, l'auteur faisant en sorte qu'on ne comprenne pas tout de suite où il veut en venir. Il file sa toile autour du point central. Ce n'est pas totalement un mauvais point car on se questionne d'autant plus, on fait des hypothèses mais cela confère parfois au récit une certaine lourdeur qui peut être rebutante.

Les histoires sont intéressantes, certaines portent l'espoir, d'autres une fin, puis ayant pour sujet les habitudes ou des grands changements. On remarque avec plaisir des indices qui pourraient être les prémices de la dame-pipi du Liseur de 6h27. Pourtant, ce n'est pas parce que le premier roman de l'auteur vous a plu que ce recueil vous conviendra, mais il est à lire car les histoires sont vraiment magnifiques et très touchantes.
Lien : http://onirik.net/Macadam-Avis
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Je ne fais pas partie des nombreuses personnes ayant lu le premier roman de Jean-Paul Didierlaurent intitulé le liseur du 06h27. Cependant, j'en ai entendu autant de bien que de mal. Alors, lorsque Macadam m'a été envoyé par l'éditeur, Au Diable Vauvert, ma curiosité s'est éveillée et encore plus lorsque je me suis aperçue qu'il s'agissait d'un recueil de nouvelles. En effet, c'est un genre que je n'affectionne qu'à de rares occasions. Il faut dire que l'exercice est plutôt compliqué : convaincre en très peu de pages n'est pas donné à tous.

Ici, l'auteur nous propose onze nouvelles dont je ne vais pas vous faire de résumés car ce serait bien trop long. Par contre, ce que je peux vous dire de cette lecture c'est qu'elle fut plutôt agréable et que, pour la plus part, les nouvelles fonctionnent bien, certaines sont touchantes alors que d'autres sont drôles, les différents personnages et leur histoire sont intéressants, mais, je dois avouer qu'aucune d'entre elles ne m'a réellement marquée. J'ai terminé ma lecture seulement hier, si je ne réfléchis pas trop, aucune ne vient particulièrement à mon esprit et ce n'est pas très bon signe. Alors bien sûr, si je réfléchis un peu plus, quelques-unes me reviennent en tête, je pense par exemple à la nouvelle intitulée "Mosquito" dans laquelle un trompettiste de l'orchestre des arènes de Nîmes (si je me souviens vraiment bien...) se sent responsable de la mort tragique d'un torero très célèbre. Puis, je pense à la première, intitulée "In nomine Tetris" et dans laquelle nous faisons connaissance avec un curé qui a développé une certaine addiction au jeu vidéo Tetris. Ensuite, mes souvenirs sont plus vagues : une histoire d'amour qui démarre à un péage ; un vétéran sur le chemin de ses souvenirs ; un centenaire lassé de sa vie en maison de retraite ; et puis d'autres encore.

Cette lecture fut bonne dans l'instant, elle m'a fait passer un bon moment grâce, notamment, au style d'écriture assez simple de Jean-Paul Didierlaurent, mais, vous l'aurez compris, je n'en garde pas un souvenir impérissable.
Lien : http://desflaneriesetdesmots..
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J'étais curieuse de cette nouvelle lecture de Jean-Paul Didierlaurent, après avoir apprécié le liseur du 6h27, je me suis mise à cette lecture avec un peu d'impatience!
Toutes les nouvelles m'ont dans l'ensemble plu, et l'auteur joue sur tous les registres avec des nouvelles légères et d'autres plus graves.
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