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Un très bon livre de et sur la guerre sur le front de l'Est.
On ne le quitte plus.
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Rapport de lecture pour le cours SCI 6344 :

En 100-150 mots, pourquoi ce livre? (Ici, vous devez décrire les circonstances de votre expérience de lecture : quel est le contexte qui vous a poussé à faire ce choix? Ce sont les autres parties qui porteront davantage sur ce que vous en avez pensé.)

Lors de mon baccalauréat en histoire, le professeur donnant le cours portant sur la Seconde Guerre mondiale a mentionné ce livre. Je m'intéresse beaucoup à l'histoire du vingtième siècle et à ce conflit, particulièrement à ce qui s'est passé sur le front de l'Est (c'est-à-dire, la guerre germano-soviétique). À travers son texte, Guy Sajer raconte son expérience réelle en tant que soldat ayant été enrôlé dans la Wehrmacht et envoyé combattre l'Armée rouge après l'invasion de l'URSS par l'Allemagne nazie. La mention de ce livre par le professeur a piqué ma curiosité et je suis presque instantanément allé l'emprunter à la bibliothèque de l'université pour en faire la lecture.

En 75-100 mots, un premier aspect qui m'a plu :

Grâce à la description détaillée que l'auteur livre quant à sa vie de tous les jours au cours de la guerre, ce texte m'a donné l'impression d'avoir pu vivre la guerre à travers les yeux de Sajer. Cet ouvrage m'a permis d'en apprendre davantage sur la réalité vécue par les soldats durant le conflit mondial. Il m'a offert la possibilité de comprendre ce fragment de l'histoire en l'approchant de façon plutôt herméneutique : j'ai eu l'impression de comprendre la guerre comme si j'y avais pris part, chose que bien peu de livres m'ont permis.

En 75-100 mots, un second aspect qui m'a plu :

L'auteur a pris soin d'ajouter une carte géographique de l'Europe de l'Est sur laquelle sont tracés ses déplacements d'année en année avec la Wehrmacht. Bien que cette addition puisse à première vue paraître anodine, je me suis rapidement mis à constamment consulter cette carte au cours de ma lecture pour être en mesure de mieux comprendre où exactement se déroulait tel ou tel évènement précis. J'ai trouvé que cet outil ajoutait grandement à la compréhension des propos de l'auteur.

En 75-100 mots, aspect qui m'a moins plu :

Tout au long de son récit, Sajer lance diverses statistiques concernant, par exemple, le nombre de soldats participant à une bataille, le nombre de citoyens devant être évacués d'une certaine zone de combat, et ainsi de suite. D'un point de vue historique, certains de ces chiffres semblent difficilement vérifiables. D'ailleurs, on peut se questionner à plusieurs reprises quant à la provenance de ces données, puisque l'auteur ne semble jamais citer la provenance de celles-ci. Il est possible que l'auteur ait fait des recherches a posteriori, or il n'en a laissé aucune trace.
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Les témoignages sur la seconde guerre mondiale abondent, mais la majorité est distillée au travers du prisme hagiographique de l'intervention providentielle de nos chers alliés Anglo-saxons, plus particulièrement américaine. le cinéma regorge d'éloges héroïques, parfois vraies, souvent fictives sur les faits d'armes de la courageuse armée d'outre Atlantique. Pour exemple : " Il faut sauver le soldat Ryan ", " le jour le plus long ", " Patton ", " Les Canons de Navarone " et autre " Fury ". Dans l'inconscient collectif occidentale, la libération de l'Europe commence le 6 juin 44 grâce aux talents exceptionnels d'organisation et de logistique d'Eisenhower. Ce que l'on ne sait pas, ou bien qu'on évite de savoir c'est que de 41 à 45, 85% des effectifs de l'armée nazie était tournée vers l'Est, vers la Russie soviétique, où deux dictatures totalitaires et impitoyables se sont affrontées en un combat tout sauf glorieux sur un front de plus de 2000 KLM, impliquant plusieurs millions de soldats. A l'Est les lois de la guerre n'avaient pas cours, aucune pitié pour l'adversaire, encore moins pour la population civile. C'est dans cette hécatombe organisée que débarque Guy Mouminoux, jeune alsacien de 17 ans acquis à la propagande nazie, admiratif de la vision démagogique et particulièrement alléchante pour un jeune homme tout juste sortie de l'enfance, de la supériorité germanique et de la puissance de ses armes. Il commence dans les services ferroviaires puis il est affecté à l'approvisionnement toujours frustré de ne pas participer aux combats. Il prend cependant conscience de l'immensité du territoire russe. Un concours de circonstance fera qu'il sera intégré à une unité d'élite : la division Grossdeutschland qui n'appartient pas à la SS mais qui demeure tout de même passablement fanatisée. A ce moment commence le témoignage personnel et subjectif mais néanmoins époustouflant de réalisme d'un jeune homme prématurément devenu adulte, confronté à la misère du Landser, où l'horreur des combats est banalisée ce qui n'oblitère nullement la peur de mourir. Les considérations primordiales de survie prennent le pas sur tout ce qui peut élever l'homme, la faim, comment se protéger du froid intense, la Kamaraderie seul moyen d'entretenir l'illusion que l'immense mécanique guerrière qui le submerge n'est pas vaine. L'intense tension nerveuse qui jamais ne le quitte et qui le confronte à des combats où seul compte sa propre survie, des combats qui sont rendus avec un réalisme étonnant mais qui n'empêche pas le grandiose de sa plume. On a parfois du mal à imaginer que l'on puisse supporter si tôt dans sa vie un tel déferlement d'horreur, de situations paroxystiques. Toujours est-il que depuis son incorporation dans cette prestigieuse division, il ne fera que reculer à travers un territoire dévasté, perdant au fur et à mesure ses compagnons d'infortune. En dépit d'une permission qui ne le mènera pas plus loin que Berlin, capitale du Reich où il éprouvera pour la première fois un émoi amoureux qu'il entretiendra par la suite au travers d'une relation épistolaire, relation lui apportant un soupçon de réconfort, il se retrouvera vers la fin de la guerre en Prusse Orientale. C'est là, au milieu des civils horrifiés de savoir les Ivans si proches de la terre sacrée, où il défendra avec acharnement ce territoire qui en fait n'est pas le sien qu'il en perdra, par dépit, toute raison viable pour justifier cette guerre devenue absurde. le poids de l'Histoire le happera par la suite et sera fait prisonnier vers la frontière danoise par les alliés, sa nationalité redevenue française lui évitera la captivité. C'est en homme confirmé qu'il rejoindra son foyer avec en mémoire des souvenirs douloureux, une expérience de l'aspect inéluctable de l'existence qui suffisent à eux seuls à remplir plusieurs vies, il a juste 22 ans. Cet ouvrage est à lire en résonnance avec “ Les Carnets de Guerre de Nikolaï Nikouline ”. Vision de ce conflit de géants, qui touche le comble de l'inhumanité, du côté soviétique. Par contre cet ouvrage, de part l'aspect réaliste qui en fait un témoignage de référence n'est pas à associer avec les romans poignants mais largement détournés par l'imaginaire d'un Sven Hassel. Faut-il juger Guy Sager pour sa prise de position du mauvais côté, celui des méchants ? Dans ce cas il faut juger toute une génération de jeunes gens ensorcelée par les mirages alimentés par le verbe alléchant d'un seul homme : Adolf Hitler. Mais rendons à César ce qui est à César, c'est la dictature stalinienne qui a vaincu pour une part essentielle l'Allemagne nazie. Aujourd'hui l'Allemagne est notre partenaire privilégié dans l'Union Européenne. Il y a prescription…
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Nous ne parlons pas assez de ces français .....engagés dans la werhmacht pour un idéalisme pas seulement nazi mais pur combattre uen certaine idée . Ce soldat qui est allé loin de chez loin en Russie et que tout le monde a oublié
C est un des premiers livres, excepté ceux de Bernadac qui m' a fait découvrir la Guerre ,la misère , les atrocités , le fanatisme , le courage face à la Bêtise Humaine face à certains gouvernements qui utilisent leurs peuples comme de vulgaires bêtes de guerre , ces gouvernements totalitaires ....et aujourd' 'hui malheureusement ce n est pas fini...Comme quoi l exemple ne donne pas la raison à tous
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Pas grand chose à ajouter au résumé de l'éditeur, sinon que Sajer, franco-allemand, comme le présente l'éditeur, était en France au début de la seconde Guerre Mondiale, plus précisément en Alsace, occupée par l'Allemagne et il a volontairement choisi de s'engager dans l'armée allemande, l'armée d'occupation et de conquête nazie. Cela ne change rien à la qualité de l'écriture et à la qualité du récit. Cela change tout dans la perception du personnage.

Pour plus d'informations sur Sajer et son récit de guerre, voir le site : http://in.connu.monsite-orange.fr/
Lien : http://in.connu.monsite-oran..
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LE SOLDAT OUBLIÉ de Guy Sager.
Un livre témoignage vraiment très poignant qui mérite son succès de + de 3 millions d'exemplaires. le nombre de pages (765😄) m'a un peu fait peur et pourtant j'ai l'habitude de lire, mais Sajer et sa plume excellente pourtant lambda nous emporte dans son récit des plus touchant. Une réalité dure et sinistre de la guerre à travers les saisons et les fronts où la bataille de Memel atteint le paroxysme des difficultés. "La nuit glisse lentement, violée continuellement par la lueur de l'énorme brasier. La plage, sur laquelle notre démence maintient nos pupilles dilatées est rose où orangée selon l'intensité de l'enfer... La fin de Memel ne se calcule plus d'une manière humaine
Personne n'a jamais pu préciser la durée d'un cauchemar."
J'ai pleuré comme une vraie madeleine 😱 à son chapitre sur sa jolie Paula de Berlin 😔.
Sajer à 17 ans lorsqu'il endosse l'uniforme de la Wehrmacht en juillet 1942. Français par son père , allemand par sa mère, il admire les nouveaux maîtres de l'Europe et rêve d'aventure. Ce sera le front russe dans la division d'élite Gross Deutschland avec laquelle il va être engagé dans les grandes batailles du front d'Ukraine alors que les allemands plient sous l'offensive soviétique. de jour comme de nuit, dans la boue ou la neige, quand le thermomètre affiche -40° il est avec ses camarades en première ligne, ils vont connaître l'enfer.
Un livre qui décrit bien les traumatismes psychologiques et physiques de la guerre l'épuisement, le froid, la famine, les camarades qui décèdent, les civils en détresse, le corps et l'esprit mit à bout de ce qu'on peut supporter et pourtant certains y survivent ...
L'avez vous lu ?
Il est dans mon top 5 🙏
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Récit poignant d'un combattant franco-allemand sur le front est. La vie, la dynamique et les rapports de la troupe y sont parfaitement rendus. La description des combats est exceptionnelle. C'est comme si on y était. La tragédie et la dureté du front russe nous frappent de plein fouet avec ce récit autobiographique. Ce livre m'a marqué.
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Rarement les horreurs de la guerre n'ont été décrites avec un tel réalisme, on l'imagine car, comme le dit l'auteur à plusieurs reprises, quiconque n'a pas vécu ces horreurs ne peut pas les envisager, simplement. le froid insupportable suivi de la boue, les chaleurs de l'été, la pluie, la faim, la soif, constituent le décor des combats, absolus, sans fin, sans merci, sans pitié. Les morts ne sont pas beaux comme au cinéma (cela a changé avec le soldat Ryan), des morceaux de soldats, des corps mutilés, le sang, toujours le sang, les tripes… La haine, la vengeance… L'esprit de chevalerie n'a pas cours, il faut survivre aux vagues sans fins de soldats soviétiques que les généraux envoient sans souci des vies humaines (il y a eu sept fois plus de tués soviétiques qu'allemands). A la défaite, le repli dans le désordre, se mêlent des cortèges sans nombre des civils qui fuient la soldatesque bolchévique. Toute ressemblance avec les événements actuels ne ….
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Un beau récit....soi disant une écriture moyenne...je trouve au contraire que l'auteur est un grand écrivain...des phrases fortes et de belles images...il a du style... celui de la simplicité qui vous transporte..
Bémol... parfois trop descriptif... des scènes de guerre trop détaillées ou alors des scènes trop répétitives...en même temps, c'était la guerre tous les jours... sur memel, je commençais à me lasser...
J'aurais souhaité en savoir plus aussi sur ses camarades halls Wiener l'ancien...
Et aussi que devint cette Paula...
Mais surtout n'hésitez pas, lisez ce livre...car j'ai même honte d'avoir émis mes Petites réserves..ce livre m'a accompagné et je l'oublierai jamais...
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Voilà un livre que j'ai lu voici quelques années et qui m'a beaucoup marqué.
Après avoir lu 'Seul dans Berlin' de Hans Fallada, je suis très tenté de le relire (non sans avoir lu au préalable l'un ou l'autre livre plus 'léger').
Bon mercredi après-midi mes amis.
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