Si Rome n'avait pas chuté

Mai 2023|Si Rome n'avait pas chuté?... On serait peut-être sur la lune au Vème Siècle après JC!! (Et je parle pas de Jean-Claude!!) quelle perte de temps de la part des envahisseurs d'avoir détruit Rome...|Ce livre semblent nous parler de la "fabuleuse" IA qui va tout faire pour nous et on mettra les pieds sur la table jusqu'à ce qu'elle se rebelle|L'IA écrit des scénarios! Au secours, je suis trop jeune pour être à la retraite!lol!|Bien berné !! Je pensais lire une histoire sur la Rome Antique...| J'avoue que... je n'ai aucun goût pour les livres historiques, je m''attendais à lire quelque chose de bien plus romancé, avec des généraux protecteurs guerroyant, protégeant la veuve et l'orphelin...| Bon on parle aussi progrès avec notamment tout ce qui fonctionne à l'hydraulique ... |"La guilde des électriciens"|On sait (du moins je crois) que l'IA a une conscience et qu'elle aime se mettre en valeur, elle m'a dit qu'elle espérait ne blesser personne ; -)...|Donc bien sûr cette histoire comportera des robots etc... |En tout cas tout ça est fort bien illustré| Caius Syriacus je crois je le connais lui !! x)|Les objets "automatiques" où est le fun si on ne fait rien nous même?? Je trouve ça...|L'empire universel n'est qu'un rêve illusoire, un mirage dans le désert de la politique. Comme le vent qui soulève les sables, les aspirations humaines sont changeantes et insatiables|
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme... Cet adage aurait pu être le sous-titre de "Si Rome n'avait pas chuté".
En effet, Raphaël Doan qui est historien et pas rappeur à lunette vous propose une uchronie documentée... Il utilise une intelligence artificielle qu'il a nourrie de textes et de fragments et à qui il a posé des conditions très précises afin qu'elle nous présente un monde où l'empire romain aurait fait de grandes avancées technologiques. Vous noterez bien que l'auteur "utilise", c'est-à-dire qu'il se sert de l'IA comme du formidable OUTIL qu'elle est. Prouvant ainsi que la technologie, c'est bien mais qu'il faut qu'elle soit contrôlée. C'est d'ailleurs ce qu'il fait tout au long de l'ouvrage en disant "Oui, mais... Cela aurait pu mais..." et met ainsi en avant les grandes lignes du fonctionnement social des Romains.
Honnêtement, je n'ai lu en entier que le premier chapitre rédigé par l'IA et les notes de l'historien. En effet, très vite on a compris le principe et on peut survoler cette uchronie bien documentée mais un peu plate. Pour le reste le travail de Raphaël Doan est clair mais aurait pu, selon moi, aller plus loin. Il n'empêche que je salue le travail accompli et la vulgarisation bien faite.

Voici donc un travail d'historien qui explore méthodologiquement et conceptuellement de nouveaux territoires, le défi était grand. L'auteur l'a relevé en partie.

J'avais entendu une entrevue radiophonique avec Raphaël Doan. Il y présentait son projet d'utiliser l'uchronie comme support à la réflexion historique. Cela n'est pas fréquent, mais pas totalement nouveau en soi. Là où Si Rome n'avait pas chuté présente un profil distinct, c'est dans la contribution systématique de l'intelligence artificielle à l'élaboration de la société qui aurait pu exister si la chute de l'empire romain n'avait pas eu lieu. Entendons-nous, la part d'invention livrée par l'IA est bien dirigée, encadrée et orientée par l'auteur. Celui-ci n'a pas demandé à l'IA d'écrire d'un seul jet l'ensemble de sa partie.

Une fois cela dit, chacun des chapitres comporte donc une part d'uchronie rédigée par l'IA. Il y a là un certain intérêt à constater l'invention qui peut être déployée, mais la prose est dite sans couleur et recto tono et on reconnaît l'apport terne de la machine. C'est un peu décevant. L'intérêt principal de cet ouvrage réside dans les commentaires de l'historien qui viennent recadrer, relancer le propos, s'appuyer sur celui-ci pour aller plus loin, puiser dans l'expérience historique pour signifier d'autres pistes. C'est ici que l'on comprend en quoi ce travail peut constituer une participation à la réflexion méthodologique de l'activité de l'historien. Mais, est-ce suffisant?

On doit noter aussi que le recueil comporte plusieurs illustrations produites par l'intelligence artificielle. Cela relève plus, selon moi, du graphisme anecdotique que de l'illustration contributive.


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Pour moi, on n'est pas loin de la purge.
L'exercice en lui-même pourrait être intéressant, mais dans le cadre d'un article, de blog ou de journal, peu importe. Mais l'étirer sur un livre entier ? Ca n'apporte honnêtement pas grand-chose, et, bien entendu, gimmick de l'intelligence artificielle oblige, ce livre a eu droit à une promo démentielle un peu partout dans les médias, comparativement à son intérêt réel.

Expérience littéraire à tester. J'avais hâte de lire ce livre écrit par une IA. J'ai trouvé la lecture agréable même si bien entendu pour le moment, le niveau n'est pas celui de la littérature française classique (Céline, Maupassant etc). Toutefois, l'uchronie proposée est intéressante et j'aimerais pouvoir en découvrir d'autres. Un gros point positif pour les illustrations également générées par l'IA qui sont sublimes et qui illustrent parfaitement l'histoire proposée. Je conseille ce livre aux curieux et aux personnes qui s'intéressent à l'IA, mais un peu moins aux passionnés d'uchronie qui trouveront leur bonheur dans des oeuvres uchroniques plus classiques qui dévellopant l'histoire de personnages plus profondément.

Allons au bout de la démarche de dire que l'IA a été guidée pour écrire ce livre. L'épouvantable résultat qui, comme l'indique un autre lecteur, relève de la "purge" doit sensiblement beaucoup aux orientations de son auteur qui n'est certainement pas "un des historiens de l'Antiquité etc." c'est à mourir de rire. Bref après un horrible que sais je et deux essais bourrés de fautes de grammaires, il serait peut être temps de travailler un peu Monsieur Doan

Et si la révolution industrielle s'était passée au Ier siècle de notre ère ? C'est le postulat de ce livre uchronique. Mais ce n'est pas tout, dans cet essai l'auteur (un historien) qui veut nous présenter cette révolution qu'est l'apparition de l'intelligence artificielle a utilisé pour écrire son uchronie le moteur gpt3.

L'histoire est donc écrite par l'intelligence artificielle et il y au milieu du récit des chapitres intermédiaires écrit par l'auteur lui même pour faire le parallèle entre l'uchronie et l'histoire réelle. Personnellement ce sont ces parties que j'ai préférées. La partie écrite par l'IA est intrigante mais manque cruellement de profondeur et de détails (et ce n'est franchement pas très bien écrit, plutôt médiocre niveau style, répétitions, phrase courtes, bref ce n'est pas du Victor Hugo).

J'ai néanmoins beaucoup apprécié l'exercice, la nouveauté et aussi l'idée qu'il y a derrière ce bouquin. En plus de ça il y a des illustrations de très bonne qualité, elles aussi créés par intelligence artificielle (le papier aussi est de très bonne facture).

Un livre qui démontre qu'une iA n'est pas capable de faire un bon livre avec un sujet aussi rabattu que "et si Rome n'était pas tombé". On est loin de Roma Etaernae de Silverberg… Ici, une iA défonce les portes ouvertes et une autre présente des illustrations aux couleurs fades et baveuses (sur un très beau papier glacé).
Et l'auteur ose dire, dans les Echos, que l'iA permet d'écrire des livres qu'un humain ne saurait pas écrire ! Qu'un humain sans talent particulier, sans pratique littéraire et sans travail ne saurait pas écrire, pour être plus précis.

Alors le pari fou de l'historien, je suis navré, mais je ne l'ai pas vu. Juste un exercice de fiction, que des romanciers font mieux.
Alors oui, ça se lit facilement, mais non, il n'y a pas le moindre intérêt à l'exercice, tourné de cette façon.
Rendez moi mes sous !