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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Science sans conscience n'est que ruine de l'âme... Cet adage aurait pu être le sous-titre de "Si Rome n'avait pas chuté".
En effet, Raphaël Doan qui est historien et pas rappeur à lunette vous propose une uchronie documentée... Il utilise une intelligence artificielle qu'il a nourrie de textes et de fragments et à qui il a posé des conditions très précises afin qu'elle nous présente un monde où l'empire romain aurait fait de grandes avancées technologiques. Vous noterez bien que l'auteur "utilise", c'est-à-dire qu'il se sert de l'IA comme du formidable OUTIL qu'elle est. Prouvant ainsi que la technologie, c'est bien mais qu'il faut qu'elle soit contrôlée. C'est d'ailleurs ce qu'il fait tout au long de l'ouvrage en disant "Oui, mais... Cela aurait pu mais..." et met ainsi en avant les grandes lignes du fonctionnement social des Romains.
Honnêtement, je n'ai lu en entier que le premier chapitre rédigé par l'IA et les notes de l'historien. En effet, très vite on a compris le principe et on peut survoler cette uchronie bien documentée mais un peu plate. Pour le reste le travail de Raphaël Doan est clair mais aurait pu, selon moi, aller plus loin. Il n'empêche que je salue le travail accompli et la vulgarisation bien faite.
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Voici donc un travail d'historien qui explore méthodologiquement et conceptuellement de nouveaux territoires, le défi était grand. L'auteur l'a relevé en partie.

J'avais entendu une entrevue radiophonique avec Raphaël Doan. Il y présentait son projet d'utiliser l'uchronie comme support à la réflexion historique. Cela n'est pas fréquent, mais pas totalement nouveau en soi. Là où Si Rome n'avait pas chuté présente un profil distinct, c'est dans la contribution systématique de l'intelligence artificielle à l'élaboration de la société qui aurait pu exister si la chute de l'empire romain n'avait pas eu lieu. Entendons-nous, la part d'invention livrée par l'IA est bien dirigée, encadrée et orientée par l'auteur. Celui-ci n'a pas demandé à l'IA d'écrire d'un seul jet l'ensemble de sa partie.

Une fois cela dit, chacun des chapitres comporte donc une part d'uchronie rédigée par l'IA. Il y a là un certain intérêt à constater l'invention qui peut être déployée, mais la prose est dite sans couleur et recto tono et on reconnaît l'apport terne de la machine. C'est un peu décevant. L'intérêt principal de cet ouvrage réside dans les commentaires de l'historien qui viennent recadrer, relancer le propos, s'appuyer sur celui-ci pour aller plus loin, puiser dans l'expérience historique pour signifier d'autres pistes. C'est ici que l'on comprend en quoi ce travail peut constituer une participation à la réflexion méthodologique de l'activité de l'historien. Mais, est-ce suffisant?

On doit noter aussi que le recueil comporte plusieurs illustrations produites par l'intelligence artificielle. Cela relève plus, selon moi, du graphisme anecdotique que de l'illustration contributive.


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