AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9781848615304
118 pages
Shearsman Books (19/05/2017)
5/5   1 notes
Résumé :
« Ce volume rassemble des poèmes de six recueils publiés à l'origine entre 1990 et 2011. J'ai divisé la sélection en cinq sections qui correspondent, en gros, aux différentes étapes au cours desquelles ils ont été écrits. Le dernier et le plus bref comprend cinq fragments de Perros en la playa [Chiens sur la plage], un mélange de prose, de poésie et d'aphorismes que j'ai publié début 2011.

À mon avis, un Sélection ne devrait pas contenir uniquem... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
ENSUITE

Quand le monde devint le monde
la lumière brillait comme d'habitude
sur une horloge indifférente,
l'air était plein de commencements
et mille fois dans mille rues différentes
quelqu'un trébucha sur une pierre
et cette pierre lui ouvrit les yeux ;
C'était l'occasion que nous attendions tous
pour prendre les mêmes décisions,
embrasser à nouveau la même terre, se
dire au revoir avant-hier ;
et le visage bien-aimé et routinier
qui faisait semblant d'écouter
ou qui offrait une main distraite
se détourna avant l'heure.
Derrière les fenêtres, la pénombre grandissait,
une mouette fouillait dans les ordures
et les enfants jouaient presque à l'aveugle
ignorant les cris de leurs mères.
C'était une journée ordinaire sous le ciel,
avec son bruit de fond dans nos veines
et la suie de la nuit effaçant notre environnement.
Celui qui gardait une pièce dans sa poche
n'était pas plus riche le matin.
Il ne s'est rien passé dont on puisse se souvenir,
aucun de nous ne s'est rendu compte
quand le monde est devenu le moI


Quand le monde devint le monde
la lumière brillait comme d'habitude
sur une horloge indifférente,
l'air était plein de commencements
et mille fois dans mille rues différentes
quelqu'un trébucha sur une pierre
et cette pierre lui ouvrit les yeux ;
C'était l'occasion que nous attendions tous
pour prendre les mêmes décisions,
embrasser à nouveau la même terre, se
dire au revoir avant-hier ;
et le visage bien-aimé et routinier
qui faisait semblant d'écouter
ou qui offrait une main distraite
se détourna avant l'heure.
Derrière les fenêtres, la pénombre grandissait,
une mouette fouillait dans les ordures
et les enfants jouaient presque à l'aveugle
ignorant les cris de leurs mères.
C'était une journée ordinaire sous le ciel,
avec son bruit de fond dans nos veines
et la suie de la nuit effaçant notre environnement.
Celui qui gardait une pièce dans sa poche
n'était pas plus riche le matin.
Il ne s'est rien passé dont on puisse se souvenir,
aucun de nous ne s'est rendu compte
quand le monde est devenu le monde.


Quand le monde devint le monde
la lumière brillait comme d'habitude
sur une horloge indifférente,
l'air était plein de commencements
et mille fois dans mille rues différentes
quelqu'un trébucha sur une pierre
et cette pierre lui ouvrit les yeux ;
C'était l'occasion que nous attendions tous
pour prendre les mêmes décisions,
embrasser à nouveau la même terre, se
dire au revoir avant-hier ;
et le visage bien-aimé et routinier
qui faisait semblant d'écouter
ou qui offrait une main distraite
se détourna avant l'heure.
Derrière les fenêtres, la pénombre grandissait,
une mouette fouillait dans les ordures
et les enfants jouaient presque à l'aveugle
ignorant les cris de leurs mères.
C'était une journée ordinaire sous le ciel,
avec son bruit de fond dans nos veines
et la suie de la nuit effaçant notre environnement.
Celui qui gardait une pièce dans sa poche
n'était pas plus riche le matin.
Il ne s'est rien passé dont on puisse se souvenir,
aucun de nous ne s'est rendu compte
quand le monde est devenu le monde.

Quand le monde devint le monde
la lumière brillait comme d'habitude
sur une horloge indifférente,
l'air était plein de commencements
et mille fois dans mille rues différentes
quelqu'un trébucha sur une pierre
et cette pierre lui ouvrit les yeux ;
C'était l'occasion que nous attendions tous
pour prendre les mêmes décisions,
embrasser à nouveau la même terre, se
dire au revoir avant-hier ;
et le visage bien-aimé et routinier
qui faisait semblant d'écouter
ou qui offrait une main distraite
se détourna avant l'heure.
Derrière les fenêtres, la pénombre grandissait,
une mouette fouillait dans les ordures
et les enfants jouaient presque à l'aveugle
ignorant les cris de leurs mères.
C'était une journée ordinaire sous le ciel,
avec son bruit de fond dans nos veines
et la suie de la nuit effaçant notre environnement.
Celui qui gardait une pièce dans sa poche
n'était pas plus riche le matin.
Il ne s'est rien passé dont on puisse se souvenir,
aucun de nous ne s'est rendu compte
quand le monde est devenu le monde.

Quand le monde devint le monde
la lumière brillait comme d'habitude
sur une horloge indifférente,
l'air était plein de commencements
et mille fois dans mille rues différentes
quelqu'un trébucha sur une pierre
et cette pierre lui ouvrit les yeux ;
C'était l'occasion que nous attendions tous
pour prendre les mêmes décisions,
embrasser à nouveau la même terre, se
dire au revoir avant-hier ;
et le visage bien-aimé et routinier
qui faisait semblant d'écouter
ou qui offrait une main distraite
se détourna avant l'heure.
Derrière les fenêtres, la pénombre grandissait,
une mouette fouillait dans les ordures
et les enfants jouaient presque à l'aveugle
ignorant les cris de leurs mères.
C'était une journée ordinaire sous le ciel,
avec son bruit de fond dans nos veines
et la suie de la nuit effaçant notre environnement.
Celui qui gardait une pièce dans sa poche
n'était pas plus riche le matin.
Il ne s'est rien passé dont on puisse se souvenir,
aucun de nous ne s'est rendu compte
quand le monde est devenu le monde.
ENSUITE
Quand le monde devint le monde
la lumière brillait comme toujours
sur une horloge indifférente,
l'air était plein de commencements
et mille fois dans mille rues différentes
quelqu'un trébucha sur une pierre
et cette pierre ouvrit les yeux ;
c'était le moment qu'on attendait tous pour
prendre les mêmes décisions,
embrasser à nouveau la même terre,
se dire au revoir de la veille ;
et ce visage bien-aimé de tous les jours
qui faisait semblant d'écouter
ou invitait à une caresse distraite
s'éloigna encore trop tôt.
Derrière les fenêtres, l'obscurité grandissait,
une mouette fouillait dans la poubelle
et les enfants jouaient, presque aveuglément,
ignorant les cris de leur mère.
C'était une journée ordinaire sous le ciel,
avec son bruit de fond dans nos veines
et la suie noire de la nuit effaçant les environs.
Celui qui gardait une pièce dans sa poche
n'était pas plus riche le matin.
Il ne s'est rien passé dont on puisse se souvenir,
aucun de nous ne s'est rendu compte
quand le monde est devenu le monde.
Commenter  J’apprécie          10
La promenade

La vie brûle en moi avec les premières ombres.
En fin de journée,
quand la besogne est finie, quand la lumière s'orange
sur les murs et les parterres,
quand la noirceur propre de l'ardoise
feint la transparence d'un miroir
qui baigne corbeaux et mouettes,
quelque chose insiste sur mon esprit,
quelque chose qui incite et dicte dans mon silence
avec une urgence indubitable.
Semblable au désir, quoique dépouillé
de son aveuglement têtu,
cette voix m'interpelle.
Veste
enfilée, témoin distrait de mes pas, je
descends l'escalier.
La fraîcheur de l'air de septembre
frappe mon visage et anime
le calme de la banlieue
que j'ai enfin appris à appeler chez moi : des
haies qui enserrent des jardins minimaux, des
rideaux dont la ténuité adoucit
cet infini vol de façades.
Son rien n'est pas hostile : au
contraire, il nous permet d'élargir le labyrinthe
dont nous offre la solitude, attentive.
La rue est une aide,
la scène obstinée de mon impatience.
Ses porches et ses fenêtres d'
où personne ne regarde,
où la lumière renifle, tangentielle,
ceinturant le battement des moineaux,
servent de guide au cercle vicieux
de la pensée. Je suis son chemin :
la destination c'est moi, l'impossibilité
de me voler à la conscience qui pense à moi.
Je marche, je contemple marcher
à travers ce réseau de rues sombres,
et je suis à nouveau le fruit
d'une dissociation : la joie de vivre,
la lucidité sèche qui me consume.
Au-dessus, sur le noir brillant des carreaux,
le ciel est d'un indigo outremer.
Mes yeux le découvrent par hasard,
appelé par le cri des canards.
Agités, il semble qu'ils s'échappent de la nuit.
Ou qu'ils tirent leur rideau à la va-vite.
Leur droiture m'étonne,
le fidèle automatisme de l'instinct
soutenant les générations : ils
sont, ils sont dans leur monde,
rien ne peut les séparer du centre où ils respirent.
En revanche, leur déraison nous nie,
nie qui nous sommes et comment nous apprenons à être.
La fleur, l'animal, sont des symboles, pas des buts :
s'ils poussent sans erreur, ce n'est pas par libre arbitre.
Tournez la lumière au violet tout d'un coup.
Témoin distrait de mes rondes,
je me retrouve au bord du marais, à
côté du pont de fer et des roselières.
Dans l'argent brut de ses eaux
mon visage n'est pas mon visage
mais celui de quelqu'un, muet,
qui en se regardant pense à moi.
Je suis entre deux centres, je suis la transition
entre le geste qui est et le geste que je perçois.
Dans ce trou se trouvent mes multiples fois,
les possibilités d'une vie,
même si vivre est l'amertume
qui anticipe sa fin.
Arrivé à la racine du labyrinthe
?? moi-même ??,
Je n'hésite pas à choisir la voix des sens,
le tremblement insidieux qui parcourt mon sang.
Sur l'autre rive, une charpente de peupliers
vole la dernière lumière du jour, et dans les eaux
le vent hérisse des mousses fantomatiques,
volutes de l'automne qui n'arrive pas.
Les ombres s'agglutinent.
La vie fait rage en moi et me confirme.
Commenter  J’apprécie          30
1. Ici et maintenant. Désespérément. Bataille à l'aveugle.
2. Né avec une phrase gravée sur chaque paume. La phrase de la main gauche était écrite à l'endroit ; celui de gauche, à l'envers. Lorsqu'il serrait une main dans un poing, la paume de l'autre brillait.
3. Choisi au hasard. Inconstant et changeant. Filament de sang, bref comme la chute d'une feuille.
4. Elle était une extension de son corps. Elle était la limite absolue de son corps. Pile et pile, la pièce même pour entrer dans le monde.
5. Enfant incertain. Trempa timidement ses pieds dans l'eau. À chacun de ses rires, la marée montait et recouvrait les récifs du temps.
6. Les choses n'étaient pas ce qu'elles semblaient. Il voulait les aider.
7. Des animaux à chaque instant, mangeant de sa main. Là au loin, l'éternité. Un ciel dans lequel les merveilles ont toujours lieu, un visage qui le regarde et lui dit des mots. De grosses vagues battent la plage et il entend le battement de son sang, retentissant et insensé.
8. Tout était difficile. Il dut s'arrêter avant de parler. Il dut se taire avant de prendre son envol.
9. Cette pensée créant des arcs dans le vide. Cette pensée marchant sur les eaux du lac. Cette belle apesanteur.
10. J'ai célébré sa majorité en regardant passer les nuages. Il était incapable de distinguer les formes.
11. Quelqu'un voulait le convaincre du contraire. Il s'est laissé courtiser.
12. Des cortèges de fourmis ramassaient ses phrases et les brisaient en deux et trois. Chacun choisit son favori et le rapporta chez lui entre les dents, l'adoucissant de sécrétions nocturnes, la bile des soupçons.
13. Le chemin se trouva traversé par des ponts qui allaient et venaient dans toutes les directions, et c'étaient des femmes, nues et cambrées dans les poses les plus variées, affichant fièrement l'ombre aimantée de leur sexe.
14. S'il pouvait juste s'arrêter. S'il pouvait juste tenir, oiseau frémissant, le temps entre ses mains.
15. La tête dans les nuages. Livres soigneusement rangés sur leurs étagères. L'accordéon du sexe animant les heures, ses systoles et ses diastoles. Coeur prévenu.
16. Les fantômes rongeaient la ville et il n'y avait plus de place pour les vivants. Il a touché du bois. Il mangeait sans retenue.
17. Nuages ​​de pollen dans la lumière oblique de l'après-midi. Un air subtil remue les acacias et réveille les rétines, scintillements, convoitises tardives. Tu es mon rêve, vert rêve d'existence, frère mais durable.
18. Être invisible n'est pas si difficile, pensai-je. Se promener dans le parc pour que même les racines semblent se cacher. Les enfants voient à travers moi avec leurs jeux. Les femmes sont fatiguées de leurs parents. Je suis une poignée de cendres qui attend un vent favorable. Je suis la main choisie pour me disperser.
19. A quoi bon l'imagination. Les monstres sont devenus trop réels.
20. La première chose qu'il vit fut un clin d'œil, les deux lingots de ses tours scintillant au soleil. La ville promise. Au début, il ne voulait pas le regarder. Tout immense, irréel comme un grossier mirage. Seuls ses pas ne mentaient pas. Seuls ses pas le condamnaient.
21. Battre à l'aveugle. Désespérément. Ici et maintenant. Enfin.
22. Rien ne s'est passé. Rien n'a jamais cessé de se produire.
Commenter  J’apprécie          10
Dans l'ombre, cette branche
a des alvéoles, des filets,
des creux tranquilles
d'une semi-obscurité
que le gel mouille à peine
d'une langue têtue et détachée.
Derrière la lumière naissante
,
tandis que les chiens aboient au loin
et que le murmure intime de l'air
anime les buissons des bordures,
combien la nuit est encore nouée
dans son aboiement attentif
comme un mot non dit ,
comme une syllabe interdite
que l'aube seule Il gère imiter
avec une voix et un long corps
de brume.
Gravide, le matin
descend, s'arrête à côté du tronc
comme fileté à son profil
noir, fixe,
nocturne,
d'un propriétaire qui réclame
sans hâte son chien.

Sans hâte également, je les regarde
absorbés dans la terrasse, avec des mots
que le silence propose
comme
cette lumière qui s'éveille et, brièvement, s'étire
après que le premier nuage fugitif ceinture les branches .
Commenter  J’apprécie          10
HIVERNAL

Il faut avoir un esprit hivernal…
–Wallace Stevens

Le temps ne vous a pas donné les réponses,
juste de nouvelles questions.
La lumière baisse
avec le temps, les rues deviennent désertes,
de ta chambre tu ne vois
qu'un avenir de branches en lambeaux, la
nuit accroupie sur les toits,
et tu crois même ressentir ce calme
qui précède la neige
comme un souffle retenu,
quelque chose qui attend d'être
et désespère d'être.
L'hiver
rend tout plus simple,
avec son ciseau du froid et des envies.
C'est une discipline,
un accord entre le monde et son revers,
la face d'ombre sur laquelle il repose.

La couleur du soir
est la couleur de la pensée.
Sur la rue tombe
une lumière rincée, presque isolée,
et tout se retire, s'en va
comme dans l'objectif d'une caméra,
comme si le monde était un schéma de lui-même,
une carte clairsemée mais efficace
qui déniche la racine des choses.

L'esprit est content de l'hiver.
Apaisé par ses bords,
son économie tranquille,
la façon dont il s'en tient à ce qu'il a.
Ça simplifie tout,
même ces questions embarrassantes
qui changent avec le temps,
qui ne changent pas.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : poèmesVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1228 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}