AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,14

sur 1022 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Du rêve et des livres

Malgré un très beau style, je n'ai pu prolonger ma lecture de ce roman de 690 pages…
Pourtant la 4e de couverture était prometteuse : "Avez-vous jamais lu un livre capable de vous transporter dans d'autres mondes et à d'autres époques, si fascinant que la seule chose qui compte est de continuer à en tourner les pages ?"

Oui, j'ai lu des livres de cette qualité, mais pas celui d'Anthony Doerr...

Des personnages (dont certains sont attachants comme Konstance et Anna) qui traversent les époques et les pays, de l'Europe aux Etats-Unis, les conflits, les amitiés, les amours, les bonheurs et malheurs quotidiens.

Mais je me suis lassée…
Commenter  J’apprécie          212
Difficile et déroutant à suivre dans ses débuts, "La Cité des nuages et des oiseaux" est pourtant un hymne à la narration, un hymne aux anonymes qui ont joué un rôle dans la transmission et la préservation des textes anciens. Hymne ne signifie pas pour autant chef d'oeuvre littéraire. J'ai aimé certains aspects du roman comme la profondeur des personnages, l'imagination débordante de l'auteur, mais j'ai trouvé la construction du récit alambiquée, le mélange des genres déroutant et la variété des thèmes abordés étourdissante.
Le récit qui s'étend sur plusieurs siècles s'apparente à une mosaïque d'histoires construite autour d'un objet : le manuscrit d'Antoine Diogène, un texte grec antique et fictif narrant les aventures du berger Aethon à la recherche d'une utopique cité céleste.
Reliées à ce texte ancien dont des extraits sont dévoilés au fur et à mesure, plusieurs histoires qui se répondent les unes aux autres nous sont racontées dans différents lieux et à différentes époques. Je ne suis pas opposé aux points de vue multiples, mais le début du livre ressemble davantage à un recueil de nouvelles, tant il est décousu et nécessite de fréquents retours en arrière. Chaque arc narratif a des personnages attachants, une histoire intéressante. Anthony Doerr fait preuve d'une inventivité débordante et mélange les genres au risque de perdre son lecteur. On va ainsi du récit d'aventures à la science-fiction en passant par le roman philosophique et la fiction historique. Mais, équipé de chaussures confortables et n'oubliant pas de m'hydrater, j'ai franchi la montagne en une douzaine d'heures et tenu bon jusqu'à la dernière page.
Je n'ai pu m'empêcher de m'intéresser à Anna et Omeir, dont l'histoire se déroule au XVe siècle, pendant le siège de Constantinople, à Zeno dont on suit la vie de jeune garçon dans l'Idaho jusqu'à sa vieillesse, à Konstance, dont l'histoire se déroule dans le futur à bord du vaisseau spatial Argos et à Seymour dont l'histoire, déchirante à bien des égards, se déroule dans la même ville que Zeno lorsqu'il est plus âgé.
Chaque histoire a un lien avec le manuscrit de Diogène et nous voyons comment cette connexion influence la vie des personnages. Ces derniers ont perdu ou perdent au moins un parent, ils sont jeunes une bonne partie du roman et animés par un sentiment d'émerveillement. Anna est fascinée par la lecture qui lui permet d'accéder à l'univers des livres. Seymour est ébloui par la nature. Grâce à la bibliothèque numérique de son vaisseau, Konstance est émerveillée par les endroits de la Terre qu'elle peut visiter, par les connaissances qu'elle peut acquérir. Zeno trouve également un refuge et un monde de possibilités dans la bibliothèque de sa ville. Quant à Omeir, ce sont les histoires que son grand-père lui raconte lorsqu'ils chassent qui captivent son imagination.
Si chaque histoire a sa propre destination (Lakeport, Constantinople, une exoplanète), toutes convergent vers ce livre ancien fournissant la structure et la question centrale du livre. Comment ce manuscrit du premier siècle a-t-il pu se retrouver à Constantinople au XVe siècle, dans le monde d'aujourd'hui et dans le futur ? Comment a-t-il été préservé, par qui et pourquoi ?
D'où la dédicace en début de roman « à tous les bibliothécaires passés, présents et à venir ». Chacun des personnages a une relation avec un bibliothécaire, véritable gardien de la mémoire humaine : Zeno et Seymour avec ceux de Lakeport, Anna avec les scribes de Constantinople, Omeir avec Anna, et Konstance avec Sybil, l'intelligence artificielle de son vaisseau.
Anthony Doerr aurait pu se contenter de cette idée passionnante de préservation de la culture, mais il met aussi en avant ses préoccupations concernant la dégradation de l'environnement. Son avatar dans ce domaine est Seymour, jeune marginal solitaire qui est devenu un misanthrope radical après que des promoteurs immobiliers ont détruit la nature sauvage qu'il aime tant. le risque de destruction de notre environnement, la nécessité ô combien louable de préservation de notre nature répond évidemment à celle de notre culture.
Mais ce n'est pas tout, l'auteur pimente également son aventure de références classiques : le vaisseau Argos rappelle bien sûr Jason et son équipage, Zeno est sauvé par un chien nommé Athéna comme Hercule a été sauvé par la déesse elle-même, etc. D'autres symboles, plus écologiques ceux-là, sont également répétés à l'envi comme la chouette ou les roses. Les murs font aussi l'objet d'une attention particulière. La muraille de Constantinople est la plus évidente. Konstance de son côté vit cloisonnée dans son vaisseau. Seymour tente d'ouvrir une brèche dans un mur physique, tandis que Zeno essaie d'en défendre un. La notion de paradis est pareillement omniprésente. le titre seul fait référence à un fantasme irréalisable de céleste séjour. C'est le paradis que recherche Aethon. Pour Zeno, c'est un endroit où il peut être accepté, aimé, tout en étant lui-même et assumant son homosexualité. Seymour est attiré par la promesse d'un camp écologiste sylvestre où il peut embrasser la nature avec d'autres personnes partageant les mêmes idées. Pour Anna, c'est le rêve d'une vie meilleure en dehors de la ville. Pour Konstance, c'est l'espoir d'une vie possible sur Beta Oph2.
Comme vous pouvez le constater, c'est un roman gargantuesque divisé en vingt-quatre sections comme le nombre de lettres de l'alphabet grec (encore un symbole), célébrant les pouvoirs de l'imagination et abordant de nombreux thèmes. Chaque histoire aurait pu constituer un livre en soi, un roman fascinant. Mais Doerr ne s'est pas contenté de les rassembler, il les a mises dans un mixeur et a ensuite mélangé les morceaux pour que son livre ressemble à une mosaïque textuelle ambitieuse aussi compliquée que l'ancien codex de Diogène. La juxtaposition de ces intrigues les prive de leur dramaturgie naturelle et la narration, bien que grandiose, ne peut rétablir cette tension.
D'où ma sensation mitigée en fin de lecture : admiratif face à la luxuriance du texte, mais sonné par sa densité et son découpage, impressionné par l'imaginaire et la culture de l'auteur, mais étourdi par ses nombreuses grandes idées. A chacun de se forger sa propre opinion.
Commenter  J’apprécie          132
Je vais aller à contrecourant de la majorité des commentaires, je n'ai pas du tout apprécié la lecture de ce roman si bien que j'en ai stoppé la lecture au bout de 150 pages.

Pourtant, il y avait là tous les ingrédients pour en faire un livre passionnant, de l'érudition, des références historiques, une construction en forme de puzzle, sans compter sur la notoriété de l'auteur.

Malheureusement, l'idée ne suffit pas, il faut aussi une écriture et dans ce cas précis elle est absente, sans aucune recherche stylistique. Des phrases du type sujet/verbe/complément sur près de 700 pages, non merci. Je préfère passer à autre chose.
Est-ce dû à la traduction? Peut-être (ou pas). En tous cas j'ai bien envie de tenter l'expérience en VO, j'y trouverai peut être mon compte.

Bien évidement, tout cela n'est que mon humble avis sur un fragment de l'oeuvre.

Commenter  J’apprécie          110
DNF. J'étais impatiente de le lire et j'avais la certitude que j'allais aimer, mais au final, j'abandonne. La plume de l'auteur ne me fait ni chaud ni froid et je m'ennuie de plus en plus, incapable de m'attacher aux personnages ou au récit à cause de la narration "patchwork" qui m'a séduite dans d'autres histoires, mais me sort complètement du roman ici. Je ne m'attendais pas à ce que quasiment tout le monde ait adoré, je suis un peu surprise face à la multitude de commentaires dithyrambiques, m'étant attendue, je l'avoue à plus de nuances, d'équilibre. En-tout-cas, ce n'est pas pour moi et je ne veux pas me forcer à aller au bout, donc j'arrête là.
Commenter  J’apprécie          80
Même si l'écriture de ce livre vaut le détour, je n'ai pas apprécié ce roman, dans lequel je me suis perdue.

Trop de choses, à mon goût, s'entrecroisent, dans les divers récits, qu'à un moment, je ne comprenais plus où j'en étais.

J'ai fait l'effort d'aller le plus loin possible, mais à la moitié de ce pavé, j'ai abandonné.

Roman à oublier pour ma part. 

Commenter  J’apprécie          60
J'avais beaucoup aimé "Toute la lumière que nous ne pouvons voir", mais lorsque ce dernier roman est paru, je me suis méfiée... tout le monde parlait de chef-d'oeuvre !
J'ai quand même fini par le lire, mais effectivement comme certains j'ai trouvé que c'était bien complexe.
Alors j'ai décidé de recommencer la lecture en la fractionnant par période, et cela m'a paru beaucoup moins rébarbatif mais franchement, Konstance dans son vaisseau spacial ou Aethon le berger ne m'ont guère inspirés.
J'ai en revanche bien aimé Anna et Omeir, à Constantinople.
Mais je n'avais qu'une hâte... terminer ce pavé décevant !
Commenter  J’apprécie          30
Pour une fois que je me suis fiée à la critique et à la jaquette qui entoure le livre...Que dire ? Pour être tout à fait honnête, je suis allée au bout car je l'ai acheté neuf et au prix fort et que je devais me forcer à le finir pour à minima amortir mon achat.
L'idée est bonne pourtant, l'idée qu'un manuscrit puisse être un lien entre les personnes et les époques, qu'il traverse le temps et qu'il serve de guide de vie à ceux qui le lisent, c'est le teasing qui m'a motivée dans mon achat.

Mais je me suis ennuyée, je ne suis pas parvenue à m'attacher vraiment aux personnages tant la plupart des chapitres sont courts...pourtant il est assez gros ce livre. Bref je suis vraiment déçue, c'est un article de consommation rapide et sans profondeur n'en déplaise à ceux qui l'ont aimé et dont je respecte tout à fait les gouts et avis...
il reflète la société d'aujourd'hui où on ne fait que lister des événements et des faits puis de passer à autre chose.
Dommage
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (3103) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4902 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}