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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Des hommes ont été sauvagement battus et tués  dans les rues de Peterborough, petite ville de l'est de l'Angleterre. L'inspecteur Zigic et le sergent Ferreira ont pour instruction de ne pas ébruiter la piste du racisme dans les médias.

Alors qu'elles attendaient le bus, 3 personnes ont été violemment fauchées par une voiture. Accident ou fait volontaire ? En tout cas, la voiture était vide lors de l'arrivée de la police.

Existe-t-il un lien entre ces affaires ? le racisme et le crime de haine sont-ils la clé?

Je suis happée par l'intrigue dès les premières pages. Cette intrigue me plaît vraiment.

Le livre est divisé en 6 parties ; 6 jours d'enquête auprès de la section des crimes de haine. Une véritable course contre la montre.

Si j'embarque directement dans le livre, je dois malheureusement mettre le doigt sur certaines longueurs. Ce que je trouve dommage...
Néanmoins, la chute est assez surprenante !

Il y a pas mal de personnages dans ce livre, il faut s'accrocher mais cela ne m'a pas posé problème au final.

L'auteure pointe du doigt également les problèmes de racisme et d'intégration liée à l'immigration. Un polar assez contemporain je dirais.

L'auteure nous propulse dans un thriller où notre foi en la nature humaine peut être remise en question...
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” Ce qui restait de la tête était impossible à identifier. Un mélange immonde de sang, d'os et de cervelle. le visage était enfoncé, le crâne fracassé, difforme. Des dents blanches apparaissaient sous la joue déchirée, un petit point doré sur un bout de chair, le reste d'une oreille. ”



Dans la ville de Peterborough, un nouveau corps est découvert. Il a été assassiné à coups de pied avec une extrême violence. Encore une fois c'est le corps d'un étranger. 
Des caméras ont filmé l'agresseur masqué. 




La section des crimes de haine se retrouve sur cette affaire à laquelle s'ajoute celle des trois travailleurs immigrés renversés par un chauffard.

L'inspecteur Zigic et sa partenaire vont se retrouver confrontés à de nombreuses pressions de leur hiérarchie.
Le racisme a beau être au centre de ces affaires, il est préférable de ne pas en faire cas, surtout auprès des médias, cela risquerait de déclencher des émeutes raciales au coeur de cette ville déjà sous tension.






” Il s'agissait d'un racisme invisible, quelque chose que les Anglais avaient du mal à concevoir. Les conflits sanglants d'Europe de l'Est continuaient de couver sous la surface et ils étaient au coeur d'un grand nombre des incidents qu'ils avaient à traiter aux crimes de haine. Les Polonais détestaient les Lituaniens, les Bulgares détestaient les Roumains, et tout le monde méprisaient les Roms. Un racisme Blans contre Blancs qui ne se basait que sur le nom des gens. ”

 Une haine absurde qui ne montrait au signe d''essoufflement. 


La police s'inquiète, tout comme Richard Shotton , un député local d'extrême droite en pleine campagne électorale, qui se serait bien passé de cette publicité fort malvenue. 

Entre jeux de pouvoir, haine identitaire et crise économique, Eva Dolan dresse un portrait acerbe et visionnaire de l'Angleterre.



Ce que j'en dis : 

Le roman noir étant ma lecture de prédilection préférée, je suis toujours ravie de découvrir une nouvelle plume. N'ayant pas encore lu son précédent, je n'avais aucune attente particulière en dehors de passer un bon moment de lecture. 

La plume de l'auteur et son duo d'enquêteurs m'ont emporté illico au coeur de Peterborough qui se retrouve plongée en plein chaos en quelques jours. 
Son second récit pose un regard noir sur les conséquences de la montée en puissance du néo-nazisme, du racisme et de la difficulté pour les immigrés de s'intégrer dans un contexte pareil, et quand en plus les difficultés économiques du pays et la politique s'en mêlent, rien n'est là pour arranger les conflits présents.

Un roman noir très réussi qui reflète avec précision et réalisme le climat actuel, les tensions raciales et les positions conflictuelles des Anglais face au pré- Brexit. 



Une nouvelle voix de la fiction anglaise qui mérite toute notre attention. 
En deux romans, elle s'impose directe dans les auteures à suivre.

Une belle découverte pour ma part. 


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Après avoir lu avec intérêt le premier livre d'Eva DOLAN mettant en en scène l'inspecteur Zigic, surnommé Ziggy (sans lien apparent avec celui de David BOWIE) et sa co-équipière Mel Ferreira, dans la petite ville anglaise de Peterborough, j'ai eu envie de lire le deuxième et je n'ai pas été déçu, car même si l'on retrouve le même climat de haine raciale, l'histoire m'a semblé plus fouillée et le suspens captivant.
Quant à la fin, elle nous laisse sur notre faim et j'attends avec impatience le troisième tome de la série, car ces policiers, lui d'origine serbe, elle portugaise, ont des opinions très respectables et me sont très sympathiques.
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Dans la famille de la Haine, je voudrais le grand frère….

Avec haine pour haine, Eva Dolan reprend les mêmes et recommence : deux flics d'origine étrangère (serbe pour l'un, portugais pour l'autre) enquêtent au sein de la section des crimes de haine de la ville de Petersborough, une cité ouvrière sinistrée à deux heures au nord de Londres. C'est le même sordide qui les attend. Des étrangers assassinés à coups de poings, de pieds, dans la rue. Un groupe d'immigrés fauchés par une voiture devant un arrêt de bus. On pense à un crime raciste commis par un local…

Difficile d'échapper à un sentiment de déjà vu en entamant la lecture de ce roman. Pourtant, avec les mêmes cartes, Eva Dolan réussit à refaire du neuf avec du vieux. Bien sûr, ça va parler racisme, haine, médiocrité et misère. Il y a des immigrés de la première génération, des enfants d'immigrés, des anglais bien blancs, des leaders d'extrême droite et des journalistes. Il y a des idéaux qu'on a fini par fouler aux pieds, et d'autres qui résistent. Il y a des morts qui ne sont ni oniriques ni fantasmées. Petersborough, c'est sale, ça pue, ça se déteste et les meurtres, les émeutes et la violences prennent à la gorge le lecteur aussi bien que les enquêteurs.

Eva Dolan a, avec Haine pour haine, une bonne histoire. Une de ces histoires dont on veut connaitre les tenants et les aboutissants. Et en plus, elle sait bien la raconter, ménager les questions, nous faire lanterner, gamberger, sans jamais nous étourdir de rebondissements artificiels ni appeler à la rescousse les éléments pour donner un peu de piquant à son propos. C'est solide, c'est fiable, ça file droit. On prend le livre et tout se déroule jusqu'à la fin, comme ça.

Le portrait de l'Angleterre dressé par Eva Dolan est certainement désespérant, mais il a le mérite d'être éclairé, éclairant et de nous laisser faire notre propre jugement.
Lien : https://mespolarsetlereste.c..
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