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Citations sur Lorsque l'enfant paraît, tome 1 (15)

Je crois que ce qui peut intéresser l'enfant, c'est de parler de ses dessins.
S'il ne les montre pas, il ne faut pas en faire grand cas. Mais si l'enfant vient montrer à sa mère ses dessins, qu'elle ne dise pas béatement "Il est très beau" sans plus.
Elle doit lui parler de ce qui est représenté de l'histoire qu'il y aurait là-dedans : "Et encore?... Et là? ... Par exemple là? Et là? Qu'est ce que c'est? Ah, oui! Eh bien, tu vois, je n'aurais pas vu que c'était ça."
Qu'on parle autour de ces dessins. C'est cela qui est intéressant pour l'enfant, et non pas qu'il soit admiré. L'enfant dont on admire les dessins peut être porté à se répéter pour intéresser les adultes.
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Quand la fille ou le garçon, par exemple, sont odieux ou impertinents avec leur mère, le père étant présent, c'est au père de leur dire : "Je ne permettrai à personne dans ma maison d'être odieux et irrespectueux avec ma femme."
La mère doit faire de même, quand le fils dit devant elle des choses critiques et désobligeantes sur le père.
C'est important que les parents sachent ainsi parler : ne serait-ce que pour que l'enfant sente qu'ils se respectent l'un l'autre et ne se surveillent pas mutuellement.
Mais il faut savoir aussi qu'un enfant peut chercher à parler à son père ou à sa mère seuls, sous le couvert de parler de l'autre; après une réponse comme celle que je viens de dire, cela peut s'arranger très bien.
"Tiens nous n'avons pas si souvent l'occasion de parler tous les deux, si tu me parlais de toi?", etc. Ou souvent, les enfants ne savent pas comment engager la conversation et croient que c'est en se plaignant de l'un qu'ils seront écoutés de l'autre. Quand ils recherchent, en fait, un colloque singulier.
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Ce que les parents, les adultes ne savent pas, c’est que dès sa naissance, un petit d’homme est un être de langage et que beaucoup de ses difficultés, lorsqu’on les lui explique, trouvent leur résolution au mieux de son développement.
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Car, il faut savoir qu'un enfant doit abîmer, il le doit.
Et cela, parce que le jeu de l'enfant, jusqu'à quatre ou cinq ans, abîme. Et cela, parce que le jeu de l'enfant n'est pas le respect des choses. Si on lui enseigne trop tôt à respecter ce qui a été acheté cher, les meubles, le papier du mur, cela va l'empêcher d'être "vivant" : un enfant bien portant s'il est gai et si les parents ne sont pas constamment en alerte : "Qu'est ce qu'il va faire encore?".
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Il faut savoir que c'est un signe de faiblesse de la part des parents, de faiblesse de leur self-control. C'est donc un mauvais exemple que donne l'adulte. Un adulte qui parle avec brusquerie et agressivité, qui agit avec violence et s'abandonne à des explosions caractérielles vis-à-vis de son enfant, ne doit pas s'étonner, quelques mois ou années après, de voir cet enfant parler et agir de même avec de plus faibles que lui. Je le répète, pour tout enfant jeune, ce que l'adulte fait est vu comme "bien", aveuglément si j'ose dire : et l'enfant l'imitera tôt ou tard, tant à l'égard de l'adulte même qu'à l'égard des autres enfants.
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"Nous mourrons quand nous aurons fini de vivre". C'est drôle à dire, mais c'est vrai. Vous n'avez pas idée de ce que cette parole rassure un enfant. Lui dire : "Sois tranquille. Tu ne mourras que quand tu auras fini de vivre". Mais je n'ai pas fini de vivre ! - Eh bien ! puisque tu vois que tu n'as pas fini de vivre, tu vois que tu es bien vivant"
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Lorsqu'un mère est déprimée, il y a toujours un enfant de la famille, celui qui a le plus de vitalité, qui devient insupportable. On dirait que c'est l'électrochoc du pauvre. C'est une façon d'empêcher la mère de tomber dans la dépression. On a l'impression que l'enfant ne veut pas voir quelqu'un de dépressif et fait tout un ramdam pour que ça vive là-dedans; sinon, ça ne vivrait pas assez.
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Je crois qu'il faut dire aux enfants ce qui va se passer, sans leur faire peur, mais en leur montrant qu'on est avec eux : "Je penserai à toi." Les enfants en ont besoin. Ou bien : "Tiens, je t'ai apporté une image, ou un ticket de métro. Quand tu t'ennuieras à l'école, tu l'auras dans ta poche. C'est papa qui t'a donné ce ticket de métro. Tu auras déjà plus confiance." Des choses comme celles-là.
Ils ont besoin de la présence des parents. Ce milieu est insolite.

S'ils n'aiment pas leur maîtresse, la question à poser aux enfants, c'est : Est-ce qu'elle explique bien?" Très souvent, ils disent : "j'aime pas la maîtresse, mais oui elle explique très bien." "Eh bien, c'est le principal. Une maîtresse est là pour expliquer. Pour le reste, c'est la maman qui est là."
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Vous savez, autrefois, tout le monde vivait dans la salle commune, la seule qui était chauffée, et le berceau était là. Ces enfants devenaient beaucoup plus sociaux que les enfants d’aujourd’hui, qui sont trop protégés du bruit de la vie de famille.
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Les caprices, à mon avis, viennent d’une incompréhension de l’enfant : il ne se comprend plus, parce que l’adulte ne le comprend plus.
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