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3,6

sur 81 notes
Cette rentrée littéraire 2019 s'est fixée d'évoquer le viol donc. Une histoire de France suit Romy, 9 ans, abusée plusieurs fois par sa voisine. du cru à en vomir. Une volonté glaciale de l'auteure pour confronter le lecteur à la situation de notre jeune héroïne qui en subira les conséquences toute sa vie, ainsi que son environnement familial.
Déroutant, perturbant, ce récit sur plusieurs années ne voit jamais venir une once de positif. On est toujours en attente d'un éclatement, d'une prise de conscience. Quand cette dernière intervient, elle ne va pas où notre esprit voudrait qu'elle aille. La vie n'est pas un conte de fées, ce récit nous le démontre avec horreur. Mais les détails qui font penser à des comptes-rendus de police n'en font pas un bon récit littéraire. A trop vouloir choquer le lecteur et le laisser mal à l'aise, on bascule dans l'excès. Ce récit aura eu l'audace de traiter d'un sujet délicat et de démontrer l'enfer vécu.
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Romy a 9 ans quand une voisine, France, la garde au moment de l'hospitalisation de sa mère. Elle adule cette femme qui malheureusement pour elle n'est qu'une prédatrice sexuelle. Ce livre raconte la souffrance et les conséquences qui s'ensuivent sur les enfants victimes de pédophilie dans leur enfance.
La descente en enfer de Romy entre ses 9 et 19 ans est poignante, attention toutefois pour les personnes sensibles, les descriptions de scènes sexuelles peuvent être choquantes.
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Cru, insoutenable - une spirale de l'enfer. le style m'a rebutée.





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Voilà bien un ouvrage qui m'aura laissée perplexe.

Outre l'horreur des premières pages, qui plonge le lecteur directement dans le sujet (la pédophilie chez les femmes), à grands renforts de termes crus et de scènes très graphiques, j'en viens à me demander : faut-il vraiment écrire sur tout?
En l'occurrence, le choix du sujet est précis et à volonté de révéler un pan de la pédophilie comme elle est très rarement aperçue. On y découvre la descente psychologique aux enfers d'une enfant maltraitée, qui ne sait comment grandir après une année de sévices. Jusqu'à ses 19ans, la jeune fille souffre, passant par différents stades d'autodestruction (boulimie, scarifications,...), jusqu'à trouver un échappatoire en se prostituant.

Au risque de paraître directe et fermée d'esprit, je ne peux ce pendant pas m'empêcher de me demander où réside l'intérêt d'un tel récit. Une page abominable de violence crue et brute, qui ne nous apporte rien si ce n'est le sentiment d'avoir lu ce qu'il existe de plus horrible chez l'homme, et la sensation honteuse d'avoir lu l'ouvrage maudit jusqu'au bout.
Quel était la volonté de l'auteur? Choquer pour mieux vendre? Choquer pour se marginaliser?
Si il y a certes prise de risque dans la publication d'un pareil roman, il ne recevra malheureusement pas de fleurs de ma part.
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Je vais être très brève. J'ai abandonné au quart. Une horreur. En plus d'être glauque et sordide, c'est très mal écrit. Comment un tel livre peut-être édité chez Gallimard ? Un mystère...
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« Une Histoire de France », premier roman de Joffrine Donnadieu, est la description crue et sans fard de la déchéance d'une petite fille violée, de sa vie sans amour, de sa culture de la haine envers elle-même et envers les autres.

Il est difficile de sortir indemne de cette lecture très forte autour de ce sujet tabou qu'est la pédophilie féminine.

Des scènes très crues, à la limite de l'insoutenable, mais finalement parfaitement en lien avec l'horreur du sujet et cette peinture au scalpel, presque chirurgicale , du mal à l'état brut!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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⚠️Âmes sensibles ⚠️ Attention il faut être bien équipé avant d'ouvrir ce livre. Une véritable armure, une combinaison de cosmonaute, du bon chocolat, des gants de boxe, ce que vous voulez mais préparez-vous à supporter l'insoutenable. Je suis sensible et j'ai tenu parce que je crois que je suis irrésistiblement attirée par le glauque (en ceci je m'inquiète un peu) : tout ce qui est « cuicui les petits oiseaux » m'ennuie.
En quelques mots : Romy a 9 ans, des boucles dorées, de grands yeux de jais et toute une vie à fabriquer. Elle grandit entre une mère aimante et chétive et un père militaire, souvent absent, fruste et maladroit, qui dilue son ennui dans l'alcool. La vie de Romy est brisée, ravagée le jour où France, la voisine qui la garde de temps à autre, glisse une main dans sa culotte blanche et la transforme en poupée de chiffon, abusant d'elle régulièrement à l'heure du goûter.
Ce livre raconte jusqu'où peut aller le dégoût de soi-même, et comment une petite fille devenue adolescente se dissout complètement dans la souffrance et se désintègre d'elle-même. Par des mots puissants, tantôt crus (accrochez-vous dès les 1ères pages), tantôt d'une grande justesse, d'une grande poésie, l'auteure nous fait vivre la lente destruction d'une identité, d'une intégrité, d'une dignité. J'ai beaucoup pleuré sans réussir à lâcher ce livre : je crois que c'est ça, la puissance de la littérature, faire vivre intensément grâce aux mots.
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Une histoire de France. Comme il peut malheureusement s'en passer en France. L'histoire d'une femme qui disparaît à la fin de la première partie. Et heureusement, car cette partie est difficile à lire ; j'étais souvent à la limite de la nausée. Je pouvais enchaîner les chapitres où la petite Romy, 9 ans, n'est pas chez la voisine. Mais dès qu'elle lui était confiée, j'attendais quelques jours avant d'affronter ces passages.
A 9 ans, Romy est violée par France, cette voisine, mère de famille qui s'occupe d'elle lorsque sa mère est trop malade, et que son père, militaire, comme son mari, ne peut s'en occuper. A 9 ans, Romy ne voit pas le mal, et cherche la chaleur de cette femme, pilier dans la vie familiale chaotique. Souvent je me suis demandée si j'allais poursuivre la lecture.
Mais je trouvais l'auteur courageuse d'aborder ce sujet : la maltraitance d'un enfant, l'abus sexuel mené par une femme. Alors j'ai continué.
Et puis France disparaît brutalement de la vie de Romy.
Alors j'ai continué en espérant que cette fille de 10 ans allait pouvoir se reconstruire, raconter ce qui lui était arrivé. Pour avoir lu l'histoire d'une jeune fille violée dans la cage d'escalier, je savais ce chemin long, difficile, voire quasiment impossible.
La deuxième partie porte des 10 ans au 14 ans de Romy, qui grandit en refusant de grandir et plonge dans la boulimie et l'anorexie. Mais au moins, on respire. Un peu.
La troisième partie, gueule cassée la suit jusqu'à ses 19 ans, dans son errance. Avec des lueurs d'espoirs, et des retombées dans un puits sans fond.
C'est profondément triste. Profondément humain. Lucide, cru.
Un livre qui n'épargne personne. Ni l'auteur, dont le remerciement final laisse à penser qu'elle sait de quoi elle parle ("Je remercie Fatma Chaouche d'avoir plongé dans les eaux troubles pour me remonter à la surface"). Ni ses personnages. Ni le lecteur.
Un livre qui fait dire que la littérature peut sauver certaines personnes. Et qui, rien que pour cette force, mérite d'être lu.
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C'est très rare, mais je n'ai pas fini le livre. le style est maîtrisé, l'histoire suit une logique efficace. Mais je incapable d'apprécier un texte aussi voyeur, dans un grand déballage sexuel qui manque cruellement de force, d'émotion et de pudeur. C'est beaucoup trop gênant, cette manière de décrire le viol dans une volonté (conscience ou non, je ne suis pas dans la tête de l'auteure) de trash esthétisé, trop claquant, trop glauque et surtout, trop commercial-tape-à-l'oeil.
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roman ou temoignage? la demarche est louable et necessaire. helas je crains que le roman soit lu par ceux qui sont au courant de ces faits, pas par ceux qui semblent toujours tomber de l arbre.
en province, dans les annees 50, bien des familles possedait son mouton noir, bien souvent le loup ne trainait pas autour de la bergerie, il etait dans la bergerie, mais point de vague, point de scandale, il etait demande de se mefier de tel tonton pace qu il...................boit et ne sait ce qu il fait.
alors dans les familles comme la notre le pere savait se montrer menacant en erigeant des remparts, la mere toute griffes dehors pour proteger sa couvee.....
et de comprendre les degats irreversibles pour les enfants qui vecurent et vivent cela.
une relexion tres personnelle, je n avais jamais imagine que ce genre de predateur puisse etre une femme!
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