AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,37

sur 309 notes
5
47 avis
4
29 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Immersion réussie dans la banlieue londonienne froide. Confrontation brutale entre l'amour et la réalité sur fond de Brutalisme, mouvement architectural des années 50 aux années70.


La vie d'Adam n'a jamais rien eu d'idyllique. Enfant, impuissant, assiste à la violence de son père. Ado, il doit faire face à la disparition de sa mère. Jeune adulte, il assume le rôle de parents. Une vie où le moindre faux pas peut être fatal. Pourtant des oasis de bonheur apparaissent ici et là. Des moments avec sa jeune soeur, avec ses amis et ce travail particulier consistant à faire la lecture pour une mamie aveugle.


Cette fresque sociétale symbolise l'espoir en l'amour, le combat contre la fatalité. Un roman entraînant et tonitruant.
Lien : https://misschocolatinebouqu..
Commenter  J’apprécie          60
Alors que le mois anglais sur les blogs se termine, voici ma modeste contribution au challenge organisé par Lou et Titine. "Fuir l'Eden" a été écrit en français. Son auteur, franco-britannique, a grandi à Paris et vit dans la capitale britannique, où se déroule l'histoire.

Nous suivons Adam, un jeune homme de 17 ans qui vit à Londres dans une tour en béton insalubre mais classée aux monuments historiques. Compte tenu de son milieu social, Adam était prédestiné "à mal tourner" mais nous le voyons peu à peu prendre son destin en main. Ce n'est pas le fruit du hasard. Deux rencontres providentielles vont l'aider à progresser mais l'élément qui lui permettra de tenir dans le temps est l'amour qu'il porte à sa jeune soeur, qu'il tient à protéger contre un père violent.

Nous le suivons dans son parcours semé d'embuches et découvrons le Londres des pauvres et des mal logés. Olivier Dorchamps parvient très justement à se mettre dans la peau du jeune Adam et nous partage son quotidien. le roman aurait pu être plombant en raison de la violence sous-jacente qui règne dans la famille et plus largement dans cette tour Eden (qui porte bien mal son nom). Il n'en est rien grâce à la personnalité solaire du narrateur ainsi qu'à la qualité de l'écriture de l'auteur.
Lien : http://sylire.over-blog.com/..
Commenter  J’apprécie          50
Le quotidien d'Adam n'est jamais une partie de plaisir. Entre son père violent et sa mère qui s'est enfuie, tout ce qui lui reste est sa petite soeur, qu'il jure de protéger.

Mais un jour, il rencontre une jeune fille sur la trame de métro et c'est le coup de foudre. Les deux adolescents viennent de milieux sociaux différents, mais quelque chose de plus fort semble les relier.

Adam rêve de partir, de se libérer de ce père qui l'étouffe et le maltraite. Il met toutes les chances de son côté et on apprécie la vie de ce jeune garçon très courageux.
Commenter  J’apprécie          50

Adam vit dans l'Eden Tower. Ne fait rêver que le nom : il s'agit d'une tour de 98 mètres de hauteur, le brutalisme à l'état pur, entourée de béton. La tour est caractérisée par l'absence totale d'ornements, de verdures.

Il vit avec sa soeur Lauren et « l'autre », son père. Sa mère les a abandonné, du jour au lendemain, un 13 mai. Elle les a abandonné non pas par lâcheté mais par courage : elle pliait sous les coups de l'autre depuis trop longtemps. Adam avait alors 9 ans et Lauren 6 ans. L'enfance d'Adam s'est donc arrêtée là, un 13 mai. le seul amour qu'il connaît quelques années après c'est l'amour fraternel pour sa soeur. Il a ses fidèles potes : Pav et Ben. Un melting-pot charmant !

« L'attente n'existe plus. L'angoisse, elle, est partout. Aujourd'hui, c'est la maîtresse du jeu. »

L'espoir renaît quand il croise le regard vert d'Eva sur le quai à Clapham Junction. Elle était au bord du quai, trop proche du bord. Alors quand le Gatwick Express passe, il la tire en arrière….elle s'en va ensuite. Son regard reste ancré dans la mémoire d'Adam, il s'est aussi inscrit dans son coeur. Quel est donc ce sentiment qu'il ressent d'aussi fort et évident ?

Et puis dans la vie d'Adam il y a Claire dont la tragédie a été un déclencheur. Dont la vie a été détruite mais pourtant elle est toujours là, debout, à vivre. Une personne terriblement vitale pour Adam.

C'est dans une langue brute, franche que Olivier Dorchamps nous offre la vie d'Adam où l'espoir est infime mais présent. Cette lueur d'espoir comme un guide… si le roman est âpre par la véracité de cette vie difficile dans l'Eden Tower, il est aussi porteur d'un message fort où l'Amour demeure. L'Amour de soi, pour l'autre, pour les « petites » choses de la Vie.
Une flopée d'émotions !
Commenter  J’apprécie          50
Une belle découverte.
Dans ce livre, l'auteur nous plonge au coeur du quartier de l'Eden dans la banlieue de Londres. Cet immeuble est classé comme monument par son architecture originale mais à l'intérieur c'est comme dans tout HLM, la misère sociale.
C'est ici que vit Adam, avec son père alcoolique et violent et sa petite soeur. Un matin, il rencontre par hasard et dans des circonstances très particulières, une jeune fille sur le quai du métro. Il va alors se lancer à sa recherche.
C'est une très belle fresque contemporaine qui nous plonge dans le Londres pauvre.
J'ai découvert ce livre car il fait partie d'un prix littéraire, je ne serais jamais allé vers lui sinon et ça a été une très belle rencontre.
Comme j'aime découvrir des pépites comme celle-là.
Je me suis attaché au jeune Adam, qui doit faire face à l'âpreté de la vie et qui fait tout pour rester droit, honnête et pour protéger sa soeur.
C'est dur mais tellement beau à la fois, révoltant mais attachant, réaliste mais aussi onirique.
Commenter  J’apprécie          40
Lu en 24h à peine.
Un roman social à l'écriture percutante. Une belle histoire d'amour et d'amitié. L'adolescence désenchantée, abîmée par la vie, par l'Eden. Mais l'adolescence qui sert les poings, se lève et traverse de l'autre côté. C'est très fort - très dur -, impossible à lâcher et surtout d'une grande sensibilité.
Les pages se tournent, les émotions s'emmêlent et la fin bouleverse. C'est ça « Fuir l'Eden ».
Commenter  J’apprécie          40
Fuir l'Eden : c'est ce que cherche à faire Adam. Dans cette banlieue de Londres, loin des beaux quartiers, il vit avec sa soeur Lauren et « l'autre ». C'est ainsi qu'il nomme son père. La violence et la méchanceté de l'autre, lui donnent un caractère inhumain. Pour tenir le coup dans cette cité, Adam peut compter sur ses amis : Pav le polonais et Ben, d'origine somalienne. Ils ont grandi ensemble, se protégeant mutuellement de la drogue et des embrouilles du quartier. Pour se faire un peu d'argent, Adam va faire la lecture à Claire, une vieille irlandaise aveugle. Elle va, peu à peu, devenir un pilier de sa vie. Et puis il y a cette jeune fille qu'il va croiser sur le quai de Clapham Junction. Eva est belle et lui rappelle sa mère. Il tombe amoureux et va alors se mettre en quête de la retrouver. Cette rencontre va le conduire vers un monde auquel il n'appartient pas. En se rapprochant d'Eva, tous les souvenirs d'une mère partie en les abandonnant remontent à la surface. Adam a inventé un passé à sa soeur pour lui fabriquer des souvenirs heureux. Il ferait n'importe quoi pour Lauren. Mais il est loin d'imaginer ce qu'elle sait réellement.
Après avoir été bouleversée par le premier roman d'Olivier DorchampsCeux que je suis, j'attendais avec impatience le second. C'est au salon Lire en poche de Gradignan, en octobre dernier, que j'ai rencontré cet auteur qui a bien voulu répondre à mes questions.
Pour Olivier Dorchamps, parler du thème est plus important que de parler de l'histoire.
« Quand l'environnement est extrêmement dur, les gens vont avoir des réactions d'amour, d'amitié, de fraternité qui sont inconcevables dans un autre environnement. »
Dans Ceux que je suis, il voulait explorer les liens entre frères. Dans son second roman, on retrouve cet aspect multiculturel qui lui est cher mais également ce lien très fort entre un frère et une soeur. Ses deux romans sont féministes et abordent ce thème précieux : Jusqu'où peut-on aller par amour ?
« le premier était sur une identité culturelle. le second est sur l'identité sociale. »
Comme dans les films de Ken Loach, Olivier Dorchamps s'intéresse à la misère et au racisme en Angleterre, aux problèmes sociaux liés à la politique de ce pays.
Personnellement, j'ai également trouvé des similitudes avec le roman de Sally Rooney "Normal People" (adapté sous forme de série sur France 5 actuellement ) : l'amour entre deux personnes issues de milieux différents, et la bienveillance du personnage masculin respectueux de la femme.

Lien : https://liseusesdebordeaux.o..
Commenter  J’apprécie          40
Les 3 amis : Ben d'origine somalienne, Pav, d'origine polonaise et Adam, le héros principal de l'histoire, un bon anglais dont le père vient de Glasgow vivent dans un grand bâtiment autrefois conçu comme un modèle d'architecture dite « Brutaliste »classé « mais, classé, ça ne veut pas dire que c'est beau. »
Cet immeuble est devenu une cité sordide, comme il y en a tant en France comme au Royaume Uni et où sont parquées les familles les plus pauvres.
Le destin d'Adam, dix sept ans, est entaché par la violence de son père,qu'il appelle « l'autre », la disparition de sa mère alors qu'il a neuf ans, la mort de sa grand-mère. Il n'a qu'un seul but protéger sa petite soeur Lauren de la violence du père. La vie n'a qu'un attrait : les heures qu'il passe auprès de Claire, une femme non voyante qui l'a embauché pour lui faire la lecture et qui lui donne le goût des livres. Il aime bien retrouver ses potes à « Bansky Tunnel » où Ben et sa copine Cosima participent à « la cathédrale mondiale du street art » et jouer à Fortnite avec sa soeur.
Voici le décor planté mais je n'irai pas plus loin sur les évènements que raconte le livre car il faut laisser le suspens opérer.
Olivier Dorchamps conduit le récit avec talent, ménageant des retours en arrière, des ellipses qui se dévoilent au fil des pages.
Il s'agit de malheur, d'inégalité entre les classes sociales, de soif de vengeance mais aussi de peurs, et de pleurs. Il s'agit de destins brisés, de souvenirs-écrans.
Le tout dans un langage sans fioritures « L'autre, c'est mon père. Il a trente sept ans. Il en avait tout juste vingt quand je suis né. Ma mère, dix sept »
J'ai préféré ce livre au précédent « Ceux que je suis « dans lequel j'avais trouvé les personnages un peu trop typés.
J'admire la capacité de l'auteur à passer d'un univers à l'autre avec cette aisance qui traduit un talent véritable.
lu dans le cadre des 68 premières fois


Lien : https://poirson.marie-helene..
Commenter  J’apprécie          30
Les décors et les personnages de « Fuir l'Eden » sont rapidement et solidement plantés : habitant d'une tour baptisée l'Eden (et qui mériterait plutôt le nom d'Enfer) dans une banlieue londonienne sinistre, Adam ronge son frein entre ses fidèles copains, Tadalesh (dit Ben) le Somalien et Pavel le Polonais, Claire, une dame âgée à qui il fait la lecture et qui croit en lui, et sa jeune soeur Lauren avec qui le lien est très fort et qu'il tente de protéger du monde extérieur et de son père, un poivrot qu'il nomme «l'autre », c'est dire...

Cette histoire est poignante, la violence y a certes toute sa place mais elle est contrebalancée par des éclairs de tendresse, par l'amitié entre les trois garçons ainsi que la présence magique d'Eva, une jeune fille secourue sur un quai de gare : elle lui rappelle sa mère morte au même endroit et, sans trêve, il va rechercher la jeune fille « de l'autre côté » de la voie ferrée (comprendre dans de meilleurs quartiers que le sien) alors que cette quête fait remonter à la surface de lourds souvenirs qu'il croyait bien enfouis.

Il y a du Ken Loach et du Nicolas Mathieu dans la façon qu'à Olivier Dorchamps d'appréhender la souffrance, l'amour et l'espoir, avec une écriture fort heureusement sans pathos, pleine de sensibilité et charriant tout l'espoir du monde.

Ce livre voyage entre les lecteurs/lectrices lancé.e.s dans l'aventure des 68 premières fois https://68premieresfois.wordpress.com
Commenter  J’apprécie          30
J'avais déjà beaucoup aimé le premier livre d'Olivier Dorchamps "Ceux que je suis".
Avec ce deuxième livre, l'auteur confirme son talent. C'est dans l'univers d'un jeune homme malmené par la vie, qu'il nous fait évoluer, avec des personnages attachants. Il sait nous surprendre avec des rebondissements auxquels on ne s'attend pas.
C'est bien écrit et malgré les tragédies, l'espoir reste permis.
Un bon livre de la sélection du prix Cezam 2023 qui a toutes ses chances !
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (642) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5307 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}