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Adam vit avec l'autre et sa petite soeur depuis que leur mère est partie. Il a fait le choix de ne pas céder à la facilité et pour s'en sortir travaille en plus du lycée pour un jour pouvoir quitter l'Eden qui est loin du paradis. Grâce à Claire à qui il fait la lecture il découvre la littérature mais aussi une autre façon de penser. Cela lui permet de s'évader car chez lui c'est plutôt l'enfer qu'il tente de maitriser pour protéger sa soeur Laurenn. Un jour il va tomber amoureux et lui l'adepte des films pornos va découvrir un autre monde.

L'auteur nous montre l'autre côté de Londres, celui que les touristes ne côtoient pas où les préjugés sont bien encrés et où il difficile de s'en sortir à travers une jeune homme touchant. J'ai dévoré ce roman social et la fin m'a beaucoup émue. L'auteur nous rappelle qu'il est possible se sortir de sa conditions mais que pour ceux qui ne sont pas nés entouré de chance, le travail sera la seule solution malgré cela il faudra tout calculer son apparence, son accent...  Adam l'a compris aidé par Claire mais son chemin va être semé d'embuches. L'auteur tire un portrait réaliste de notre société, nous alternons la lecture entre espoir et tension qui la rend totalement addictive. 

Une très belle découverte que ce roman. Ce fut un coup de coeur, une lecture poignante. qui dans a noirceur de l'Eden, l'espoir prendra la forme de plusieurs visages...
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Adam 9 ans et sa petite soeur Lauren, 6 ans, habitent dans un quartier londonien et plus précisément à l'Eden. Cette tour d'immeubles que viennent prendre en photo des touristes. Cette tour dans laquelle se côtoient la violence, la misère, la drogue, l'alcoolisme...
Adam, nous raconte ce matin où sa mère est partie définitivement, après avoir reçue la raclée de trop de celui, que désormais, Adam ne considéra plus comme père mais comme "l'autre"...
Cet autre qui retournera sa violence, son dégoût, son alcoolisme mauvais contre son fils. Et pendant 8 ans, Adam, n'aura qu'un seul objectif : celui d'épargner sa petite soeur.
8 annéees pendant lesquelles Adam grandira "tiraillé, à mi-chemin entre l'angoisse et l'espoir"
L'espoir lorsqu'il répond à une annonce pour faire la lecture à Claire, une vieille aveugle qui se prendra d'affection pour lui ; d'espoir lorsqu'il croise la route d'Eva sur le quai du métro. L'espoir aussi de voir revenir cette mère sacralisée.
L'angoisse tapis en permanence au creux de lui de protéger sa soeur, de l'aimer du mieux qu'il peut. L'angoisse aussi quand on le regarde et qu'on ne lui donnera pas sa chance parce qu'il a "la tête de la misère et la carrure de la violence même un bouquet de jonquilles à la main."
C'est un livre superbement bouleversant avec une fin que je n'ai pas vu venir. O. Dorchamps m'avait mise à terre avec son 1er roman Ceux que je suis, il m'a emmené une fois de plus avec lui dans cette écriture qui sait si bien "dire", restituer, raconter !
Je sers Adam et Lauren dans mes bras, je pose un baiser sur la joue de Claire et d'Amelia et je check Ben et Cosima. Fuir l'Eden est un coup de coeur !
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Adam habite l'Eden. Pas le Paradis mais une tour qui porte ce nom dans un quartier de Londres. Si les touristes adeptes de l'art Brutaliste (qui sublime le caractère brut du beton) ne manquent pas de mitrailler avec leur appareil photo cet exemple d'architecture sensé être pensé pour les habitants, ceux ci ne le vivent pas ainsi. Tout du moins s'ils vivent. Car à côté des petits dealers de quartiers on côtoie chômage, alcoolisme, mépris des femmes, mais aussi celui des hommes qui ne se conduisent pas en mâle. Des mécanismes de survie ( honnêtes ou pas) se mettent en place pour ne pas sombrer. Les amis comptent. Pourtant comme le dit Adam, le narrateur, ils sont tiraillé entre angoisse et Espoir.
La mère d'Adam, elle, est partie le lendemain d'une énième raclée subit par ,celui que le jeune garçon nomme "l'autre". Depuis 8 ans il s'est adapté à ce départ, protégeant sa petite soeur Lauren, lui racontant la vie que mène certainement maintenant leur maman. Il a trouvé un job de lecteur chez Claire qui a subit un évènement dramatique dans lequel elle a aussi perdue la vue. La rencontre sur un quai de gare d'Eva va bouleverser la stabilité précaire de sa vie et déclencher une réalité terrible.

Dans un livre poignant, Olivier Dorchamps nous décrit les laissés pour compte du Londres du XXIe siecle. Quel espoir ont ils de sortir de cet Eden? Peuvent-ils passer de l'autre côté de la voie ferrées? ne seront ils pas trahi par leurs vêtements, leurs langages? Dans ce milieu cosmopolite, où les Tags ( parfois talentueux) fleurissent sur les murs, chaque jour est une bataille. Alors peut-on y rencontrer l'amour ? Et un rien ne peut-il pas les faire basculer ou peut être les sauver ?

D'une écriture superbe, avec un sens du détail incroyable l'auteur nous décrit une toile sociale qu'il semble connaître profondément (personnellement ?). Les ressentis des personnages sont tellement vrais que l'on s'interroge. Mais dans son premier livre "Ceux que je suis" l'auteur m'avait déjà donné ce sentiment. C'est là que son talent se révèle. Cette propension à "Être" ses personnages, à décrire les pensées profondes ( la raison d'un acte de scarification est incroyable de vérité).

C'est sombre mais aussi lumineux car dans toute cette noirceur il y a des personnages qui savent tendre la main et "le meilleur est à venir", peut-être!

Ce livre est une véritable claque et un nouveau coup de coeur au même titre que le premier livre d'Olivier Dorchamps.


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Je sors de cette lecture bouleversée, avec beaucoup d'émotions qui se bousculent, et beaucoup d'espoir. Nous suivons Adam, un jeune homme de 20 ans, qui vit à l'Eden, une banlieue de Londres, avec son père et sa soeur. Un matin, il retient par la manche une jeune fille qui manque de se suicider, et elle s'enfuit, lui laissant son sac dans la panique. Ainsi commence un long périple pour Adam afin de retrouver cette fille, et réussir à se retrouver lui même.
Un roman coup de poing qui fait rire, qui surprend et qui fait aussi du bien.
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Adam, le narrateur, vit du côté moche des voies ferrées dans la barre d'immeubles au fond d'une impasse. Vu de l'extérieur et d'après le panneau qui orne les grilles de l'Eden Tower, ce lieu présente un intérêt artistique. Issu du mouvement brutaliste, il est classé auprès du Fonds Mondial pour les Monuments. Construit en béton ce bâtiment de quatre-vingt-dix-huit mètres est composé d'une barre d'habitation dans laquelle les familles modestes s'empilent et d'une tour, surnommée Cap Canaveral, dédiée aux ascenseurs, canalisations et tous les trucs qui tombent régulièrement en panne. L'une et l'autre sont reliées par des passerelles. L'Eden Tower est une véritable attraction touristique. Vu de l'intérieur, l'Eden c'est l'enfer. Adam y vit avec sa petite soeur, Lauren, et l'autre. L'autre c'est le père, celui qui a fait fuir la mère. Elle n'en pouvait plus d'amortir ses coups avec son ventre, de subir ses assauts nocturnes. Un beau matin, elle est partie. Elle n'avait de cesse de dire à Adam que le choix n'existe qu'au-delà des rails. Depuis, il n'a qu'un objectif, Fuir l'Eden. En attendant ce jour, il s'accroche à la vie avec Ben et Pav, ses amis, et travaille chez Claire, une aveugle à qui il fait la lecture. Auprès de cette femme Adam découvre qu'une autre vie est possible. Elle lui ouvre les portes d'un monde insoupçonné, sans violence, sans cri. de ce côté-ci des rails, Adam est considéré, respecté. Il s'élève et se surprend à rêver d'un après. D'un autrement. Jusqu'au jour où, sur le quai de la gare, son destin va basculer. Eva. Elle s'appelle Eva.

Fuir l'Eden est un roman d'initiation qui irradie tant il apporte de la lumière là où tout ne pourrait être que noirceur. Ce roman nous cueille dès les premiers mots, il nous embarque dans un univers qui aurait pu être pesant, mais qui ne l'est pas. En effet, malgré l'environnement social défavorisé, malgré la violence, Fuir l'Eden ne verse ni dans le pathos, ni dans l'apitoiement. Tout en étant réaliste, d'une justesse et d'une humanité bouleversante, Olivier Dorchamps y a mis une bonne dose de légèreté. de ce fait, son roman social se mue en véritable cri d'amour, une ode à la liberté et à la fraternité. Sans compter qu'il met à mal la fameuse théorie du déterminisme social selon laquelle nous serions conditionnés par le milieu social auquel nous appartenons. Heureusement, certaines rencontres élèvent. Encore faut-il à l'instar d'Adam savoir saisir les mains qui se tendent, s'ouvrir à d'autres horizons et tout mettre en oeuvre pour passer de l'autre côté des rails.

Vous l'aurez compris, Fuir l'Eden est un immense coup de ❤️❤️❤️ pour moi. J'ai tout aimé. L'histoire, le style, la plume d'Oliver Dorchamps, l'humour, l'autodérision, la répartie de ses personnages tellement attachants. Sans jamais tomber dans la facilité, cet auteur véhicule un beau message d'espoir et nous rappelle, s'il en était besoin, qu'au bout du tunnel, il y a le soleil.

Un grand merci aux 68 premières fois qui ont mis entre mes mains ce petit bijou. Un conseil, ne passez pas à côté.
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Adam habite dans la banlieue londonienne, du mauvais côté des rails de chemin de fer, le côté pauvre, miséreux, triste , gris et sans espoir.
Son immeuble, surnommé ironiquement l'Eden, est classé monument historique en raison de son style architectural.

La vie d'Adam est aussi sinistre que le lieu où il vit. Sa mère les a abandonnés sa soeur et lui aux mains d'un père alcoolique et violent.
Deux amis, une vieille dame aveugle à qui il fait la lecture, voilà sur qui il peut compter.

Racontant le coup de coeur d'Adam pour une fille qu'il croise sur le quai de la gare, l'auteur parvient à très justement décrire le quotidien d'Adam en mêlant le passé et le présent. Un passé heureux qui a soudainement basculé dans la peur et le chagrin;.
On éprouve de la pitié et de la colère pour ce père devenu un monstre.
Adam est un adolescent attachant, qu'on a envie d'aider car malgré tout il est habité par l'espoir, par l'envie de s'en sortir.

Un très joli roman, plein d'émotion et de positivité.


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Fuir l'Eden
Voilà des semaines que ce roman m'attendait. Souvent pris et reposé, j'étais impatiente de le découvrir mais un brin inquiète qu'il ne soit pas à la hauteur du coup de coeur suscité par le premier titre de cet auteur. Alors, j'ai attendu le bon moment, pensant prendre le temps de le savourer, mais dès les premières lignes j'ai su qu'il ne me décevrait pas.
Nous sommes à Londres, « du côté moche des voies ferrés », à l'Eden. N'imaginez pas le paradis, voyez plutôt une barre d'immeuble délabrée, flanquée d'une tour d'ascenseurs. Il en faut de l'ironie pour surnommer ainsi cet exemple typique d'architecture brutaliste, cet immeuble classé, « mais cela ne veut pas dire beau, ni entretenu ». C'est là que vit Adam, 17 ans, avec sa soeur Lauren et « l'autre », la brute épaisse alcoolique qu'il se refuse à appeler « père » depuis une dispute de trop l'ayant laissé amoché. Voilà 8 ans que leur mère est partie, 8 ans qu'il veille sur sa petite soeur, qu'il enchante son quotidien avec « les souvenirs fabriqués d'une enfance fantasmée », qu'il veille sur elle avec un amour débordant. Il zone un peu Adam, mais ce n'est pas un mauvais bougre, « tiraillé à mi-chemin entre l'angoisse et l'espoir ».
L'angoisse c'est le quotidien, la misère ordinaire ; c'est la violence crasse de « l'autre », ses insultes, ses coups ; c'est la peur de ne pas adoucir les jours de Lauren.
L'espoir c'est la force de l'amitié qui le lie à Ben et Pav, ses potes d'enfance ; c'est la confiance accordée par Claire à qui il prête sa voix 3 fois par semaine ; c'est le regard d'Eva croisé sur un quai de métro ; c'est l'attente interminable et improbable du retour de sa mère. L'espoir enfin c'est l'envie de s'en sortir et de quitter l'enfer.
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On pourrait imaginer un n-ième roman social, lourd et larmoyant, mais il est tout le contraire. Il est lumineux, il est d'une tendresse infinie et on se prend d'une affection immense pour ce jeune homme courageux. Sa force, c'est de nous mettre dans les mots d'Adam, dans sa fougue et son enthousiasme, dans sa drôlerie et ses doutes, parce qu'on n'est pas toujours sérieux quand on a 17 ans. C'est émouvant et grave autant que plein d'espoir, et cette fois encore @olivierdorchamps m'a touchée en plein coeur. Il aborde avec justesse les difficultés des classes populaires britanniques, plombées par le déterminisme, le racisme et l'exclusion, mais il en faut du talent pour y mettre autant de douceur et de délicatesse. Je ne peux que vous conseiller ce roman dont je sors bouleversée mais le sourire aux lèvres, ce roman coup de poing, sublime, tout simplement.
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Adam et sa soeur, Lauren, tous deux adolescents, vivent à l'Eden, une tour de la banlieue de Londres, classée monument historique pour son architecture significative, malgré son état vétuste. Prisonniers de cet immeuble, foyer de misère et violence, Adam et Lauren luttent au quotidien contre un père alcoolique et dangereux, qui reporte sa haine sur son fils aîné depuis la disparition de sa femme. Épaulé par ses amis d'enfance, Ben, un Somalien, et Pawel, un Polonais, Adam cherche une voie de sortie pour se construire un avenir, qui pourrait passer par deux femmes : Claire, une dame aveugle à qui il fait la lecture, et Eva, une jeune fille, rencontrée fugacement à la station de Clapham Junction. Sur ce pitch de parcours initiatique, où le héros réussit à sortir de son milieu grâce à son intelligence et à un mentor qui le prend sous son aile (comme dans les classiques « Will Hunting » et « À la rencontre de Forrester » de Gus van Sant), Olivier Dorchamps offre un roman déstabilisant, où le passage de l'adolescence à l'âge adulte est plombé par des traumatismes, mais soutenu par de brefs éclairs lumineux, à l'image de la réflexion sur l'équilibre entre angoisse et espoir, au coeur du livre.

Une des forces de Fuir l'Eden, au-delà du style et de la langue qui font mouche chaque fois, est l'affection que l'auteur porte à ses personnages. Sans jamais masquer la dureté de la réalité, il déleste le trio amical composé d'Adam, Ben et Pawel des clichés et du misérabilisme pour se focaliser sur leur désir de s'en sortir en restant dans le droit chemin – soit l'idée de s'extraire de sa classe sociale sans blesser autrui. Sauf que, et c'est là que réside la tragédie du texte, le héros est confronté à une impossibilité de se détacher de ses origines, au sein d'un monde qui le ramène toujours à d'où il vient.

Un texte poignant et parfaitement construit.
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J'ai succombé à ce livre sans en lire le résumé, tout simplement car j'avais adoré Ceux que je suis.
Je suis donc entrer dans ce livre sans à priori. Je me suis laissée portée dans les barres d'immeubles de Londres. D'abord j'aime le choix des noms: Adam qui habite à l'Eden, mais pas celui qu'on aurait imaginé. Il rêve de s'enfuir de cette barre d'immeuble, un bloc de béton près de Londres.
On rencontre aussi Pav et Ben, les meilleurs amis d'Adam avec qui il essaye de s'en sortir dans ce quartier gangrené par les gangs et la drogue, tantôt en travaillant dans un supermarché puis en faisant la lecture à Claire. Avec cette dernière il découvre la littérature et un autre monde pour s'échapper de sa réalité.
Une réalité violente et difficile à vivre. Un père violent et une mère absente, volatilisée.
Violence sur fonds d'amour, Adam protège sa soeur envers et contre tout.. et il va même découvrir l'amour…
Un super moment, une fois encore…
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Dévoré d'une traite hier soir, voici mon dernier coup de coeur !
Je l'avais choisi pour le lieu, Londres, mais il ne s'agit finalement pas de l'intérêt principal de ce court roman. En effet, le lieu où vit Adam, le narrateur et personnage principal, est surtout une immense cité insalubre, l'Eden. Un jour, il va rencontrer furtivement une jeune fille qui vit du bon côté des rails, dans la partie favorisée du quartier. Elle va disparaître aussi vite qu'elle était apparue et Adam fera alors tout pour la retrouver. Ce point de départ de l'histoire le conduira à se questionner un peu plus sur sa place, son avenir.
J'ai adoré ce récit à la fois émouvant et difficile qui évoque la difficulté de sortir de son milieu, de grandir dans la violence, l'importance de la famille, l'amour entre frère et soeur... entre autres. le héros est tellement attachant que j'ai eu envie de le voir s'en sortir face à chaque difficulté surgissant. Pour finir, l'histoire est pleine de rebondissements bien amenés qui empêchent d'arrêter la lecture ! Si vous ne savez pas quoi lire cet été, foncez (mais prévoyez des mouchoirs 😉).
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