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Citations sur Partir... (3)

Le voyage, pour moi, ce n'est pas d'arriver, c'est partir. C'est l'imprévu de la prochaine escale, c'est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c'est demain, éternellement demain.
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- Ils aiment, vous dis-je ? Et ils aiment quoi ?
- Des femmes parbleu.
La moustache du médecin se retroussa d'apitoiement.
- Des femmes ! répliquai-t-il planté devant moi. Eh bien, savez-vous ce que c'est qu'une femme ? C'est quarante kilogrammes d'eau, huit de graisse, neuf d'albumine, quatre de chaux, trois de matières minérales, sans oublier sept cent vingt grammes de sucre et douze de fer. Parfaitement, et je défie qui que ce soit d'en tirer rien de plus. Appelez-la comme vous voulez, Messaline, Cléopâtre, Agnès Sorel, Elvire ou même Florence Bernard, si elle pèse soixante et un kilos, c'est ce que l'analyse vous donnera à une demi-livre près. La nature remplit une peau neuve avec ce joli mélange en s'arrangeant pour que ça ne fasse pas de plis, et c'est pour ça qu'on rit, qu'on pleure, qu'on chante, qu'on se ruine, qu'on se tue !... C'est naturel, remarquez : on peut être amoureux et ignorer la physiologie, mais ce qui me dépasse c'est qu'il ne se soit jamais trouvé un malheureux cocu pour se dire, par manière de consolation, qu'il n'avait après tout devant lui qu'un grand seau d'eau tiède, une pleine vessie de graisse, un bocal de blanc d'œuf, du sucre à l'état brut et pas même assez de fer pour fabriquer une poignée de clous.
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La grille de la douane franchie, et débarrassé des changeurs qui font tinter les piastres dans leur sacoche, on s'engage dans la grande rue où tout le paquebot s'écoule, classes mêlées. Personne ne manque.
L'escale, en mer, c'est le dimanche.
Dès le premier Arabe, les dames s'extasient. "Ce que c'est drôle !" Drôle, oui mais pas plus...Port-Saïd, ce n'est pas une ville, ce n'est ni l'Europe, ni l'Asie, ni l'Afrique : c'est une terre de transition, le bouchon du canal entre trois continents, le bazar intermédiaire, pour que le voyageur s'habitue. Supposez un filtre entre deux océans, c'est Port-Saïd. Les immondices s'y collent.
Autant de boutiques que de maisons bijouteries, confiseurs, librairies, marchands de tabac d'Orient, étalages de melons et de fruits, baraques de changeurs. Mais le plus beau, ce sont ces larges vitrines où sont exposés tous les fléaux de l’Égypte : vases de cuivre, tapis, armes damasquinées, lampes, tulles pailleté d'argent, horreur dont personne ne voudrait à Paris, mais qu'on se dispute ici parce que "c'est du pays".
Arrivées là, les voyageuses s'arrêtent éblouies l'Orient de leurs rêves est à vendre...
(extrait du chapitre IV "A Port-Saïd")
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