Il n'existe aucun chemin
la quête que nous poursuivons
repose en chaque chose approchée
en chaque instant qui délivre ses clartés.
Le temps ne s’écoule pas.
Le temps brûle à nos côtés,
silencieux
et bordé de roc qu’il fissure
lentement,
dans le désert intérieur.
Aucun chemin.
Juste quelques pas
à la lisière de l’aube.
Mais voici que s’ouvre ici la pure étendue, la simple distance qu’aucune «captation» ne saurait combler. La «fissure», ou mieux encore la «faille», cette figure si insistante surtout dans les premiers recueils, on dirait qu’elle est déjà tellement creusée, tellement large qu’elle constitue en elle-même une forme privilégiée de l’appréhension du monde.