Ce tome 2 de la tétralogie des Long John Silver se passe entièrement sur le bateau qui part en expédition pour retrouver Lord Byron Hastings et rapporter en Angleterre le fabuleux trésor promis.
À bord du Neptune se trouvent le frère de Lord Hasting, Capitaine du navire, son second Dantzig mais aussi et surtout Lady Vivian Hastings et sa servante et une partie de l'équipage à sa solde menée par Long John Silver ; le mystérieux indien Moxtechica apparaît au gré des planches, toujours dans d'étranges postures, tandis que le docteur Livesey narrateur intra-diégétique livre sa vision distanciée des évènements… C'est un monde d'hommes auquel les héroïnes féminines auront peu accès ou alors à leurs risques et périls.
Ce tome s'articule autour d'un huis-clos maritime dans l'espace réduit du bateau, sur le pont, dans les vergues, dans les cales et les cabines. J'ai déjà formulé des réserves lors de ma lecture du premier opus concernant le traitement des physionomies et n'y reviendrai pas… Ici, j'apprécie le choix des couleurs, les jaunes orangés, le rouge du sang, les mises en scène du bateau sous différents éclairages et j'apprécie de me perdre dans les cases et planches muettes où seul le dessin et les couleurs s'expriment. Les scènes de combat par contre me paraissent moins réussies et assez désordonnées surtout lors de la mutinerie finale.
Cet opus est un épisode transitionnel : des personnages meurent et quittent l'histoire, la fameuse carte se perd, ceux qui restent vont devoir aller au bout d'eux-mêmes…
Le dénouement survient alors que tout semble perdu, au sens propre et au sens figuré : « nous étions loin des terres habitées, loin de tout lieu civilisé et, pire que tout, loin de nous-mêmes… ».
En route donc pour le tome 3. Même si l'ensemble de la BD ne me convainc pas, cette histoire de pirates a le mérite d'être divertissante et addictive.
Commenter  J’apprécie         50