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Une autre corde de plus à l'arc de Fiodor Dostoïevski, il peut être drôle !

Il nous livre ici, une comédie sur la jalousie et le mari trompé, ou qui croit l'être, un récit proche du Vaudeville. Mais bien sûr, avec sa touche personnelle avec un héros tourmenté qui interprète tout en fonction de sa présomption.

La nouvelle est composée de deux parties : dans la première, Ivan espionne sa femme, prenant un passant à témoin ce qui donne un long dialogue qui permet de penser qu'il pourrait s'agir de l'amant présumé.

Dans la deuxième partie, c'est beaucoup plus drôle, avec un comique de situation et des échanges savoureux. En fait, il s'agissait au départ de deux nouvelles différentes écrites en 1848 :"La femme d'un autre" et "Le mari jaloux" que l'auteur a réunies à son retour du bagne.

Il y a beaucoup de dialogues, comme au théâtre et des scènes très drôles, notamment dans la deuxième partie, où il se trouve dans un appartement, caché sous le lit avec celui qui est censé être l'amant de sa femme, car ils se sont trompés d'appartement. Il s'en suit un échange truculent, alors que le couple de propriétaires discute dans cette chambre !

Un texte très drôle, mais féroce, ironique car il insiste sur le côté ridicule du personnage, qui au départ, est dans le déni (il enquête pour un ami !) et de sa jalousie et l'épisode du chien est à lui seul un moment de fou-rire. En fait, ce texte aurait pu être écrit directement pour le théâtre, et il a d'ailleurs été adapté, en 2015, par la jeune troupe des "Nuits humides"...

Challenge XIXe siècle 2017
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De surprise en surprise, et toujours plus agréable. Avec cet ouvrage, Dostoïevski s'approche dangereusement (pour notre plus grand bonheur) de la comédie, dans tous les sens du terme. Toujours en s'intéressant à la tourmente d'un être, en la matérialisant même, l'auteur met ici en scène le sentiment de jalousie face à son impossibilité de ne pas être. Ce ton léger, qui en couvre un plus grave, confère au récit une dérision qui donne presque envie d'être triste avec le sourire. Dostoïevski ou la clé de la folie, un grand merci.
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Il est écrit sur la quatrième de couverture "Une nouvelle légère et burlesque qui révèle l'humour grinçant de Dostoievski". C'est tout à fait cel. le livre est comparable à une comédie, à un vaudeville. Il y est question d'un mari qui se croit trompé, d'infidélité factice ou avérée. On ne peut que se moquer d'un vieux mari jaloux qui se cache et se ridiculise... le cocufiage a toujours fait rire le public, qui s'est bien connu prend toujours partie pour les amants. Un texte léger, alerte et très court qu'il serait dommage d'ignorer. Un bon divertissement.
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Un tel virage pour un Dostoïevski, vraiment une grande surprise, le couteau des âmes sombres se tourne vers un vaudeville, c'est presque inimaginable même si le titre nous le fait déjà soupçonner. Une nouvelle écrite sous forme d'une pièce de théâtre où l'on retrouve de longs dialogues qui nous privent de nous délecter de la finesse de l'art narratif de l'auteur surtout quand il s'agit de nous faire visiter les péripéties du moi....

On s'éclate dans ce style plutôt allégé de l'auteur, l'histoire nous emballe, aussi bien le personnage loufoque d'Ivan Andréiévitch, un mari jaloux qui se prend pour un cocu et parce qu'il ne veut pas vraiment l'être pour de vrai qu'il devient crétin, que dire de la scène où il se retrouve sous le lit des inconnus à force de soupçonner, filer et suivre sa femme dans ses rendez-vous avérés, simplement une paire de gifle, d'autant plus que la scène nous plonge dans un moment hilarant...

Malgré le côte burlesque, Dostoïevski reste Dostoïevski, on retrouve toujours les personnages en conflit intérieur, avec eux-mêmes, une partie sombre des personnages les rend hermétiques dans des situations aussi énigmatiques qu'à un moment les dialogues deviennent un peu indistincts du moment où l'auteur a décidé de nous faire rire au lieu de nous faire réfléchir subrepticement
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La Femme d'un autre et le Mari sous le lit: tout est dit ou presque dans le titre. Ce court récit permet une découverte, et non des moindres: Dostoïevski connaît l'humour et peut fair rire. Si, si, la preuve est là, pour deux euros chez Folio!

Le roman tourne autour du cocufiage, thème qui suscite souvent la dérision et a servi de prétexte à nombre de vaudevilles. le personnage principal prête à rire avec ses manoeuvres ridicules pour vérifier qu'il est bel et bien cocu. le dindon d'une farce grinçante.

Ce titre est une porte d'entrée plaisante sur l'univers du géant Russe. Comparé au format de ses principales oeuvres, il fait moins peur. Et son sujet plus léger fournit un bon marche-pied avant de s'attaquer à L'Idiot ou à Crimes et châtiments, par exemple, où Dostoïevski joue sur un motif beaucoup plus grave et sombre.

Néanmoins, même avec une partition drôle comme ici, on ressent les grincements de l'humour. C'est léger mais sous-jacent demeure le mordant de Dostoïevski.

La Femme d'un autre et le Mari sous le lit n'est pas son roman le plus connu (merci le hasard des fouilles dans la médiathèque) mais gagne à être lu.
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C'est avec grand plaisir et aussi avec grand étonnement que je découvre Fiodor Dostoïevski dans un autre registre. Nous voici dans une nouvelle pleine d'humour sur un mari rongé par la jalousie qui est persuadé que sa femme est infidèle. Si le thème est plus léger, on retrouve un personnage torturé, tourmenté et paranoïaque. Sa jalousie obsessionnelle est tournée en dérision grâce au recours au comique de situation et à l'utilisation quasi exclusive du dialogue montrant l'état second du personnage. Un bon moment de lecture comme toujours avec M. Dostoïevski !
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Ha Ha Ha ! Permettez que je reprenne mon souffle. Ahem, cette nouvelle nous rapporte deux aventures survenues à un seul et même personnage. Quel phénomène que cet Ivan Andréevitch. Sa profonde sottise nous est révélée par ses actes irréfléchis et sa faconde irrépressible. La première aventure qui se résume essentiellement en un long dialogue décousu m'a moyennement diverti. Par contre, la deuxième, l'épisode du mari sous le lit, qui débute à l'Opéra, m'a arraché une série d'esclaffements et peut-être même quelques larmes d'hilarité, tant la situation était comique.

Ceux qui examineront les étoiles que j'ai distribuées à Dostoïevski s'offusquerons peut-être de voir que cette parodie ridicule récolte davantage que quelques-uns de ses chefs-d'oeuvre. C'est que j'ai un faible pour ce qui me fait rire. Que voulez-vous, le rire m'apporte de la joie, je n'y peux rien.
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Une oeuvre de jeunesse, méconnue, du grand maître de la littérature russe
Un récit très court plutôt drôle, assez surprenant venant de Dostoïevski !

Les aventures assez ridicules de Ivan Andrélévitch, un mari jaloux, persuadé, évidemment que sa très jeune et jolie femme le trompe.

Ce récit débute sur un trottoir lorsque le mari accoste un jeune homme devant un immeuble où il soupçonne sa femme de se rendre régulièrement. Mais le mari ne décline pas sa véritable identité. Et oui, c'est juste pour aider un ami. Naturellement !
S'engage donc un léger quiproquo.
Peu d'actions, peu de lieux, les trois chapitres, se déroulent autour, dans l'immeuble puis dans l'appartement du mari. Ajoutez à cela, beaucoup de dialogues, et quelques situations grotesques.
Et oui, tous les ingrédients du Vaudeville, du théâtre de boulevard version Dostoïevski !

Mon avis

Je ne crierai évidemment pas au génie mais j'ai passé un bon moment, et bien souri, à défaut de rire aux éclats. La surprise de découvrir ce texte assez rare, a fait le reste. Toutes les cases d'une pièce de théâtre sont cochées ici mais ce n'est pas du théâtre ! Une oeuvre de jeunesse qui n'a pas forcément grand intérêt sinon qu'elle est complètement surprenante vu le caractère des romans que Dostoïevski fournira plus tard. Toutefois, même si l'histoire prête à sourire, on sent bien que l'auteur a du mal, à en faire quelque chose de vraiment drôle.
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Un texte très court, qui ressemble vraiment à une petite pièce de théâtre façon Vaudeville.
Le titre est parfait et résume bien la situation; Mari jaloux, femme volage, amant en planque... bref les ingrédient de la bonne farce !
Pas très intéressant ma foi, pas très nouveau non plus.
On a fait mieux dans le genre "mari cocu", avec en France en particulier Feydeau, même si je ne suis pas spécialement amatrice de ce type d'écrit .
Très étonnée de découvrir Fiodor Dostoïevski dans ce registre.
Oeuvre de jeunesse j'imagine.


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Ivan Andréiévitch est un mari qui se croit cocu. du coup, son unique occupation, son obsession est de suivre et surveiller sa femme partout. Cela le conduira d'abord au pied d'un immeuble, où s'engage une conversation surréaliste avec un plus jeune homme qui pourrait bien être l'amant, puis...par erreur dans l'appartement d'une dame, notre héros devant se cacher en catastrophe sous son lit à l'arrivée du mari...lit sous lequel se cache déjà un autre homme !
Mais au fait, ne se fait-il pas son film tout seul ?

Voilà une fable, une farce, sans grande prétention dans l'oeuvre immense de Dostoïevski, mais très divertissante. Des scènes cocasses, avec vrai-faux cocu jaloux, arroseur arrosé, dialogues s'emballant et devenant loufoques et absurdes, principal protagoniste ridiculisé...Tous les ingrédients du vaudeville sont là, cette nouvelle ferait une excellente pièce de théâtre de boulevard !

Un court et bon moment, à savourer peut-être entre deux livres plus complexes, pour décompresser dans la bonne humeur.
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