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sur 2545 notes
Sûrement la manifestation la plus brillante de ce qu'on appellera "l'âme russe", l'oeuvre de Dostoïevski est une fresque du XIXe siècle européen dans laquelle évoluent des dizaines de personnages, avec en toile de fond cette angoisse perpétuelle du vide et de l'absurdité de l'existence.

Son influence sur le monde : Son écriture dialectique faisant se confronter toutes les pensées du siècle (libéralisme, communisme, nihilisme, mysticisme chrétien...) nourrira de nombreux penseurs du XIXe et du XXe siècle.

Il en ressort cette idée que l'homme est surtout guidé par un désir mimétique et des passions irrationnelles. Un impact puissant sur la philosophie moderne, l'existentialisme et la sociologie interactionniste. (source l'Internaute Livres)



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C'est le plus grand roman au monde.
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Critique disponible sur mon blog www.marcbordier.com
Les Frères Karamazov, ultime roman de Dostoïevski, est un livre profond, complexe et déroutant. Je l'avoue, j'ai eu du mal à le lire : il m'a fallu plusieurs heures (et quelques centaines de pages) pour « entrer » véritablement dans ce récit, et encore quelques semaines pour en comprendre toute la portée. Il faut dire que cette oeuvre ne ressemble en rien aux romans contemporains auxquels est habitué le lecteur paresseux : ici, pas d'intrigue linéaire à progression rapide, pas d'accrocheurs de suspense à la fin de chaque chapitre pour le tenir en haleine. Au contraire, le récit multiplie les niveaux de narration, les digressions, les zones d'ombre, les réflexions philosophiques, voire métaphysiques ou mystiques... Alors, comment lire Les Frères Karamazov ? Quelles sont les clés pour apprécier ce chef d'oeuvre de la littérature russe ?
Avant tout, Les Frères Karamazov est un roman policier, avec au coeur de l'intrigue un meurtre, une enquête et un procès criminel. Tout part de l'antagonisme entre Fiodor Pavlovitch Karamazov, vieillard débauché, vulgaire et impudique, et ses trois fils : l'aîné, Dimitri, officier dans l'armée, impétueux, impulsif et dépensier; Ivan, le cadet, intellectuel athée, studieux et rationaliste; et Aliocha, le benjamin, homme de foi généreux et profondément bon. Tous trois ont de bonnes raisons de le détester, voire même de souhaiter la mort de leur père. Chez Dimitri en particulier grandit une véritable haine pour Fiodor Pavlovitch, auquel l'opposent une rivalité amoureuse pour Agrafena Alexandrovna (Grouchenka) et un conflit d'intérêts au sujet d'un héritage refusé. Il en viendra à rouer son père de coups et à le menacer de mort devant des témoins (« Si je ne l'ai pas tué, je reviendrai le faire ! »), ce qui lui vaudra de se retrouver en première place sur le banc des accusés lorsque le vieil homme sera assassiné. Pour le lecteur, toute la question est de comprendre les interactions entre ces personnages mus par une énergie irrésistible, cette force presque surnaturelle caractéristique des Karamazov, et de saisir par qui et dans quelles circonstances le vieillard a été assassiné. Sans compter que les éléments troublants ne manquent pas, comme le rôle trouble joué par Smerdiakov, le bâtard du vieux Karamazov, adolescent épileptique maladif et inquiétant...
Les Frères Karamazov se lit aussi comme une pièce de théâtre, avec ses moments de tension dramatique, ses retournements de situation, ses dialogues passionnés... Pour véritablement apprécier ce roman, il convient de se le représenter mentalement sur une scène et de goûter la violence de ces personnages jetés violemment les uns contre les autres, comme dans la scène évoquée plus haut, mais aussi les moments plus attendrissants de fraternité et d'amour, comme les scènes entre Aliocha et le jeune enfant Ilioucha mourant. C'est là une caractéristique du style romanesque dostoïevskien, qui accorde une place prépondérante aux scènes de dialogues en tant qu'éléments moteurs de l'intrigue. Dans Les Frères Karamazov, le paroxysme est atteint dans les chapitres consacrés au procès de Dimitri, magnifique instant de théâtralité ou chacun donne en spectacle le meilleur de lui-même.
Enfin, ce livre est aussi un roman philosophique dans lequel Dostoïevski affirme ses convictions religieuses et morales. A travers les thèmes de la faute et de la rédemption, récurrents chez cet écrivain, c'est la question du mal qui est posée. Pour Dostoïevski, l'homme est un être fondamentalement libre. Et cette liberté, c'est avant tout la possibilité de choisir le mal. Dans la Russie tourmentée du XIXème siècle, l'homme est d'autant plus enclin à le faire qu'il subit l'influence de l'athéisme et du rationalisme matérialiste, courant de pensée dont Dostoïevski fut proche à l'époque où il fréquentait le cercle socialiste des petrachevskistes. Dans Les Frères Karamazov, ces théories sont incarnées par l'intellectuel sceptique Ivan. En niant l'existence de Dieu, les nihilistes comme Ivan, ouvrent un abîme dans lequel disparaît la frontière entre le bien et le mal (« Si Dieu n'existe pas, tout est permis »). L'homme se retrouve alors seul, livré à lui-même et à un relativisme vertigineux qui le conduit à tous les errements. Ainsi, bien qu'il ne soit pas à proprement parler l'auteur du meurtre, Ivan en est l'inspirateur, et il avoue sa culpabilité au procès en parlant du véritable assassin (livre XII, ch. 5) : « C'est lui et non pas mon frère qui a tué mon père. Il a tué et c'est moi qui lui en ai donné l'idée... » Mais l'athéisme et le socialisme matérialiste qu'il défend mènent à une impasse, et lui-même finit par sombrer dans la folie. Pour Dostoïevski, le salut ne peut venir que du Christ et de la foi orthodoxe. Véritable fondement de la société, modèle inaccessible du beau et du bien, le Christ incarne l'espoir du peuple russe. Dans Les Frères Karamazov, il est représenté par la figure lumineuse d'Aliocha, qui dans l'épilogue réunit les enfants de la ville autour de la mémoire de leur camarade défunt, le courageux petit Ilioucha, et les conduit gaiement vers leur avenir.
Lien : http://www.marcbordier.com
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Le plus beau roman du 19ème siècle !

Que dire de plus ?!

Ambiance très russe, personnage fous, génial. Où je regrette de ne pas lire le Russe.

Structure sublime.....
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J'ai lu ce livre adolescente et il m'a tant marquée, que pendant des années il a été mon "livre préféré". Les détails des aventures des trois frères se sont petit à petit estompés mais une chose reste. Je me souviens avoir d'abord vu de loin et jugé les personnages, puis, petit à petit, de m'être approché d'eux au plus près jusqu'à sentir et comprendre le monde avec eux. Une lecture fascinante et unique à mes yeux.
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Considéré par son auteur comme son oeuvre la plus aboutie.

Dostoïevski y fait la synthèse des problèmes philosophiques, religieux et moraux qui ont hanté son univers. Il aborde la question ultime de l'existence de Dieu, qui l'a tourmenté toute sa vie. de nombreux thèmes chers à l'auteur y sont développés : l'expiation des péchés dans la souffrance, l'absolue nécessité d'une force morale au sein d'un univers irrationnel et incompréhensible, la lutte éternelle entre le bien et le mal, la valeur suprême conférée à la liberté individuelle.
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Trois frères, trois destins. Les passions tournent les têtes. Un fils et un père, une même femme. Mitia tue-t-il ? Mitia vole-t-il ? le monstre parricide est-il celui que l'on condamne ? Tout dans ce roman s'amplifie, tout se mystifie, tout est drame, tout se russifie. Aliocha est-il un saint ? Ivan devient-il le diable ? Il est étrange à quel point je ne parviens pas à écrire sur ce texte qui m'a occupé plusieurs mois quoi que ce soit que me paraisse convenir. Quelque chose échappe. Certes, cette histoire est un drame, mais ce n'est rien dire que de le dire. Certes, les personnages fascinent, Mitia tantôt odieux tantôt pathétique, tantôt pétri d'honneur, Ivan l'intellectuel, le nihiliste, le fou, Aliocha qui oscille entre la sainteté et la naïveté, le père ignoble mais qu'il faudrait peut-être quand même aimer, les deux rivales qui se pardonnent presque, les juges qui se trompent. Il semble pourtant qu'il y a autre chose, comme un sens caché, un monde enfoui, un fil tendu entre ces frères si différents et si proches. Peut-être que les grands romans sont ceux-ci, ceux sur lesquels écrire est impossible, mais là encore, j'hésite. Ai-je aimé cette lecture ? Oui, mais sans doute pas assez.
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C'est le genre de livre que je commence à lire doucement, en me disant : "bon, on verra bien, mais ça a l'air chiant quand même..." Et bien pas du tout ! Je me suis régalée à lire cette oeuvre.
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Y'a du monde dans ce livre et une justesse psychologique fascinante. Tous les personnages ou presque sont décrits de l'intérieur. C'est moins l'intrigue que tout le monde connait que le style qui captive, il faut se laisser aller à cette âme slave, ces verres de vodka bus sans compter, ces rires tonitruants, cette sensualité brutale et cette passion brulante de deux hommes pour une femme. Sans compter que l'on voyage dans la Russie du 19ième, sa philosophie , son extrême religiosité. Un moyen unique d'en comprendre l'histoire. Malgré la difficulté de lecture (j'ai toujours un peu de mal avec le 19ième), l'effort est payant et des images et idées très précises finissent pas émerger et dévoiler tout un monde.
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