Depuis la claque magistrale que j'avais prise en lisant
Crime et Châtiment, j'avais envie de relire du
Dostoïevski, et mon choix s'est porté sur
L'Eternel mari.
On y retrouve des thèmes comme la rédemption, l'hypocrisie des convenances sociales, une peinture des moeurs de la société russe de l'époque (un peu comme l'a fait
Balzac) et des personnages aux caractères passionnés.
Ici, Alexei Ivanovitch Veltchaninov, un hypochondriaque approchant la quarantaine devenu solitaire et asocial depuis qu'il ne fait plus partie de la "haute société" est rempli de souvenirs amères. Et un jour, un homme qu'il a connu près de 10ans auparavant débarque chez lui à l'improviste. Ce visiteur inattendu n'est autre que le mari (veuf) d'une femme dont Veltchaninov a été très amoureux...
Un scénario qui promet des rebondissements façon grande vaudeville, mais avec des ombres de tragiques quand même... Passions russes obligent : la mort n'est jamais très loin !
J'ai adoré retrouver des personnages de
Dostoïevski , car ils ont cette passion et ce petit grain de folie qui leur donne un attrait particulier. Une grande partie du roman repose sur la tension entre l'ancien amant et le veuf : le mari trompé le sait-il ou non ? A quoi joue-t-il exactement ?
Si j'ai aimé les personnages, en revanche, la narration n'a pas particulièrement retenue mon attention. J'ai eu l'impression que le récit flottait un peu comme une barque sur un fleuve sans trop de remous.
En bref, un roman court pas particulièrement fameux mais pas mauvais non plus. Ce qui est sûr c'est que c'est un roman dont la lecture n'est pas indispensable.