Je suis le frère de tous les hommes, et j'exècre celui qui se sacrifie pour une idée nationaliste...celui qui aime sa patrie avec un bandeau sur les yeux. Je chante l'Espagne, mais je suis avant tout un homme dans le monde, et le frère de tous. Je ne crois pas aux frontières politiques. (p. 36)- Frederico Garcia Lorca
Chaque année en novembre, de grands rassemblements de sympathisants ont lieu en Espagne en mémoire de l'ancien dictateur. Le salut fasciste y est encore de mise. Devant tant d'inconséquence et de mépris des valeurs humaines, refuser le franquisme est un acte de dignité et de respect de la vie.
À l'heure où l'on exhume les fosses communes, Franco continue à diviser l'Espagne et il est peu probable que la loi d'amnistie de 1977 soit un jour remise en cause.
A New York, j'ai aussi découvert ce qu'est la misère, l'exil, la solitude. J'ai ressenti plus qu'ailleurs l'angoisse de la mort. Mais ce n'est pas Harlem et ses cris d'enfants, ses blessures qu'on ne peut panser avec douceur, qui m'a le plus tourmenté...Ce qui m'a le plus tourmenté, mes amies, c'est le grand scandale de Wall Street, la grande machine de l'argent qui tourne jour et nuit.
Et qu'a-t-il fait, lui le poète, pour mériter cet emprisonnement ? [...] Est-ce d'avoir osé affirmer son homosexualité, lui l'intellectuel, l'esprit libre, qui aime s'amuser, sortir, jouer de la musique, parler de longues heures avec des amis, rire avec des jeunes filles ? Peut-on réellement tuer un être humain pour cela ? Non, Federico ne peut pas le croire : ce serait trop absurde, trop dérisoire, trop humiliant pour le bourreau.
On l'aura compris : dire non au franquisme, c'est aujourd'hui dire non au déni de l'Histoire.
L'Espagne d'aujourd'hui est une putain qui ouvre les jambes pour n'importe qui. Sois sûr qu'avec nous les choses vont changer, petit