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3,79

sur 56 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est un tableau de famille, complexe, chargé, par le nombre des personnages et les relations houleuses qui les ont conduits à une dispersion. Et une voix-off, qui ne se présentera qu'après plusieurs chapitres, accentuant ainsi l'impression de confusion, rendant inéluctable les retours en arrière pour tenter de comprendre qui parle et à qui…Il faudra la moitié du récit pour y voir à peu près clair, et accepter de patienter sans comprendre avant que surgisse l'explication. Ainsi, l'un des personnages regarde par la fenêtre d'un immeuble au troisième étage et lit sur le bras d'un homme au coin de la rue un vers de Shakespeare tatoué ! Quelques pages plus loin, on saura à quoi est due cette prouesse…


De nombreuses références artistiques émaillent le récit. La peinture, autour d'un tableau de Gabrielle Smargiassi, la musique, l'une des filles, celle que personne n'a revu depuis quinze ans est pianiste virtuose et s'entraine pour la sonate de Beethoven opus 111, et la poésie, avec le vers de Jacottet qui donne son titre à l'ouvrage.

C'est donc un roman confus, qu'il faut lire jusqu'à la fin pour parvenir à en concevoir une cohérence logique. L'écriture est séduisante, mais on se réjouit de la relative brièveté car il aurait sans doute été difficile de tenir l'attention mise à l'épreuve des non-dits sur un récit plus étoffé.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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**,*

Qu'ils se nomment Jean ou Clélia, Yvan ou Katia, chacun des membres de cette famille se cristallise autour d'Albanne, la pianiste évaporée. Qu'ils soient jeune ou vieux, chacun a été meurtri par la fuite, quinze ans plus tôt, de cette soeur lumineuse et vaporeuse. Et si chacun aujourd'hui tente d'aller mieux, les blessures sont encore à vif...

Emmanuelle Dourson signe un premier roman à la fois poétique, exigeant et surprenant.

Chaque long chapitre présente et analyse un personnage : le père, la soeur, le gendre et la nièce d'Albanne. Celle-ci centralise tous les maux, les souvenirs, les regrets...

Ce roman est un voyage, tant géographique, aux paysages colorés et touchants, que psychologique, aux âmes errantes et solitaires.
J'avoue avoir eu un peu de mal à sa lecture. Ce roman demande concentration et exigence. Son rythme lent est à l'image de son intensité : une montée en puissance des sentiments et des secrets dévoilés...

Merci à NetGalley et aux Éditions Grasset pour leur confiance.
Lien : https://lire-et-vous.fr/2021..
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J'ai découvert ce livre en faisant une recherche sur le flux de conscience sur Babelio.
Le livre est bien écrit, agréable à lire, plutôt poétique, construit de manière chorale autour de quelques membres d'une même famille, autour d'une narratrice dont nous découvrons assez tard qu'il s'agit de la mère décédée des deux soeurs qui sont au coeur du récit.
Ces deux soeurs ont aimé le même homme ; l'une s'est mariée avec lui, a eu quatre filles et le trompe, l'autre, pianiste, déçue, a disparu depuis quinze ans.
Elle revient en Europe, après avoir vécu aux Etats-Unis, pour un concert mémorable à Barcelone qui sera l'occasion de retrouvailles avec son père et sa soeur.
Je n'ai pas adhéré à la démarche de l'autrice. Ce n'est pas l'aspect déconstruit autour de plusieurs voix entrelacées qui m'a gênée, quoiqu'il y ait quelque chose de bancale dans les interventions de la mère.
Non, ce sont les thématiques trop nombreuses, pas assez approfondies, et les personnages à peine esquissés qui ont fait que je suis restée de marbre, voire un peu agacée devant cet exercice de style.
Je ne comprends pas les problématiques qui agitent ces gens.
C'est une belle construction, avec de nombreuses références littéraires et artistiques, qui tourne un peu à vide pour moi, faute de psychologie, de sensibilité et d'authenticité.
Et les oiseaux qui parlent grec à la fin, clin d'oeil à Virginia Woolf, ce n'était pas indispensable.

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De nos jours, Bruxelles- Catalogne


Il y a Jean, le père, malade et rongé de nostalgie ; Clélia, la fille aînée, mère de 4 filles, en quête de reconnaissance ; Albane, la cadette, pianiste renommée que personne n'a revu depuis 15 ans ; Yvan, mari de Clélia et premier amour d'Albane, perdu dans ses souvenirs. Et, Katia, la fille aînée d'Yvan et Clélia, tiraillée par des sentiments contradictoires.

Une famille déchirée unit par le fil narratif de la grand-mère Mona, décédée dans de tragiques circonstances et seule lien invisible qui les unit les uns aux autres.

Le récit de l'intimité des membres de cette famille dévoile progressivement leurs fêlures, leurs pensées, leurs désirs après la rupture familiale.

Une rupture que chacun d'entre eux a vécu de manière différente jusqu'au renouement subtil et intense.

Un premier roman pour cette auteure d'une incroyable maîtrise. La plume est fluide, recherchée, riche et gorgée de références littéraires, artistiques ou encore historiques.

Au-delà du récit d'une blessure familiale et des chemins entrepris pour reconstruire le lien défait, la narration s'attache à rapporter les sensations tactiles, visuelles, auditives des personnages et des événements climatiques comme une ancre d'espoir.

Parce que « si les dieux incendiaient le monde, il en resterait toujours une braise pour refleurir en rose dans l'inconnu » (p.187)
Lien : https://www.instagram.com/ne..
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Emmanuelle Dourson publie un premier roman sur une famille éclatée. Chaque chapitre donne voix à l'un de ses membres : Jean, le père malade, Clélia, la flamboyante fille aînée, Albane, la pianiste exilée, Yvan, le mari de l'aînée et l'amour déçu de la cadette, Katia, la préado pressée de grandir. Tous les personnages se construisent et se cherchent dans leur quotidien, dans leurs envies et leurs déceptions.
Les voix, les souvenirs et les sentiments s' entremêlent sous la houlette d'une narratrice omnisciente, Mona. C'est là mon bémol, cette narratrice (intradiégétique pour ceux qui aiment les barbarismes littéraires), feue l'épouse de Jean, prend trop de place dans le récit de sa famille et embrouille parfois le lecteur. Comme si l'autrice n'avait pas su se décider entre raconter l'histoire de Mona seule ou celle de sa famille. Toutefois, il y a de la douceur et de l'intelligence dans l'écriture et laisse entrevoir un bel avenir littéraire à Emmanuelle Dourson.
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