J'ai découvert ce livre en faisant une recherche sur le flux de conscience sur Babelio.
Le livre est bien écrit, agréable à lire, plutôt poétique, construit de manière chorale autour de quelques membres d'une même famille, autour d'une narratrice dont nous découvrons assez tard qu'il s'agit de la mère décédée des deux soeurs qui sont au coeur du récit.
Ces deux soeurs ont aimé le même homme ; l'une s'est mariée avec lui, a eu quatre filles et le trompe, l'autre, pianiste, déçue, a disparu depuis quinze ans.
Elle revient en Europe, après avoir vécu aux Etats-Unis, pour un concert mémorable à Barcelone qui sera l'occasion de retrouvailles avec son père et sa soeur.
Je n'ai pas adhéré à la démarche de l'autrice. Ce n'est pas l'aspect déconstruit autour de plusieurs voix entrelacées qui m'a gênée, quoiqu'il y ait quelque chose de bancale dans les interventions de la mère.
Non, ce sont les thématiques trop nombreuses, pas assez approfondies, et les personnages à peine esquissés qui ont fait que je suis restée de marbre, voire un peu agacée devant cet exercice de style.
Je ne comprends pas les problématiques qui agitent ces gens.
C'est une belle construction, avec de nombreuses références littéraires et artistiques, qui tourne un peu à vide pour moi, faute de psychologie, de sensibilité et d'authenticité.
Et les oiseaux qui parlent grec à la fin, clin d'oeil à
Virginia Woolf, ce n'était pas indispensable.