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Critique de Kawane


Kawane
01 septembre 2018
Un essai magistral sur la plus grandes des sculpteurs de ce siècle la sublime Camille CLAUDEL ,
L'auteur aborde avec précision telle une scientifique cette vie passionnée, le rapport à son art par le prisme de la relation frère/soeur et remonte dans la généalogie pour comprendre les arcanes de cette vie de génie tourmentée et bâillonnée ...L'auteur dissèque à la loupe, la descendance pour expliquer la trajectoire et le poids familial de l'artiste. Camille qui porte le prénom d'un enfant mort né, Camille qui a une claudication à la marche : son nom de famille y fait référence... Elle propose une fine analyse des sculptures de Camille en proposant un parallèle avec les oeuvres littéraires de son frère .
Camille ou le génie créateur incroyablement bâillonné : en 1913 elle sera internée sur ordre de sa mère , dès le décès de son père dont on lui taira la mort, se retrouvera pendant plus de trente ans dans un asile à Montdevergues, à Montfavet en Vaucluse; délaissé par son frère et sa mère, elle n'en sortira jamais et ne sculptera plus jamais. Camille Claudel laisse une correspondance bouleversante.

Cet ouvrage rend hommage à cette force vive, cette liberté incarnée qui transpire dans tout ses sculptures, une femme passionnée et qui a bien failli tomber dans l'oubli. Heureusement Les nombreuses expositions et le cinéma grâce au livre d' Anne Delbée "une femme" qui a servit de support au magistral film "Camille Claudel" incarnée par Isabelle Adjani et Gérard Depardieu dans le personnage de Rodin..puis Juliette Binoche dans "l'année 1913" ont contribué à redécouvrir son oeuvre.

.... je salue le travail titanesque de l'auteur de cet ouvrage qui a sûrement nécessité des heures de recherches, en nous proposant un ouvrage de fond , eune passionnante vision holistique de cette incroyable destinée.

Inconditionnelle de cette femme artiste bâillonnée incarnant la liberté même. Cela transpire dans toutes ses sculptures où la vie , l'amour et la mort se mélangent avec grâce.
"Mlle Say" comme la nommait dans ses lettres Auguste Rodin... il serait temps Monsieur ou Madame la Ministre de rendre hommage à ce génial talent féminin de trouver une place ou une rue dans Paris !!!...







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