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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La troisième main est un conte un peu philosophique, drolatique et plein d'humour, qui tient aussi du feulleton populaire du début du XXème siècle. Paul Marchand est victime d'une manipulation digne du Dr. Moreau de H.G.Wells, ou presque. Blessé lors des débuts de la Grande Guerre il se retrouve dans les mains d'un chirurgien fou qui se contente de lui greffer une troisième main reliée au nombril. Et cette main est de nationalité allemande. Y aura-il dilemme? Ce n'est pas tellement sur le plan du patriotisme que vont se dérouler les aventures de Paul. Plutôt sur les aspects parfaitement concrets de cet appendice préhenseur. Avantage ou inconvénient?

Arthur Dreyfus nous entraîne dans un tourbillon avec son héros d'abord prisonnier, puis presque clochard. Il rebondit en découvrant ses facultés de prestidigitateur, considérablement renforcées grace à cette sorte de créature adjointe, si habile quant à la vitesse des doigts. D'abord besogneux magicien des rues il devient une star de cet art avec la rencontre d'Elise la Veuve Noire qui l'initiera à bien des choses, paradis artificiels ou d'autres choses, certaines que ma mère m'a jadis défendu de nommer et pour lesquelles une troisième main peut s'avérer précieuse. Beaucoup de péripéties, Paul, rebaptisé d'un banal Charles Martin devra composer tout au long de sa vie avec cet hôte encombrant autant qu'indispensable parfois.

Ce thème de la greffe est un classique du fantastique notamment au cinéma. Mais là on est dans le surnuméraire et non plus dans le substitut. Cette originalité permet bien sûr d'abracadabrantes situations tragi-comiques. On peut y voir, si on y tient, une fable morale sur l'altérité, la différence, voire sur le rapprochement franco-allemand qui est je crois un des rares succès de l'après-guerre. Ca frise aussi l'indigestion, le grotesque (c'est aussi une qualité) et ça n'empêche pas de bons sentiments. Voir ci-dessous.

Preuve m'en fut donnée en déboulant sur les Champs-Elysées, lorsqu'une demoiselle alla pour traverser devant moi, manquant d'être aplatie par une Berliet rouge qui jaillit à tpoute allure. Une main par chance la retint par le vêtement. Ce n'était pas la mienne.

En conclusion pas mal de blandices pour La troisième main. Je frime, venant d'apprendre ce mot chez Arthur Dreyfus. N'en faisons pas toute une affaire.
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Un livre bouffi de prétention, dans lequel l'auteur se regarde perpétuellement écrire, sa quéquette dans une main, un dictionnaire des synonymes dans l'autre. J'ai trouvé le style insupportable, truffé de pauses, stop et autres variantes, qui ne sont destinés qu'à éblouir un éventuel jury. A certains moments, c'est pourtant presque brillant, mais le paragraphe d'après, l'auteur tient à rappeler toute son immense culture (ou sa très grande maîtrise du dictionnaire), et le soufflé retombe. D'autant qu'à part le narrateur et sa main, tous les personnages ne sont qu'esquissés, des ombres que les chapitres très courts n'aident pas à se dissiper. Dommage, cette histoire d'un gamin qui s'est fait greffer une troisième main, avec sa volonté propre, sur le torse, avait tout pour me plaire. Mais non, je me suis bien ennuyé.
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