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EAN : 9782081266339
121 pages
Flammarion (12/10/2011)
2.86/5   18 notes
Résumé :
A la façon d’un récit-mosaïque, entre souvenirs, fait divers, dialogues, anecdotes historiques, paroles de chansons ou de poèmes, chaque court chapitre de cet essai contribue à apporter un élément de réponse à la question du bonheur. C’est aussi un livre-objet.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
le livre qui rend heureux A ne pas lire en cas de bonheur
Arthur Dreyfus ( Flammarion-122 pages- 12€)
Un titre qui peut laisser dubitatif. Cet essai se présente comme un puzzle composé de témoignages collectés lors de micro-trottoir( chacun donnant sa conception du bonheur, d'une vie réussie), truffé de références musicales (Nina Simone, Sinatra, Trenet, Brassens) et littéraires ( en exergue), d'une anecdote de poète persan. Arthur Dreyfus y ajoute sa propre expérience, des exemples concrets, des scènes de rue dont il fut le témoin. Il se révèle un perspicace regardant,sachant se fondre dans la foule quand il sonde les pensées de ceux qu'il côtoie (dans le métro, la rue ou dans un parc). Il nous guide vers sa recette du bonheur, nous enseigne à poser un autre regard et à positiver.
Il distille des conseils avisés. A celui qui se retrouve à faire le pied de grue, il suggère de ne pas forger des interprétations trop hâtives. Il prône la tolérance au sein d'une famille, étayant son propos par le suicide d'un fils dont le père n'avait pas admis l'homosexualité.
Il nous encourage à lâcher prise plutôt que de se polluer la vie à persévérer.
Il valorise le goût d'apprendre, allant même jusqu'à envier « l'ignorant qui a tout à apprendre ».
Arthur Dreyfus glisse subtilement l'étymologie du mot bonheur, qui exprime l'idée d'aboutissement.
On sera étonné de découvrir la raison pour laquelle De Gaulle n'emportait jamais de parapluie, ce qui nous enrichit du mot « contingence ».On sera tenté de «  sourire très fort en écoutant son baladeur » pour vérifier si notre qualité d'écoute est meilleure. Il nous encourage à « améliorer nos capacités » par le questionnement et les échanges. le partage favorisant une vraie pollinisation.
Il fait l'éloge de la gentillesse, « cette vertu rare »,fêtée à grande échelle lors du « world kindness day » . N'est-on pas heureux que dans le bonheur des autres?
Il encense la beauté que parfois on ne sait pas remarquer sur notre trajet quotidien ( un bas-relief en céramique,la forme d'un nuage, la couleur du ciel, un clocher irisé) et les plaisirs minuscules (un sourire). Il nous invite à prendre le temps de flâner,de marcher en levant le nez et surtout à « prêter attention »à ce qui nous entoure. Et ainsi débusquer « des gouttières en vermeil, des graffitis imprenables » . La vue du musée d'Orsay lui suffit pour convoquer Monet. Avec humour, il relate une déception de gourmet, apprenant à ses dépens que garder une poire pour la soif ne lui a pas réussi. Désormais il se délectera de macarons sans attendre.
Il brasse divers thèmes dont l'ennui, la solitude, la fuite inexorable du temps, la finitude. Il nous rappelle que les jours ne se rachètent pas ,que les choses ne se reprennent pas une fois passées sans profit. Alors préconiser « Le Carpe diem n'est pas si bête », en conclut-il.
A noter qu'Arthur Dreyfus rend hommage à Marceline ,cette femme rescapée d'Auschwitz, à l'incroyable trajectoire, habitée par une énergie intarissable d'où elle puisa sa force de résilience.

Arthur Dreyfus a veillé à nous inoculer la capacité à composer avec l'inacceptable. Confortons le dans l'idée qu'il a bien fait d'initier ce projet et de nous offrir ce florilège euphorisant. Dans ce bréviaire de sagesse, éclectique, l'auteur souligne l'importance de renouveler notre regard, de percevoir l'éclat du merveilleux derrière la banalité du quotidien. Il répand sur la vie comme une pluie d'or, illuminant ses réflexions, une façon de nous tenir du côté ensoleillé du trottoir.

Arthur Dreyfus nous donne rendez-vous au carrefour des possibles, afin de nous remettre les clés « d'une joie éternelle et continuelle de vivre ». Sa maison Félicité recèle bien des surprises , comme : « Le métier de vivre est sans concours », des aphorismes que l'on a envie de s'approprier: « Si la VIE n'a pas de sens le bonheur est sa direction ». Arthur Dreyfus a su relever le défi d'écrire sur le bonheur après les propos d'Alain, pour le plus grand plaisir du lecteur. Cet opus qui fredonne le bonheur est nourri de sollicitude et d'empathie pour les cabossés de la vie.
Pour parachever cette pépite, Arthur Dreyfus a su s'adjoindre le graphiste François-Xavier Goby dont la contribution est remarquable, jouant avec les contrastes: blanc, noir, orange.

Le livre qui rend heureux est un cadeau ludique, enrichissant, idéal pour cultiver l'amitié.
Un compagnon de route incommensurable, pour aider à rebondir. Un viatique roboratif.
A lire même en cas de bonheur.
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On fait parfois de mauvais choix en choisissant les livres qu'on va lire, celui-ci en est un... J'ai choisi ce livre, qui n'est ni un roman, ni un guide de développement personnel, en raison de son titre accrocheur. Je pensais avoir affaire à un guide humoristique de psychologie positive. J'avoue être passée à côté et n'avoir pas du tout été séduite par ce livre, recueil de pensées et d'illustrations sur fond de pages noires, oranges ou blanches (au passage certaines sont difficiles à lire en raison de ce choix de couleur). Je n'ai pas compris où l'auteur voulait en venir si ce n'est qu'il prône le Carpe Diem et nous incite à profiter des plaisirs de la vie ici et maintenant. Certaines phrases sont vraiment trop énigmatiques pour moi comme "J'aime les aéroports... plus nets qu'un intérieur de lave-vaisselle". A moins que ce ne soit du Surréalisme ? Une lecture vraiment trop hermétique pour moi...
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Je ne sais que penser de ce livre qui part d'une belle intention mais qui va dans tous les sens.
Pour faire cliché, je dirais que le bonheur est une notion subjective et que chacun a une notion particulière de ce concept. Ce livre est un peu bref pour un sujet aussi vaste. Quant aux illustrations, elles ne m'ont pas touchée.
Je crois que lire un excellent livre fait partie des choses qui me rendent heureuse et je suis persuadée que nombre de lecteurs de Babélio partageront cet avis.
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Un livre tout en humour truffé de jeux de mots et de jeux d'esprit qui a pour but, comme son nom l'indique, de « rendre heureux »
Les illustrations, énigmatiques et amusantes, accompagnent très bien les textes.

A lire et relire, à chaque baisse de moral.
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critiques presse (1)
Lexpress
26 octobre 2011
Loin d'un essai classique ou d'un manuel de "développement personnel", cet ouvrage dans la lignée des Miscellanées de M. Schott mêle ainsi quelques rencontres et anecdotes improbables [...]une réhabilitation de la gentillesse et quelques aphorismes exquis - dont celui-ci : "Si la vie n'a pas de sens, le bonheur est sa direction." Un régal.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
L'auteur de La synthèse du camphre s'inquiète de la réflexion d'une jeune fille qui dit attendre la retraite! Il lui donne des conseils pour profiter de la vie, conseils éternels mais toujours bons à prendre..: Carpe diem, ne pas faire d'interprétations hasardeuses (on se croirait dans "les 4 maximes toltèques"), être gentil , lâcher prise.. La typographie est parfois difficile à lire avec des lettres oranges sur fond blanc, ou blanc sur fond orange.
Au détour de phrases bien tournées il y a aussi quelques ouvertures vers de la philosophie plus "hard", par exemple le "réalisme modal" de David Lewis dont on n'apprendra pas grand chose au final.
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J'ai cherché l'idée
L'intérieur de l'idée
sans pensée
sans dormir
sans écrire
J'ai cherché encore- encore- encore.
Puis cette nuit j'ai capitulé
Abandonné l'idée
alors enfin j'ai dormi; pour écrire - presque heureux - une (tout autre) idée:
APPRENDRE A ABANDONNER
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L'immense majorité de nos frustrations, de nos souffrances, de nos tristesses - de notre malheur - résulte d'une interprétation hâtive.
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Heureusement, une vie réussie, c'est aussi bête qu'un voyage réussi. Ca n'existe pas.
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Si les amis ne sont pas l'unique ingrédient du bonheur, on conçoit mal le bonheur sans amis.
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Videos de Arthur Dreyfus (21) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Arthur Dreyfus
Lecture magique et musicale par l'auteur accompagné de Philippe Beau, ombromane Festival Paris en toutes lettres
Première Guerre mondiale dans la région de Besançon, un garçon de 14 ans est sous le feu des bombes. Blessé, il se réveille dans la cave de son « sauveur », un savant fou qui pratique des greffes abominables. Or le jeune homme découvre une proéminence qui sort de son nombril… Une main ! Récit fantasque et fantastique, aussi drôle que troublant, fable sur la différence et la monstruosité, ce roman-journal est mené tambour battant dans une langue riche et raffinée. Ce soir, Arthur Dreyfus nous invite dans son livre d'une drôle de façon : par une lecture accompagnée de musique, de magie et d'ombres chinoises proposées par les merveilleuses mains de l'ombromane Philippe Beau.
« Cette troisième main, qui va mener mon personnage vers le pire comme le meilleur, sauver sa vie puis l'anéantir, incarne cette bête tapie en chacun, dont nous avons besoin pour vivre et pour créer, et qui demeure notre seul véritable et inévitable ennemi. Elle est invisible. J'ai voulu lui donner un corps. » Arthur Dreyfus, La troisième main
À lire – Arthur Dreyfus, La troisième main, P.O.L, 2023.
Son : Axel Bigot Assistante lumière : Hannah Droulin Direction technique : Guillaume Parra Captation : Claire Jarlan
+ Lire la suite
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