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sur 250 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
En vérité je ne sais comment vous donner mon ressenti sans paraître dure et dieu seul sait à quel point j'essaie toujours d'éviter les commentaires négatifs. Cela sera probablement compliqué à lire autant sur la forme que sur le fond (d'ailleurs, je risque de révéler une partie de l'histoire mais je ne peux pas faire sans) mais ce livre a été une véritable déception. J'ai eu énormément de mal à le lire et j'ai bien failli m'arrêter dès la centième page. Cependant, je me suis forcée à le finir en espérant voir du mieux car je déteste laisser quelque chose d'inachevée.

L'idée de base est excellente : des disparitions inexpliquées, une enquête compliquée, des légendes qui donnent à réfléchir même si au final je découvre que le Nazgoulac n'est en rien une légende de l'Aveyron. Elle n'existe même pas. C'est un peu frustrant quand on sait que l'Aveyron regorge de légendes et d'histoires qui lui sont propres. Mais bon, tout est réquisitionné pour faire un bon thriller et on ne va pas trop s'en plaindre.

Oui mais non. Ma lecture a été mise à mal par le nombre important d'insultes et de termes vulgaires présents tout au long de la narration. Je ne pense pas que pour parler de personnes vivant dans une zone grande et coupée du monde on ait besoin de mettre deux à trois autres termes bien crûs en plus de « consanguins ». Sauf si l'envie est de démonter personnellement, en tant qu'auteur, les personnes se mariant entre mêmes familles. Surtout que, si j'ai bien compris, cette Enclave immense à été construite en 1988, que ces insultes se passent en 1998 et que, si il y a une bonne grosse communauté déjà en place et arrivant petit à petit depuis d'autres zones, le taux de « consanguinité »en 10 ans ne peut-être qu'assez bas. Question de logique.

Je continue sur ma lancé. 1998, Vanessa, métisse de la Réunion, vit à Paris et devient Aide Médico-psychologique. Soit une personne bienveillante, tolérante, aimant passer son temps libre à lire. Hors, ses références lorsqu'elle se trouve dans l'Enclave deviennent cinématographiques, et de plus, en arrivant en Aveyron, elle pense que tout le monde est raciste et pervers etc. Tous les bons travers qu'ont apparemment les français et que l'on retrouve désormais en bombes sur les réseaux sociaux de 2020 et 2021. Mais pourquoi ? O.K., par moment elle se remet en question, mais avons-nous vraiment besoin de ceci ? Quand on lit, on lit pour s'évader. Sinon j'irais directement choisir un livre politique ou polémique, ça irait plus vite.

Mais mon dieu toutes ces incohérences : L'Enclave se ferme au monde mais fait du profit en vendant ses produits (bon OK), mais finit par enlever des pèlerins car le « maire » de cette zone déteste les religieux. Les gens signalent les disparitions, mais non il ne faut pas toucher à l'Enclave, elle prodigue de bons produits et il y a un monstre qui y vit ! Non mais pardon, un membre de ma famille disparaît comme ça sans raison, croyez-moi je deviens aussi collante qu'une sangsue. Je deviens un cauchemar ambulant.
Des anciens chef de gendarmerie qui, en 2018, ne se parlent pas entre-eux concernant les quelques dossiers qui pourraient être intéressant à savoir quand on vient à devenir le chef d'une administration à sécurisé ? Et surtout, comment la gendarmerie pourrait fermer les yeux devant autant de disparition ?
Je continue toujours : un coup les personnes de l'Enclave sont des individus intelligents, un coup se sont des personnes totalement sanguinaires n'hésitant pas à violer des jeunes filles et femmes qui font même parties de leur propre société. Et alors qu'on soigne cette fameuse Vanessa pour éviter que sa blessure n'empire avant son viol, on se fiche totalement de savoir qu'elle devient une chose purulente et donc sujette à transmettre des maladies à cause de ses blessures subis pendant ses viols répétés où elle n'est même pas lavée ? D'ailleurs merci de me faire savoir comment la jeune femme va être violée, c'est vrai que c'est bien utile à l'histoire. Et puis, comment peut-on avoir un langage anglicisé dans une zone telle que l'Enclave en 1998 ?

Donc en fait on se retrouve avec un vocabulaire imbuvable où l'on mélange la grossièreté et le sadique avec des termes plus scientifiques, médicales que seule les personnes ayant fait médecine peuvent comprendre. Avec pour comprendre ce monde un contexte géo-politique intéressant mais trop politisé à mon goût.

Vous l'aurez compris, je suis extrêmement déçue par ce livre : c'est à peine si les protagonistes handicapés sont présents : trois pages concernant la pensée d'Emilie, jeune fille atteint de trisomie 21, et qui, contrairement au dire de la fin, n'est pas vue, dans notre société bien réelle, comme une personne à la pensée et aux capacités limitées ; et 3 pages pour Théo dont en fait on ne sait rien de lui si ce n'est qu'il est violent et asocial. Et puis la fin où l'on donne les rennes de l'Enclave directement à une inconnue qui a été prisonnière… Oui mais non…
Enfin bref, 456 pages de tortures, où l'insignifiant a eu plus d'importance que l'histoire en elle-même et où la fin a été visiblement bâclée. Des personnages qui ont disparu réapparaissent d'un claquement de doigts et alors que l'auteur dit vouloir mettre en avant les personnes atteints d'handicapes (merci le catalogue ajouté par la maison d'éditions où se trouve son interview), les place au dernier plan.
Et je vais m'arrêter là dans mon avis, mais sachez qu'il y a encore beaucoup de choses qui m'ont dérangé car ça m'obligerait à parler de ces choses qui font aujourd'hui polémiques. En espérant que les deux autres ouvrages de l'auteur sont bien mieux que celui-ci qui me semble être une ode à la vulgarité, à la cruauté et voir peut-être à l'intolérance.
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Si j'ai bien accroché aux 80-100 premières pages du roman, j'ai eu beaucoup plus de mal avec le reste du roman.

La première partie de l'intrigue était franchement sympa à lire, deux travailleurs sociaux partent en week-end avec des personnes handicapées, un programme de différentes réjouissances est prévu pour les occuper mais le hic, c'est que rien ne va se passer comme prévu, forcément. Les malheureux vont se retrouver isolés dans une sorte de zone interdite, surnommée « L'Enclave », un mix entre une zone de non-droits où personne n'a intérêt à mettre un pied, ni les flics, ni les habitants, ni même le maire de la commune, et une ZAD. Tout le monde semble pétrifié à la seule évocation du lieu, personne n'accepte d'en parler, et des dizaines de dossiers de disparitions inexpliquées s'entassent à l'abandon dans les archives de la gendarmerie sans que ça ne fasse sourciller qui que ce soit. Bon soit, vous me direz que si je veux du réalisme, je n'ai qu'à regarder Faites entrer l'accusé au lieu de lire de la fiction, en attendant j'ai quand même besoin d'y croire un minimum pour apprécier ce que je lis.

Bon, déjà là, moi je tilte sur la cohérence du truc, ou plutôt les incohérences… Quid du système judiciaire qui ne lève pas le petit doigt face à un nombre incalculable de disparitions, quid des familles des disparus qui ne réagissent pas… Imaginez perdre un proche de façon mystérieuse, tout le monde s'en cogne, vous faites quoi ? Ben le bordel ! On alerterait les médias, on ferait du bruit pour tenter de faire bouger les choses ! Là non, on entasse le dossier parmi tant d'autres, et on continue sa petite vie de gendarme de campagne à gérer la circulation et la fête du village jusqu'à ce qu'un nouveau gendarme arrive et ne s'empare de l'affaire, voilà le sauveur !

Ensuite et ce qui m'a posé le plus problème, c'est qu'on tombe rapidement dans le too-much et le caricatural, tant au niveau des dialogues ultra-crus (pourtant dieu sait à quel point j'ai un langage fleuri indigne d'une meuf bien élevée) que des situations. Tout est sujet à surenchères, les dialogues donc, mais également le fait que dans cette Enclave, on retrouve toutes les sorte de Zinzins possibles et imaginables, ils ne sont pas que sauvages sanguinaires non, ils torturent, ils violent, et commettent toutes les ignominies possibles (et j't'en parle pas de la pédophilie). Lourdement armés, t'as pas intérêt à perdre ne serait-ce qu'un seul cheveu dans leur territoire au risque de te prendre un coup de plomb dans les fesses ! Alors oui j'aime les thrillers/polars violents et difficiles, mais ici la mayonnaise n'a pas pris parce que j'ai eu le sentiment d'une surenchère gratuite juste pour verser dans le glauque, gore et dégueulasse « Tiens tu veux de la violence, alors je t'en remets une couche ! ».

Passons aux personnages qui m'ont paru complètement caricaturaux, j'ai trouvé les relations entre eux artificielles en raison des dialogues qui ont quelque chose de désuets et qui manquent cruellement de naturel. Tout y est niveau stéréotypes : la jolie fliquette bien foutue que tout le monde admire et qui fait équipe avec le nouveau venu, le nouveau venu en question qui décide de taper du poing sur la table pour rouvrir les dossiers des disparus et qui se donne pour mission de faire seul la lumière sur ces disparitions, le personnage de l'aide médico psychologique qui voit les gens de la campagne comme des bons paysans campagnards, et qui angoisse dès que l'un d'eux pose le regard sur elle de peur qu'il ne veuille lui arracher son short pour profiter d'elle…

Ajoutez en plus, et je vais finir dessus, un côté mystique qui ne m'a pas du tout convaincue…

[ le mot de la fin ]

L'écriture d'un article négatif n'est jamais un exercice qui me plaît, surtout quand j'apprécie l'auteur, mais j'ai toujours souhaité le faire malgré tout, depuis le début de mon blog.

C'est un réel flop pour moi, L'enclave manque pour moi de demi-mesure, de subtilité, tant sur le fond que sur la forme. Comme habituellement, d'autres lecteurs l'ont aimé et je vous conseille de consulter les autres retours plus positifs que le mien si la quatrième de couverture vous intéresse.
Lien : https://anaisseriallectrice...
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Invraisemblable, violent voire sadique (certains passages sont à la limite de la nausée et totalement gratuits), personnages caricaturaux et non crédibles. Comment peut-on croire un seul instant à cette histoire abracadabrantesque ! Cela peut se lire mais franchement on peut trouver bien mieux question thriller.
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