Les Britanniques sont des tigres. Ils rôdent en grognant, à la recherche de leur prochain repas. Jamais rassasiés. Ici, le festin sera doré, assemblé en jolis lingots brillant sous le soleil. C’est à nous mais ils le veulent, le bazar que tu as vu sur les quais de leurs ports est là pour nous en persuader. C’est beau la politique, n’est-ce pas ?
La guerre, c’était l’injustice érigée en loi suprême du désordre.
Dans cette partie du Transvaal, il ne restait plus guère d’animaux sauvages. En vérité, les Boers les avaient exterminés, pour des raisons diverses : la chasse, la protection des troupeaux, l’ivoire.
– L’Afrique des romans est morte. Il faut aller chez les Zoulous ou chez les Swazis pour trouver encore des grands fauves. Là-bas, les tribus traquent encore le lion. Les jeunes chefs s’initient à ce jeu dangereux.
Nos fermes ont été bâties par leurs premiers occupants. Un peu améliorées ensuite. Celle-ci a été plutôt joliment traitée. L’intérieur n’est pas celui d’un palais, mais on y vit bien, avec des biftecks épais comme la main dans les assiettes. Vous aimez ça, vous, les Français, eh bien, nous aussi. On va apprendre à mes bonnes femmes à faire les frites, ça les changera des patates bouillies.
Le Transvaal, c’est le monde des ruminants avant d’être celui des humains.
La vue de son épouse en jupon, de ses bras nus, de sa gorge à la peau ambrée, le troubla. Il se dit que la vie valait d’être vécue, y compris avec ses aléas, ses plans dérangés par le charme, la candeur, les insolences d’une femme amoureuse.
L’or et les diamants, c’était pour d’autres, qui disposaient de moyens bien plus importants.
Il est des noms qui donnaient à rêver ; de pays lointains, de climats, d’horizons baignés par des lumières inconnues.