STOP !
Pitié ! 75 pages et le Dr Lescat est encore et toujours assis dans sa calèche, tirée par sa jument Figue. Il a encore et toujours mal aux lombaires et ressasse encore et toujours ses souvenirs de Crimée en ne nous épargnant aucune considération sur sa passion pour l'Armagnac, la liqueur des dieux, à l'en croire.
Ma lecture s'est enlisée dans les brumes de cette première nuit de tournée médicale passée à ses côtés, sur les chemins sablonneux des Landes, entre familles bourgeoises et familles ouvrières.
AU SECOURS, sortez-moi de là ! J'ai l'impression d'avoir été emmurée vivante dans un téléfilm de l'été sur France 2 genre "Rivière Espérance" ! Tout y est : une France bien rurale comme on l'aime, une fin de XIXème siècle tiraillée entre traditions et évolutions scientifiques, les préjugés et l'arrogance bourgeois, la misère et les désillusions des pauvres, une phratrie dissemblable, une vieille bonne qui joue les mamans de remplacement, les regrets d'un amour caché et inassouvi qu'une seconde chance remettra peut-être sur les rails sur le tard... et surtout un thème porteur (ou pas) : l'alcool d'Armagnac pour teinter tout ça d'un peu de typicité et mener le lecteur vers une fausse découverte d'un monde séculaire.
C'est lent, il ne se passe rien, ça découpe des membres dans tous les sens, ça sort de sa besace des remèdes de charlatan et ça ennuie la lectrice que je suis.
On sent que l'auteur est amoureux de son terroir, c'est louable mais comme tous les passionnés, il manque de mesure, il en fait trop (ou pas assez), enfin y a un truc qui cloche. Il s'est presque trop appliqué à bien écrire, on sent un style muselé, recherché mais peu touchant et dont les quelques mots de patois sensés l'agrémenter sonnent terriblement faux.
Bref, vraiment aucun risque de fracture pour nos amis les canards...
Challenge ABC 2012 - 2013
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le discours du professeur Charron confirmait le programme officiel de la république en médecine. Les praticiens des villes allaient déferler sur les champs pour le plus grand bonheur de populations enfin égales en droits sanitaires. Adieu les serviteurs récompensés, les aventuriers des armées et des colonies reclassés dans le secours des malades. Exit les amateurs plus ou moins éclairés, les braves bougres synapistes et leurs frères en misère thérapeutique. On en ferait de bons brancardiers, à la rigueur des infirmiers.
Emission : Un jour,un livre #27
Le dernier combat du Docteur Cassagne livre d'Alain Dubos.