Je maîtrise peu de choses dans ma vie, c'est pourquoi j'écris.
La ville est trop grande pour Mr. Robinson. Trop de gens et pas assez de regards. Trop de questions et pas assez de réponses. Personne n'a le temps. Les sirènes vous poussent en avant, les néons vous poussent en arrière. Et qui ose reconnaître sa propre peur ? La peur de l'échec…
La ville ne fait pas peur à Mr. Robinson. Il sait qu'elle n'est qu'un décor, impassible. Les briques ne crient pas de douleur. Les néons de saignent pas. Alors Mr. Robinson s'avance vers une faille, une faille dans la ville.
Je n'ai ni regrets, ni remords. Je ne peux pas me les permettre.
Une certaine idée de justice. Elle est lente à venir parfois. Mais il ne faut pas désespérer. Tout arrive. Le pire comme le meilleur.
N'oublie pas ce qui est arrivé à Moreno. Lui aussi parlait comme toi, de remords et de conneries de ce genre. Ça ne mène pas loin les remords… à la morgue parfois. Tu me diras, c'est une destination comme une autre.
Des voix, Mr. Robinson en entend aussi. La réaction ne s'est pas fait attendre. Mr. Robinson a décidé d'éliminer les voix.
Gare de New York. À tout instant il y a un train. À chaque heure, votre vie peut basculer. Monsieur Robinson débarque. Mains moites, chaussettes dépareillées, relents de transpiration et de tabac, haleine fétide. Les dents de Mr. Robinson n'ont plus connu de dentiste depuis des années. Mr. Robinson s'avance parmi la foule. Il évite les contacts. On l'évite. Il y a aussi sur sa personne l'odeur du chasseur, du chasseur qui cherche sa proie, et qui finit toujours par la trouver.