Murena, tome 4 : Ceux qui vont mourir...

La couverture, orageuse, menaçante, tranchante sert l'écrin à une histoire qui va mettre un terme à un cycle, immédiatement suivi d'un autre. Ces deux facettes sont constamment mêlées.
Murena tente de se réconcilier avec un ami devenu empereur... Cet air de déjà vu est encore renforcé par les rancoeurs passées et les passions nouvelles qui s'annoncent. Il est de plus en plus évident que le patricien n'est plus le protagoniste. Celui-ci est.. le récit ! La composante historique, le jeu des tractations, les choix de chaque personnage font de Ceux qui vont mourir te saluent ! un album politique.
Le passage de l'empereur par Baies est suivi d'un récit dans l'intrigue et qui fait la force de l'ouvrage. Auparavant, la scène du bain (annonciatrice d'un dénouement attendu lorsque l'on se rappelle de l'esclave du premier tome) et la confrontation entre Balba et Draxius ont mis le lecteur en haleine. Dommage que le rythme soit aussi syncopé et le dénouement à la fois si théâtral et si prévisible. Assurément le chef d'oeuvre n'était pas loin, mais les tomes précédents ont rendus les lecteurs (et chroniqueurs plus au moins inspirés) très exigeants !
Lien : http://kriticon.over-blog.com/

le scénario ralentit encore, et le cycle s'achève avec la mort d'Agrippine. Les intrigues et coups tordus reviennent à peu près sur le même modèle et du coup, sans suspens, j'ai eu du mal à terminer cet opus. Je ne continuerai pas avec la suite...

Avec ce 4ème tome vient la fin du "Cycle de la mère".
Car oui, ça y est, à la fin de ce volume Agrippine n'est plus. Comment Néron va-t-il évoluer par la suite ? Il semble vouloir bien faire et s'entourer des bonnes personnes, avec entre autre le retour en grâce de Murena, son vrai ami. Mais avant de mourir Agrippine avait déjà prévu sa vengeance, et le plan est désormais en route...
Un tome qui apporte une conclusion sur tout un cycle de vie de Néron, mais qui sur la fin amène beaucoup d'interrogations.
Cette série n'est toujours pas un coup de coeur pour moi, mais j'ai plaisir à découvrir la suite des événements.

Ce quatrième tome conclut le premier cycle de cette saga, le Cycle de la Mère. Elle est belge et vaut clairement le détour, que ce soit pour le brillant scénario ou pour les illustrations, chacun rendant hommage à l'époque.

On suit Agrippine, Néron, Britannicus, et tous plein d'autres personnages avec des noms à coucher dehors. Il y a quelques notes en fin de tome aussi, forts utiles pour comprendre l'intrigue parmi cette multitude de personnages.

Je me laisserai peut-être séduire par les cycles suivants : celui de l'épouse et celui de la mort.

Ce tome termine ce premier cycle de Murena. Aggripine commence l'album en envisageant de s'offrir à son fils Néron, pour mieux assurer son pouvoir ; elle le finit en disgrâce. Son fils a pris le pouvoir pour lui seul et s'amourache de Poppée. Changement de générations...
Le grand moment de l'album est le combat de gladiateur entre Balba, ancien serviteur de Britannicus, et Massam, le puissant combattant au service d'Aggripine. Ce combat qui dépasse la simple lutte physique, mais qui est fait de vengeance et de manipulations entre grands : Aggripine contre Murena, Néron profitant du spectacle au passage.
Rome revit avec cette série avec des personnages complexes, à commencer par Néron qui va prendre toute son ampleur dans le deuxième cycle de Murena.

Un super tome qui change complètement les relations entre les personnages... J'apprécie de voir les efforts faits par Néron pour "rester dans le chemin de la lumière" et s'entourer de bons conseillers, comme Muréna. Malheureusement pour lui, la seule condition pour faire revenir Muréna à ses côtés et justement la chose qui causera sa perte... J'ai beaucoup aimé le personnage d'Agrippine dans ce tome : vicieuse, amorale et manipulatrice, elle est parfaite. La manière dont elle tente de séduire son propre fils donne une assez bonne idée du personnage. J'ai aussi aimé la part plus importante prise par Poppée dans l'histoire ( on sent que ça commence à sentir mauvais pour Acté). le feu prend peu à peu une place plus grande, ce qui nous prépare sans aucun doute au fameux incendie. Enfin, même si Néron éprouve beaucoup de remords à l'idée d'avoir fomenté l'assassinat de sa mère, on ne peut pas trop lui en vouloir. Bref un bon tome qui nous prépare à un Néron enfin affranchi de sa maman


Ce que j'aime : le personnage d'Agrippine toujours aussi fascinant. Les nombreuses notes historiques, Les couleurs et les détails des corps et visages des personnages. le fait qu'il y ait du sang et du sexe sans pudibonderie mais sans inutilité non plus.


Ce que j'aime moins : Quelquefois, je me perds un peu dans la multitude des personnages.


En bref : Un excellent tome qui signe l'entrée de Néron dans l'âge adulte en le débarrassant pour de bon de sa mère


Ma note


7,5/10
Lien : http://jessswann.blogspot.fr..

Nous sommes au moment charnière où Néron est encore sur les traces de la bonne gestion de Claude et l'éducation de Sénèque, malgré une sorte de mysticisme assez inquiétant qui le fait s'identifier à Hélios et à l'élément feu. Mais nous avons somme toute affaire à un jeune homme raisonnable, amoureux de la belle Acté, fidèle en amitié, assez fin politique, à la fois incapable de désavouer les manoeuvres ignobles de sa mère, mais convaincu qu'il faudra les châtier, pour son ami Murena.

Ce Néron-là, contrairement à la légende caricaturale qui a été faite de lui, est probablement celui qui a existé. Et il est probable que la mort de sa mère fut le saut du verrou de sa santé mentale. Les auteurs ont décidé d'accréditer les rumeurs d'inceste avec Agrippine, mais montrent que Néron y a résisté.

Les images et les couleurs sont belles, prenantes, on s'attache peut-être plus à Néron qu'à Murena, mais c'est une lecture assez vite oubliée passé quelques jours... Il a fallu que je "révise" un peu avant d'écrire cette mini-note
Lien : http://aufildesimages.canalb..