Paris, un mirage qui en trompe plus d’un…
Le 12 mai 1643, sur la suggestion d’Anne d’Autriche et avec le consentement de son confesseur, le père Dinet, Louis XIII appelle Vincent de Paul à son chevet à Saint-Germain-en-Laye. Le roi de France se mourait dans d’atroces souffrances, mais avec une fermeté spirituelle qui lui prêtait, en ces jours derniers, une grande paix de l’âme, alors que son corps n’arrêtait pas de pourrir, de s’émietter… Toute mort se prépare, le roi ne l’oublia point.
Les moments pénibles, il faut les purger au plus vite, sinon ils finissent par vous corrompre le sang. Et l’entendement.
Attendez ! Vous êtes en train de me raconter qu’une prostituée vous connaît et vous appelle lorsqu’un problème se pose pour ses compagnons ! Cette bande de malfaiteurs à laquelle vous n’hésitez pas à vous mêler ! Mais je rêve !
Il y a deux mois, mon amie m’appelle pour m’entretenir d’une grande nouvelle : elle a revu son fils, Jérôme ! Un matin, il s’est présenté à elle, en son hôtel. Il semblait avoir appris beaucoup de choses et particulièrement au sujet de sa naissance. Dans un premier temps, mon amie n’a pas voulu le reconnaître. Mais à une malformation observée au pied droit du garçon, elle s’est rendue à l’évidence, il ne mentait pas, c’était bien lui.
Aussi le chagrin des hommes reste un fardeau qu’il nous faut combattre jour après jours. Car ce chagrin est trop réel, trop présent, trop pesant surtout. Je l’ai vécu encore avec notre pauvre Jérôme que j’ai assisté dans ses derniers instants.
Saint Vincent ? Un pari ? Alors qu’il s’agit d’une évidence. Ou alors l’évidence s’est transformée en pari au cours des années, de ce temps ne veut plus s’embarrasser de cette dimension spirituelle qui accompagne toute vie. Et si les auteurs le regrettent, ils sont prêts aussi à l’assumer ce pari. Imaginer un moment dans la vie d’un saint, évoquer la foi, la charité dans ce monde qui ne prête guère attention au recueillement, au dépouillement de soi, oui, c’est probablement un pari. […] – Jean Dufaux, Introduction (mai 2016)
De fait, Jean-François Paul de Gondi connut une destinée bien tourmentée. Le futur cardinal de Retz, auteur d’illustres Mémoires, allait connaître gloire et vicissitudes, les tourments de la Fronde, les tenailles de l’ambition et les hauteurs d’un style digne du Grand Siècle. Monsieur Vincent ne l’oublia jamais dans ses prières.
Ôtez la guerre à un soldat, il l’installera parmi ses proches.
La beauté. Il y a eu un temps où j’en aurais été fière. Depuis, je trouve que c’est une malédiction que d’allumer le désir dans les yeux des hommes.