J'aime beaucoup citer les auteurs et j'ai envie de commencer par celui-ci :
"Les filles ça sert pas qu'à baiser, elles parlent aussi. Oui, mais justement ! Souvent on se fait chier parce que tout ce qu'on a à se raconter, c'est le boulot, les ennuis, le fric… Autrement dit c'est le réel qui est chiant et vain. Imagine un peu : si on passait son temps à parler d'autres mondes, à discuter sur des êtres imaginaires, à raconter les rêves des écrivains… Qu'est-ce qu'on s'éclaterait ! " page 174
Et c'est bien le programme que
Johan Duhautois s'applique à lui-même tout au long de ces 476 pages de son Ragnarök. Cet auteur est indubitablement un passionné de la mythologie scandinave : il aime ça, et il a réussi à m'entraîner dans son univers alors que j'avais échoué à plusieurs reprises à entrer dans celui de
Tolkien. Ce qui m'y a indéniablement aidé, c'est le récit du narrateur, coincé dans les contingences du quotidien, et qui tout au long du livre nous fera participer à sa vie de tous les jours, à ses pensées…
Johan Duhautois nous livre une vision quelque peu personnelle mais fort attachante du monde mythologique :
« Une sorte de monde parallèle dans lequel les créations des esprits humains allaient se matérialiser sous la forme de créatures vivantes qui évolueraient parallèlement à votre espèce. »
Ce livre est une belle performance, mais qui pour l'apprécier, demande un réel effort. Entreprendre la lecture de Ragnarök c'est faire une ballade difficile à ceux qui sont habitués au pur divertissement dans un roman ; dans celui-ci, il faut accepter de marcher parfois dans « les rocs et la neige », mais au final la vue est magnifique !
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