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Citations sur Le Vicomte de Bragelonne, tome 1/3 (60)

Oh ! sire, quel mot ! Plus tard ! Voilà trente ans que je vis sur ce mot plein de bonté, qui a été prononcé par tant de grands personnages, et que vient à son tour de prononcer votre bouche. Plus tard ! voilà comment j’ai reçu vingt blessures, et comment j’ai atteint cinquante-quatre ans sans jamais avoir un louis dans ma bourse et sans jamais avoir trouvé un protecteur sur ma route, moi qui ai protégé tant de gens ! Aussi, je change de formule, sire, et quand on me dit : Plus tard, maintenant, je réponds : Tout de suite.
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Le roi n’a de volonté que celle que lui dicte la politique, que celle que lui impose la raison d’État.
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Il est à remarquer que les esprits querelleurs et inquiets trouvent toujours une association à faire avec des caractères doux et timides, comme si les uns cherchaient dans le contraste un repos à leur humeur, les autres une défense pour leur propre faiblesse.
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(...) les points de vue changent beaucoup dans la vie. C'est une lanterne magique dont l’œil de l'homme modifie chaque année les aspects. Il en résulte que, du premier jour d'une année, où l'on voyait blanc, au premier jour de l'autre où l'on verra noir, il n'y a que l'espace d'une nuit.
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L'avenir ! hou ! les jolis mots que les mots qui promettent et comme ils remplissent bien la bouche à défaut d'autre chose !
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– Quel beau métier que celui de roi ! disait cet homme, entraîné dans sa contemplation et si bien absorbé qu'il s'arrêta au milieu du chemin, laissant défiler le cortège. Voici en vérité un prince cousu d'or et de diamants comme un Salomon, émaillé de fleurs comme une prairie printanière ; il va puiser à pleines mains dans l'immense coffre où ses sujets très fidèles aujourd'hui , naguère très infidèles, lui ont amassé une ou deux charretées de lingots d'or. On lui jette des bouquets à l'enfouir dessous, et, il y a deux mois, s'il se fût présenté, on lui eût envoyé autant de boulets et de balles qu'aujourd'hui on lui envoie de fleurs. Décidément, c'est quelque chose que de naître d'une certaine façon, n'en déplaise aux vilains qui prétendent que peu leur importe de naître vilains.
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D'Artagnan, grâce à son imagination sans cesse errante, avait peur d'une ombre, et, honteux d'avoir eu peur, il marchait à cette ombre, et devenait alors extravagant de bravoure si le danger était réel. Aussi, tout en lui était émotions, et partant jouissance. Il aimait fort la société d'autrui, mais jamais ne s'ennuyait dans la sienne, et plus d'une fois, si on eût pu l'étudier quand il était seul, on l'eût vu rire des quolibets qu'il se racontait à lui-même ou des bouffonnes imaginations qu'il se créait justement cinq minutes avant le moment où devait venir l'ennui.
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– Serait-ce qu'il a plus de chances que moi ou que je serais plus sot que lui ? – Bah !
C'était le mot concluant à l'aide duquel d'Artagnan devenu sage terminait maintenant chaque pensée et chaque période de son style. Autrefois il disait : Mordioux ! ce qui était un coup d'éperon, mais maintenant il avait vieilli, et il murmurait ce "bah !" philosophique qui sert de bride à toutes les passions.
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Il y a dans certaines âmes, et je viens de m'apercevoir que la mienne est de ce nombre, une satisfaction réelle dans cette assurance que tout est perdu et que l'heure est enfin venue de succomber.
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Les malheureux s'attachent aux moindres espérances, comme les heureux aux plus grands bonheurs, et lorsqu'il faut quitter le lieu où cette espérance leur a caressé le cœur, ils éprouvent le mortel regret que ressent le banni lorsqu'il met le pied sur le vaisseau qui doit l'emporter pour l'emmener en exil. C'est apparemment que le cœur déjà blessé tant de fois souffre de la moindre piqûre ; c'est qu'il regarde comme un bien l'absence momentanée du mal, qui n'est seulement que l'absence de la douleur ; c'est qu'enfin dans les plus terribles infortunes, Dieu à jeté l'espérance comme cette goutte d'eau que le mauvais riche en enfer demandait à Lazare.
Un instant même l'espérance de Charles II avait été plus qu'une fugitive joie. C'était lorsqu'il s'était vu bien accueilli par son frère Louis. Alors elle avait pris un corps et s'était faite réalité ; puis tout à coup le refus de Mazarin avait fait descendre la réalité factice à l'état de rêve. Cette promesse de Louis XIV sitôt reprise n'avait été qu'une dérision. Dérision comme sa couronne, comme son sceptre, comme ses amis, comme tout ce qui avait entouré son enfance royale et qui avait abandonné sa jeunesse proscrite. Dérision ! tout était dérision pour Charles II, hormis ce repos froid et noir que lui promettait la mort.
Telles étaient les idées du malheureux prince alors que couché sur son cheval, dont il abandonnait les rênes, il marchait sous le soleil chaud et doux du mois de mai, dans lequel la sombre misanthropie de l'exilé voyait une dernière insulte à sa douleur.
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