Citations sur Pauline (82)
J’ai tout étudié, philosophie, droit et médecine ; j’ai fouillé dans le cœur des hommes, je suis descendu dans les entrailles de la terre, j’ai arraché à mon esprit les ailes de l’aigle pour planer au-dessus des nuages ; où m’a conduit cette longue étude ? au doute et au découragement. Je n’ai plus, il est vrai, ni illusion ni scrupule, je ne crains ni Dieu ni Satan ; mais j’ai payé ces avantages au prix de toutes les joies de la vie.
Les évènements inattendus acquièrent ou perdent de leur gravité selon les dispositions d’esprit tristes ou gaies, ou selon les circonstances plus ou moins critiques dans lesquelles on se trouve. Certes, rien de plus naturel qu’une porte cachée dans une bibliothèque et qu’un escalier tournant pratiqué dans l’épaisseur d’un mur; mais si l’on découvre cette porte et cet escalier la nuit, dans un château isolé, qu’on habite seule et sans défense; si ce château s’élève au milieu d’une contrée qui retentit chaque jour du bruit d’un vol ou d’un assassinat nouveau, si toute une mystérieuse destinée vous enveloppe depuis quelque temps, si des pressentiments sinistres vous ont, vint fois, fait passer, au milieu d’un bal, un frisson mortel dans le cœur, tout alors devient, sinon réalité, du moins spectre et fantôme; et personne n’ignore par expérience que le danger inconnu est mille fois plus saisissant et plus terrible que le péril visible et matérialisé.
Si je n'étais pas amant, j'étais plus qu'un ami, plus qu'un frère ; j'étais l'arbre auquel, pauvre lierre, elle s'abritait, j'étais le fleuve qui emportait sa barque à mon courant, j'étais le soleil d'où lui venait la lumière ; tout ce qui existait d'elle existait par moi [...]
[...] le ridicule en France tache un nom plus cruellement que ne le fait la boue ou le sang.
Le grand malheur de notre époque est la recherche du romanesque et le mépris du simple. Plus la société se dépoétise, plus les imaginations actives demandent cet extraordinaire, qui tous les jours disparaît du monde pour se réfugier au théâtre ou dans les romans : de là, cet intérêt fascinateur qu’exercent sur tout ce qui les entoure les caractères exceptionnels.
Les évènements inattendus acquièrent ou perdent de leur gravité selon les dispositions d'esprit tristes ou gaies, ou selon les circonstances plus ou moins critiques dans lesquelles on se trouve.
Il y a des destinées qui peuvent ne se rencontrer jamais, mais qui, dès qu'elles se rencontrent, ne doivent plus se séparer.
première phrase :
Vers la fin de l'année 1834, nous étions réunis un samedi soir dans un petit salon attenant à la salle d'armes de Grisier, écoutant, le fleuret à la main et le cigare à la bouche, les savantes théories de notre professeur, interrompues de temps en temps par des anecdotes à l'appui, lorsque la porte s'ouvrit et qu'Alfred de Nerval entra.
dernière phrase :
- Je le sais, répondis-je à Alfred, car je suis arrivé à Sesto quatre jours après que tu l'avais quitté ; et, sans savoir qui elle renfermait, j'ai été prier sur sa tombe.
Les évènements inattendus acquièrent ou perdent de leur gravité selon les dispositions d’esprit tristes ou gaies, ou selon les circonstances plus ou moins critiques dans lesquelles on se trouve. Certes, rien de plus naturel qu’une porte cachée dans une bibliothèque et qu’un escalier tournant pratiqué dans l’épaisseur d’un mur; mais si l’on découvre cette porte et cet escalier la nuit, dans un château isolé, qu’on habite seule et sans défense; si ce château s’élève au milieu d’une contrée qui retentit chaque jour du bruit d’un vol ou d’un assassinat nouveau, si toute une mystérieuse destinée vous enveloppe depuis quelque temps, si des pressentiments sinistres vous ont, vint fois, fait passer, au milieu d’un bal, un frisson mortel dans le cœur, tout alors devient, sinon réalité, du moins spectre et fantôme; et personne n’ignore par expérience que le danger inconnu est mille fois plus saisissant et plus terrible que le péril visible et matérialisé;
La terreur est une chose si peu raisonnée qu'elle s'existe ou se calme sans motifs plausibles.