Leur amitié était le miroir parfait de ce que je vivais avec Kristen. Ils se sont rencontrés, l'un a inspiré l'autre. Plus j'avançais dans ma documentation au moment de réaliser le livre, plus je découvrais des fils narratifs à tisser entre leur histoire et la nôtre.
IL DEMEURE IMPRÉVISIBLE. IL NAÎT D'UNE TEMPÊTE AU LOIN, AU PLUS PROFOND DE L'OCÉAN, À L'ABRI DES REGARDS, EN FAISANT GRONDER LES FLOTS.
IL SURGIT, CANALISÉ, CONCENTRÉ, SE FORME, SE PRÉCIPITE, CHARGEANT DE TOUTE SA FORCE AVANT D'ATTEINDRE LE POINT DE RUPTURE.
IL CROÎT JUSQU'À NE PLUS POUVOIR TENIR SA FORME.
IL DEVIENT INSTABLE ET S'EFFONDRE.
IL FINIT PAR SE RÉPANDRE EN UNE SURFACE UNIFORME ET CALME.
Son cancer l’avait menée de déception en déception. La maladie se jouait d’elle. Si elle lui accordait un peu de répit, c’était pour mieux revenir, encore et toujours plus forte. Le cycle cruel de rémission et de rechute, semblait sans fin. Il y eut toutes les opérations, la chimiothérapie… Mais on gardait toujours espoir. Chaque rechute la broyait. Mais inlassablement, elle ramassait chaque fragment de son être et se préparait au prochain combat. Durant les périodes d’accalmie, elle était bien décidée à rattraper le temps perdu.
Cela vient par vagues.
C'est une réponse un peu lapidaire, mais juste.
Le vide est constant.
Mais le chagrin du deuil n'a pas de forme propre.
Il va et il vient.
Le chagrin du deuil va et vient par vagues. Il demeure imprévisible. Il naît d'une tempête au loin, au plus profond de l'océan, à l'abri des regards, en faisant gronder les flots
Sur une planche, on est totalement affranchi des contingences terrestres. L’espace d’un instant, on est le capitaine de son destin. (Tom Blake)
le vide est constant. mais le chagrin du deuil n'a pas de forme propre. il va et il vient.
J'ai murmuré dans le creux de son oreille. Mes yeux ont épousé l'arête de son nez.la ligne fine de ses sourcils. Ses yeux d'ambre désormais fermés. Elle était parfaite.
Les surfeurs ont toujours trouvé refuge dans l'eau. Pour les premiers polynésiens, le surf était un plaisir universel. Une partie intégrante du quotidien de chaque hawaïen. Une expérience spirituelle qui unissait tous les habitants de l'archipel. C'était comme si l'île toute entière dansait dans les vagues.
Sous les rouleaux, on se perdait de vue l'espace d'un instant.
Mais je savais qu'elle ne me quittait pas des yeux, son sourire débordant de fierté