Mon pere etait un scientifique, il m’a nommée Calla Ann en souvenir de Tanner Callahan, le tout prepier homme a avoir recu son souvenir du futur. Pourtant, je ne cherche pas a detromper Logan. Mon pere etait tres fier de sa trouvaille, mais moi, l’idee d’etre une fleur me plait beaucoup plus. Personne n’a jamais fait ce rapprochement avant Logan.
Je sais que les larmes sont comme l’eau qui goutte dans une grotte. Elles semblent insignifiantes, et pourtant, au fil des ans, la douleur qu’elles expriment vous change en pierre, aussi sûrement que les grottes créent les stalactites.
Tu es [...] la moitié de moi-même, tu es mon âme. La chandelle qui éclaire lorsque toute énergie a disparu. La preuve que l'amour subsiste, même lorsque la vie est soufflée. Quand il ne me reste plus rien, quand le monde entier s'écroule autour de moi, je n'ai plus que ça : mon amour pour toi.
[...]
"J'inspire une grande rasade d'air et j'embrasse le ciel du regard. Je n'ai plus le temps d'avoir peur. Plus le temps de m'inquiéter de ce que je suis sur le point de faire. Même plus le temps de laisser ma phobie s'exprimer.
- Un...
Pardonne-moi, Jessa. Je n'ai jamais voulu te faire de mal. Je ne pouvais pas prévoir que les choses finiraient ainsi.
- Deux...
Si je meurs, tu vivras. C'est tout ce qui compte pour moi.
- Trois !
Tu vois, maman ? Je t'avais dit que je la protégerai.
Le vide se déploie à mes pieds. Je saute."
- J'essaie de voir les feuilles.
- Pourquoi ?
Je passe la langue sur mes lèvres : c'est une question difficile.
- Tu vois, quand elles tombent, elles peuvent atterrir partout. Elles sont libres, et pas enfermées comme nous. J'essaie de voir où elles vont.
Non, je ne laisserai personne décider de mon futur à ma place! Je ne resterai pas spectatrice de mon propre drame, comme une passagère prisonnière d’un train qui fonce sur une voie qu’elle n’a pas choisie.
- Ah... l’amour. Merveilleux, n’est ce pas? Ça vous rend idiot et vous pousse à prendre des décisions inversées, comme saboter votre propre futur.
Parfois, il me semble avoir attendu ce moment toute mon existence. Je mesure les années non comme une succession d'expériences, mais sous la forme d'un compte à rebours, celui du temps qu'il me reste avant de recevoir mon souvenir, le seul et l'unique, celui qui doit donner un sens à ma vie.
À en croire les autorités, après, jamais plus je ne me sentirai si seule. Car je saurai, sans l'ombre d'un doute, qu'existe quelque part, dans un autre espace-temps, une future version de moi-même pour qui tout s'est bien passé. Je verrai de mes yeux celle que je suis censée devenir. Je saurai quelle doit être ma route.
Dommage d'avoir d'abord dû passer par dix-sept années d'attente inutile.
Nous nous emboîtons à la perfection, comme deux pièces d'un puzzle. Comme deux morceaux d'un coeur brisé.
Le temps efface la douleur, mais pas les blessures.