- Connaître ton futur ne te dicte pas ta façon d’agir. Tu dois te faire confiance, c’est ta seule marge de manœuvre.
Il va bientôt partir mais ce n'est pas le moment de m'appesantir sur mon chagrin, j'ai des années devant moi pour pleurer. Alors pour la première fois de ma vie, j'oublie notre passé. J'oublie notre futur. Je me jette à corps perdu dans l'instant présent.
- Et toi, tu es qui ?
L’œil cligne.
- Tristine.
- Christine ?
- Non, Tristine. Parce que je suis toujours triste, ou que je rends les autres tristes autour de moi, à toi de voir.
Si seulement je pouvais vivre dans un monde où l'amour triomphe toujours ! Peut-être est-ce un privilège auquel nous ne pouvons plus prétendre, depuis l'avènement de l'Essor Technologique... En bâtissant un monde sur des visions du futur, nous avons renoncé à nos rêves. Perdue la passion, aussi, celle qui brule au fond des âmes, entretenue par les désirs et l'infinité des possibles. Tout ce que nous avons gagné au change, c'est la sécurité. Des objectifs atteints à l'avance. Des vies déjà vécues. Et dans mon cas, ainsi que celui de Zed et d'Angela, des cauchemars permanents.
Peut-être aurions-nous mieux fait de refuser nos souvenirs ? Peut-être respirerions-nous à nouveau si seulement nous pouvions oublier demain...
L'espoir, même irrationnel, est une force. Quand la bataille semble perdue d'avance, c'est ce qui nous permet de ne pas baisser les bras.
Because hope, no matter how irrational, is a powerful thing. When the odds are against us, when the battle seems insurmountable, hope may be all that keeps us going.
They tell me I won’t feel so alone. I’ll know without a shred of doubt that somewhere in another spacetime exists a futuer version of me, one who turns out all right. I’ll know who I’m supposed to be. And I’ll never feel lost again.
Notre baiser a le goût des perles de rosée, des larmes de nouveau-né, des nuits de brume. Il a la texture des aigrettes de pissenlit, de la sève des arbres et des dards de guêpes.
- Tu ne penses pas que je suis un monstre ?
- Le seule monstre, c'est le souvenir futur. Il a annihilé ton bonheur et te fait douter de toi-même. Je te connais Callie, je sais qui tu es : une jeune fille qui n'a que de l'amour à donner.
Quand nos regards se croisent, je reconnais le petit garçon en lui. Qui s'occupe de tout le monde, qui fait tout son possible pour aider les autres. Qui est la générosité même. Et qui un jour s'est renfermé dans sa coquille, sans que je sache pourquoi.