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Critique de Floyd2408


Je suis un fan de Pink Floyd depuis l'âge de mes 12 ans, 39 ans que la musique de ce groupe berce mes songes et ma vie, Dogs erre dans les vestiges de mon adolescence comme un écho immuable, ce morceau flotte dans l'atmosphère pour épouser mon âme, il sera à jamais en moi, ainsi que la musique de Pink Floyd. Lorsque Babelio propose lors de sa masse critique Pink Floyd de Dominique Dupuis, je suis comme un lion en cage, je le veux, Noël approche, il sera le cadeau surprise de cette fin d'année 2021, la nuit est encore présente, mon réveil m'éveille pour une seul chose, pouvoir recevoir l'ouvrage magnifique de Dominique Dupuis, l'ordinateur s'allume, je vais sur Babelio et coche le livre de Pink Floyd, voilà mon destin est scellé, je dois vérifier mes e-mails, attendre si j'ai été choisi, je le suis et quelque jours plus tard je le reçois, je déchire le carton qui le protège du voyage, je l'ai en main , c'est un magnifique ouvrage, splendide , illustrée de belles photos glacées, la première de couverture représente la pochette de l'album Wish you were here, deux hommes debout se serrant la main dont un s'enflamme, incrusté dans un vinyle, en caractère blanc Pink Floyd, ce beau livre s'impose comme une oeuvre majeur de ce groupe mythique anglais , culte.
Merci Babelio pour ce présent qui va me faire revivre la discographie de Pink Floyd sous la plume de Dominique Dupuis et les photos qui illustrent ce livre, le sublime côtoie le sublime, dans son introduction, Dominique Dupuis invite avec sa citation en préambule André Breton.
« La liberté demande à ce qu'on jouisse d'elle sans restriction »
Résumant parfaitement la musique de Pink Floyd, en citant étonnement Rainer Maria Rilke, imaginant décrire la musique de l'album More avec un extrait du roman Les Cahiers de Malte Laurids Brigge, Dominique Dupuis prose avec littérature les Pink Floyd pour en faire les égéries virtuels de grands noms littéraires, laissant le groupe par ces compositions musicales et en faire une discographie et aussi de tous ces membres, une plongée musicale qui réveille des morceaux oubliés dans le passé d'un adolescent , d'un étudiant, d'un jeune homme découvrant le marché du travail et aussi d'un homme vieillissant. Ce qui est magnétique c'est à chaque album de Pink Floyd, je découvre chaque titre composé par les membres, les réécoutant, posant le livre un instant, puis l'oubliant pour fuir le temps et s'évanouit dans un univers qui s'étire au loin, la musique remplit toute l'atmosphère, une dimension nouvelle m'emporte, je glisse lentement dans l'abime sourde de l'apaisement, mon corps se liquéfie, je deviens moléculaire, comme le tableau de Dali, Galatea des sphères, Pink Floyd me désintègre de mon enveloppe charnelle, je suis gazeux , comme un nuage qui danse sur la rivière d'une brise printanière, mélodieux dans l'absolu, la musique Floydienne reste une aventure intime comme le dit Dominique Dupuis dans son avant-propos.
J'écoute les sons et lis la prosaïque comme la symbiose qui charpente le livre et la musicalité, je redécouvre Umma Gumma, cet album déconcertant par son originalité, entre live et son studio, laissant à chacun libre court à son imagination artistique, je n'oublie mes nuits d'errance sur Astronomy Domine, la force de Set The controls for the Heart of the sun et Grantchester Meadows un morceau où la Nature trouble les sens, Relics nous fait découvrir deux titres de Syd Barett, Arnold Layne et See Emily Play , que j'écoute rarement, le plaisir est là, cette compilation que j'ai dans mes cassettes audio ( j'ai encore ce genre de support musicaux), il faudra que je pense à l'acquérir en Cd, je peux continuer ainsi sur beaucoup de morceau de ce groupe, comme Obscured by clouds, ces deux morceaux Burning Bridges et Mudmen m'aspire dans les méandres du vertige et je me retrouve quelque fois sur les cordes de la guitare, vibrant au rythme des notes pour m'élever vers des cieux inconnus imaginaires, dans Atom heart mother, Alan's Psychedelic Breakfast est une composition reposante, un petit déjeuner musicale en quatre parties, chacune épouse les membres du groupe, une pur délice, une petite bulle d'air vous happe lentement vers des contrées aériennes survolant un paysage de campagne où autour d'un table les quatre mélomanes anglais se livrent à un petit déjeuner hors du temps, je m'égare encore une fois, ce son magnétique m'emporte à chaque fois, mon âme vagabonde toujours pour s'enivrer de cette quintessence psychédélique kaléidoscopique. Pink Floyd fait partie de moi, comme le dit Dominique Dupuis « Parler de Pink Floyd, c'est souvent évoquer une histoire personnelle. », c'est plus intime.
Chaque album du groupe est dans ce bel ouvrage analysé, Dominique Dupuis, sacralise le groupe à son oeuvre musicale et non pas aux membres et leurs déboires, pour ma part, je suis un fan de la musique de Pink Floyd et non de Pink Floyd, je trouve dans cette musique une harmonie qui apaise mes sens, mon esprit s'évapore, la mosaïque des albums se succèdent sous la plume de Dominique Dupuis et mon voyage se poursuit avec la musique qui accompagne ma lecture, je découvre certain morceau oublié, perdu dans les méandres du temps, les incontournables scintillent de leurs auras comme The dark side of the moon restant 900 semaines au Billboard 200, étant le troisième album le plus vendu de tous les temps, Wish you were here tinte l'écho lointain de Syd Barrett, et ce morceau Shine On You Crazy Diamond qui reste dans ma mémoire , morceau qui débute le concert dans l'enceinte de Bercy, derrière mes 19 ans , je n'oublie pas l'atmosphère, la vapeur dans mon regard au-dessus du batteur Nick Mason, cette onde musicale qui m'aspire dans les paradis artificielsBaudelaire s'invite, ce concert l'unique restera en moi, The Wall et son film, un opéra rock hors du temps, névrose de Waters, un album éponyme à coeur ouvert ou s'entremêle image et son comme un écho l'un à l'autre, presque éternel , comme ce bruit de l'eau de Signs Of Live qui immaculé inaugure A momentary lapse of reason, cet album qui me fit rencontrer ce groupe lors de sa tournée, il y a des moments de peu de raison qui fissure le temps pour laisser place à la magie psychédélique et envoutante de la musique Floydienne. The division Bell marquera une rupture inconsciente, boudant le concert, la peur d'être déçu, laissant tous mes amis à l'abordage de cette tournée s'arrêtant en France, se moquant de mon scepticisme et surtout de ma bêtise, j'assimile cet album avec ce regret de ne pas avoir eu l'audace de les écouter.
Les photos illustrant les albums sont de belles qualités, laissant une intimité avec les membres du groupe, chaque pochette est présente, le tout fusionne à merveille, je parcours cette partie peu connue, comme les enregistrements de la BBC, et les compilations comme celles sous le nom The Early Years, elles se fractionnent en différente période 1965-1967, 1968 Germin/ation, 1969- Dramatis/ation, 1970- Devi/ation, 1971- Reverber/ation, 1972-Obfusc/ation, 1967-1972 : Continu/ation, finissant avec The later years 1987-2019, toute cette collection apporte des inédits, des jets, des morceaux aux structures balbutiantes des grands titres aboutis sur les albums , des chutes de studios, nous entrons dans l'antre de la création et le coeur de ces cinq artistes. Dominique Dupuis chine même dans les disques pirates, nommé Bootlegs, avec précision la discographie de Pink Floyd s'étouffe de certains concerts comme Landing on the lagoon, celui de Venise en 1989, Pink Floyd meets Zappa, lors d'un festival , sous le chapiteau de l'Enclus à Amougles en 1969, Atom Hyde Park , lors d'un concert gratuit sur Hyde Park, en 1970, d'autres encore parsèment les bacs des disquaires comme celui de mon album culte de la tournée d'Animals, In the Flesh en 1977, et enfin tous les membres et leurs albums solo sont tous inventoriés de Syd Barrett avec son premier album The Madcap Laughs en 1970, Roger Waters et son Music from the Body , premier album solo en 1970, le deuxième sortira en 1984, The Pros and Cons of Hitchhiking, à la base un projet proposé au Pink Floyd , le refusant , le trouvant trop personnel, David Gilmour et les autres .
Bravo pour ce beau livre où Pink Floyd respire tous ces albums et ceux de leurs membres dans ces pages sous la plume de Dominique Dupuis et truffées de belles photos , magnifique cadeau, je remercie encore une fois Babelio pour cet ouvrage inestimable.
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