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Citations sur Les Héritières, tome 3: Céline (9)

Florianne me tenait compagnie, me racontait des histoires, trop nombreuses, peut-être imaginaires, d'enfants prodigues qui avaient un jour retrouvé le chemin de la maison familiale: comme si, dans son Béarn d'origine, tous les jeunes étaient des fugueurs !
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Quand je dirigeais « La vie en rose », un magazine féminin devenu « Rose », tout simplement, en 1945, je le répétais sans cesse aux filles de la rédaction, et aux garçons aussi : c’est la première phrase d’un article qu’il faut peaufiner. C’est sur cette phrase que vous jouez votre chance d’être lu. Ou le risque d’être aussitôt abandonné.
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Le bonheur n’est jamais parfait. Le bonheur, c’est un chemin que l’on se trace toujours, comme un sillon, en avançant malgré tout.
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Les guerres, toutes les crises qui mêlent les peuples, multiplient les rencontres, obligent à des choix clairs, déchirent les familles, contraignent aux silences, aux non-dits, dont le prix se paye ensuite de génération en génération.
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New York éclatait de richesse, d’une joie de vivre que l’on pouvait dire factice peut-être, mais ce serait tricher vraiment. C’était la vie même. Nous étions, nous en Europe, à peine convalescents.

J’éprouvais plus encore ce sentiment quand John m’emmena chez lui, au Kentucky, pays des chevaux courant dans l’herbe bleue … et du bourbon. Une autre planète. La guerre ? Quelle guerre ? Les jeunes hommes y étaient allés certes, les noirs surtout. Mais bon la page était tournée, au prix de quelques morts.

Il hésitait à me présenter sa famille. Une sœur, qui m’accepta assez vite. Des parents âgés, très religieux à en juger par les images pieuses qui décoraient la maison. […] John prenait un plaisir simple, émouvant, à me monter les lieux de son enfance.
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J’avais remis Guida au travail : durant l’été 1968, j’avais pris prétexte des absences dues aux vacances pout l’amener au journal. Ce qui avait semblé l’intéresser dans les premières semaines. Je me demandais même si elle ne pourrait pas, un jour, prendre ma suite : j’ai toujours, comme mon père, considéré les affaires comme un royaume qui devait rester dans la famille. Un conception très XIXe siècle.
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Guida, depuis deux ans, elle vivait à mes côtés. D’avoir peu à peu raconté, craché parfois, comme des caillots de sang ou des restes de bile, les joies, les peines et les malheurs de sa tragique histoire, l’avait libérée. Je n’en étais pas peu fière.

J’ai même joué la modeste un jour ou Aline m’en félicitait. « Bravo, m’a-t-elle dit. C’est formidable, cette véritable maïeutique que tu as réussie. » Quand je l’eus quittée, je me suis précipité sur un dictionnaire, découvert l’origine grecque de ce terme : maïeutiké, art de faire accoucher. Il y avait de cela, en effet. Le dictionnaire ajoutait qu’il s’agit d’une sorte de dialogue visant à faire surgir la vérité chez un interlocuteur.

Dialogue ? J’avais surtout écouté.
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Le 28 octobre 1949, la radio annoça qu’une catastrophe aérienne venait de se produire aux Açores. Les passagers du vol Paris New York étaient tous morts, carbonisés. Parmi eux, indiquait-on, Marcel Cerdan, champion du monde de boxe.
Je crois avoir hurlé si fort que tout l’immeuble l’a entendu. Presque aussitôt le téléphone sonna. Aline, elle savait qu’à bord de cet appareil se trouvait aussi John. Mon John. […].

Pauvre John, je l’avais fait attendre. Il ne s’était pas lassé. Je lui faisais valoir que le mariage ne changeait rien à nos relations, puisque à chacun de ses séjours à Paris ― nombreux, il appartenait à une délégation américaine à l’Unesco ― il prenait pension chez moi. Notre vie en couple était connue de tous nos amis et sans doute de bien d’autres. Nous étions invités et nous recevions ensemble. Le cercle de famille l’avait accueilli. […]. Mes enfants l’acceptaient. Que changerait un mariage alors que nous vivions à deux à mi-temps, que nous ne savions pas comment faire mieux, puisqu’il ne souhaitait pas quitter son pays, moi encore moins la France.
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― Moi, ce qui me plaisait, outre la compagnie de Guy, c’était d’être à deux pas de ma Bavière. Tu te rends compte, avec des femmes et des hommes en costume traditionnel, des maisons d’opérette, des églises baroques, des lacs et des forêts de pins et de hêtres. Ma Bavière, un bonheur. Juste à côté de Friedrichshafen, dans la ville la plus proche, Lindau ; avec un petit port d’où tu vois Bregenz, en Autriche, et aussi les alpes suisses. Le port est presque fermé par deux petites jetées ; au bout de l’une, il y a un phare, bien sûr, et au bout de l’autre, un lion bavarois appuyé sur ses pattes de devant comme s’il montait la garde et qui regarde passer les yachts et les blancs bateaux à vapeur.
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