Malgré de nombreuses recherches, je n'ai pas trouvé sur le marché actuel (livres neufs ou d'occasion, en français ou en espagnol) de biographies consacrées à cet écrivain nobélisé. Ce petit livre offre donc une biographie synthétique mais complète de ce chantre de la poésie espagnole. Un livre qui n'a pas été réédité, précieux car rare .
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L'oeuvre de Juan Ramon Jimenez est placée dès le début sous le signe de la gravité. C'est une poésie confidentielle et mélancolique, unie à des cieux de cendre, à une campagne "inondée de tristesse" d'où s'élève une buée de brume, à de somnolentes étoiles, évocatrices de la mort, aux soupirs de l'aimée, aux plaintes du rossignol. (...)
La poésie de Juan Ramon fait penser au mal du siècle, au vague à l'âme romantique, avec ses sentiments indéfinis, ses douloureux qui rendent le poète solidaire de la beauté ou de la laideur du monde, et aussi avec son culte de la solitude, la place donnée au thème lunaire et nocturne, à celui des ruines et le la mort.
Alamo blanco
Arriba canta el pájaro
y abajo canta el agua.
(Arriba y abajo,
se me abre el alma).
¡Entre dos melodías,
la columna de plata!
Hoja, pájaro, estrella;
baja flor, raíz, agua.
¡Entre dos conmociones,
la columna de plata!
(¡Y tú, tronco ideal,
entre mi alma y mi alma!)
Mece a la estrella el trino,
la onda a la flor baja.
(Abajo y arriba,
me tiembla el alma).
No dejes ir un dia...
Ne laisse passer un seul jour sans lui prendre un secret, grand ou petit.
Que ta vie soit alerte
découverte quotidienne... (Éternités)