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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce troisième et ultime tome de la saga conclue brillamment celle-ci et les raisons de mon enthousiasme sont nombreuses.

Commençons par le livre en tant qu'objet, la couverture est très belle, la reliure même collée est bien et la carte qui se détaille au fil des tomes est pas mal du tout.

Passons maintenant au contenu de ce livre. On constate d'abord une véritable évolution des personnages entre le premier et le troisième tome où ils passent d'enfants à adultes. Mais même au sein du troisième tome, qui se passe en quelques mois, les personnages principaux évoluent et gagnent en maturité. David Anthony Durham maîtrise à merveille la psychologie de ces personnages dont on suit les interrogations sur leurs vies, nous ramenant à nos préoccupations quotidiennes. Sont ainsi évoqués la trahison, la maternité, le couple…

J'avais déjà dit cela dans mon billet sur les deux premiers tomes, mais j'ai apprécié que tout au long de cette saga l'auteur n'ait pas créé un monde trop manichéen avec des personnages trop stéréotypés. Tous les personnages agissent dans leurs intérêts et ceux de leurs peuples, il est donc difficile de les diviser entre « méchants » et « gentils », les personnages ayant en plus tendance à changer de comportements au fil de l'intrigue.

La complexité des personnages s'applique également aux personnages féminins. Souvent dans la fantasy, les femmes ne jouent qu'un rôle secondaire dans l'histoire en tant qu'épouse ou soeur d'un personnage. Ici ce n'est pas le cas, nous avons affaire à des femmes intelligentes, aux caractères complexes. Les femmes assument dans ce roman des rôles traditionnellement attribués aux hommes dans les histoires de fantasy. Ainsi, Corinn est devenue la reine d'Acacia à la fin du premier tome, assumant seule la tâche de gouverner un immense pays, ce qu'elle fait avec une poigne de fer. Paradoxalement, c'est son frère Aliver qui remplit le rôle du conciliateur. Mena est une guerrière hors-pair, assumant quant à elle le commandement des armées acacianes, rôle qu'elle remplit à merveille. Dariel a lui son rôle à jouer dans les terres au-delà du Monde Connu. Les quatre frères et soeurs sont complémentaires et importants, tous ont leur rôle à jouer dans la résolution de l'intrigue.

Le style d'écriture de David Anthony Durham est clair, on ne se perd pas dans les données géographiques et entre les nombreux personnages, tout est simplement évoqué. le fait que l'histoire soit découpée entre plusieurs courts chapitres d'une dizaine de pages chacun permet de mieux apprécier ce livre assez épais en permettant facilement de s'arrêter dans sa lecture. Ces chapitres ont également un autre avantage puisqu'ils permettent de changer de point de vue, chaque chapitre présentant l'histoire vécue par un personnage, et ce système permet au lecteur de connaître l'ensemble de l'intrigue et de l'immense espace géographique arpenté par les personnages, sans pour autant se perdre dans cet univers complexe. Cependant, cette simplicité dans les explications n'empêche pas une grande recherche dans les mots employés et les tournures de phrases utilisées.

L'intrigue et l'univers d'Acacia sont très originaux, impossible pour moi qui ai pourtant lu beaucoup de fantasy de trouver une histoire qui s'approcherait un tant soit peu de celle-ci. Seul le chant magique et créateur rappelle un peu d'autres contrées littéraires, mais ici l'idée est très bien exploitée jusqu'à devenir tout à fait originale. le monde d'Acacia, divisé en deux péninsules séparées par les dangereux Flots gris et les contrées glacées, abritent une mosaïque de peuples très variés et aussi fascinants les uns que les autres. Evidemment, l'auteur ne s'attarde pas sur tous ces peuples, mais on sent que son univers est très construit et cohérent. L'intrigue va quant à elle de révélations en révélations, à un tel point qu'à la fin du tome 2, j'étais absolument incapable d'imaginer ce que pourrait être la fin de l'histoire.

Tout cela fait que cette saga restera gravée dans ma mémoire en tant que l'une de mes préférées et je vous la recommande car elle ravira les fans de fantasy, amateurs de grande qualité, et les débutants dans ce genre d'univers car il est très facile d'y rentrer.
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J'ai adoré cette saga. Et ce tome ne déroge pas a la règle. Quelle superbe lecture. Un peu triste de quitter cet univers, on a envie d'un 4eme tome pour retrouver Acacia !

On reprends notre lecture directement après les événements du second tome et le moins qu'on puisse dire c'est que c'est mal engagé pour la plupart de nos protagonistes ! Corinne se retrouve face à ses choix plus ou moins discutables, la magie qu'elle utilise est à double tranchant et son ancien amant qui la hante n'aide pas a apaiser ses remords ! Mena se retrouve commandant des armées et confrontée à la dure réalité de la guerre. L'axe sur les êtres libres avec Dariel est plus développé dans ce tome et, est très intéressant avec les découvertes sur l'utilisation des âmes. Ça permet de juger les actes de ses ancêtres, et de mettre la lumière sur les décisions plus récentes.
Ce que j'ai apprécié c'est les nuances apportées à chaque personnages. Ils ne sont ni tout blancs, ni tout noirs. Chacun à des qualités, des défauts et des failles ce qui permet de s'attacher à chacun.
L'univers fourmille toujours de détails, j'ai beaucoup aimé l'importance du chant magique dans ce tome. On en apprends beaucoup sur l'origine de la Ligue ou des Hérauts du Santoth, c'est le dernier point positif que je souleverais dans l'écriture de l'auteur : dans son univers, chaque chose a une place, est pensée et expliquée. On voit qu'il savait où il allait et ... le résultat est top !

On a un beau final. Même si j'ai trouvé cela un peu trop facile, ou rapide pour certains personnages. On aurait voulu un épilogue avec plus de précisions sur le devenir de chacun. Et surtout de notre royaume qui avait besoin de changements fondamentaux. Pour conclure, cette saga de presque 3 000 pages restera dans ma mémoire et malgré les pavasses chaque tome se lit très facilement et rapidement !
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