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3,78

sur 36 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
***

Quand Lydia apprend la mort de son père, elle accourt à la maison de retraite où il vit depuis quelques temps. de ce père aimant mais silencieux, il ne reste qu'un corps à veiller et une boîte remplie de souvenirs... Elle découvre des photos et l'existence de Hind, une petite fille que son père semble lui avoir caché. Mais la dernière lettre de Mohsin va semer le doute dans l'esprit de Lydia et elle part à la recherche de son passé, de celui de son père, et du Château...

Dans ce premier roman, Bertille Dutheil nous emmène non pas dans une mais plusieurs histoires de famille. Même si Hind est celle qui les relie toutes, on entend la voix des différents voisins et amis de Mohsin et Hind.

Avec une écriture travaillée, fluide, Bertille Dutheil tisse la toile d'une histoire familiale mystérieuse et dont les côtés sombres s'épaississent au fil des pages. La vie de nos parents n'est pas toujours aussi lisse qu'on l'imagine, elle ne débute pas avec nous et ils éprouvent parfois le besoin de se justifier, une fois la mort en approche.

Un roman agréable, avec une construction maîtrisée et originale mais dont certains passages m'ont paru un peu trop lents.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Belfond pour leur confiance, ainsi qu'aux 68 pour la découverte...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2018..
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Le fou de Hind est un roman qui révèle parfois un charme fou mais dont la langueur peut aussi lasser lorsque certaines parties s'étirent sans raison.
Mais parlons d'abord de ses atouts : une histoire qui intrigue, des personnages attachants avec lesquels on prend plaisir à cheminer, surtout pendant la période "communautaire" dans ce bâtiment qui réunit les trois familles autour de Mohsin. le point de départ, l'enquête de Lydia sur le passé de son père et la mystérieuse Hind, l'enfant qui apparaît à ses côtés sur des photographies est suffisamment mystérieux pour qu'on ait envie de suivre les investigations de Lydia.
Il se dégage alors une ambiance singulière et certainement très révélatrice d'une époque.
Néanmoins, j'ai trouvé beaucoup de longueurs dans le cheminement de Lydia et, des limites au volet sociologique de l'ensemble, bien moins convaincant par exemple que ce qu'a pu faire Alice Zeniter avec L'Art de perdre (oui, je sais les histoires sont très différentes mais la toile de fond se rejoint à bien des niveaux).
Il n'en reste pas moins que l'on suit avec intérêt et plaisir l'histoire de cette famille à plusieurs strates et que l'on pourra être touché par la figure de Hind et son destin tragique. N'oublions pas que c'est un premier roman et que, parmi les 95 qui paraissent en septembre, il est plutôt dans le haut du panier !
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Mohsin, un immigré algérien, vient de décéder. Il laisse derrière lui une lettre dans laquelle il s'accuse de la mort d'un être innocent, ainsi qu'une série de vieilles photos où il apparaît avec une enfant brune, omniprésente, Hind.
Sa fille, Lydia, interroge alors ceux qui ont autrefois connu son père, à Créteil, à la fin des années 1970. En particulier les habitants du « Château », une villégiature délabrée plantée non loin de la cité des Choux et transformée par Mohsin et ses amis en maison communautaire. Mohammed, Ali, Luna,Marqus et Sakina font ainsi revivre toute une époque par leurs témoignages. Sous les yeux de Lydia, le puzzle prend forme, révélant la personnalité de l'absente – flamboyante et mystérieuse Hind –, et la nature de sa relation avec Mohsin…
Ce roman traite des sujets bien actuels: immigration, insertion sociale, culturelle et professionnelle à diverses époques mais il retrace aussi la quête personnelle de Lydie qui, intriguée par ses trouvailles, cherche à comprendre qui était cette fille, et surtout qui était son père (qu'a t il vraiment fait?)
4 familles, autant de témoignages historiques, auxquels je n'ai malheureusement pas accrochée car je me suis perdue dans les longueurs du texte malgré une écriture fine et recherchée.
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Bertille Dutheil, le fou de Hind, Belfond, 2018

A la mort de Moshin, sa fille Lydia hérite d'une lettre testamentaire ainsi que d'une liasse de photos des années 1970 sur lesquelles apparaissent une petite fille, devenue belle adolescente : Hind.
Intriguée par ce pan de la vie de son père dont elle ignorait tout, elle se met à enquêter sur Hind, entreprise qui la mène à rencontrer ceux qui l'ont connue et qui chacun leur tour, isolément, vont extraire leurs souvenirs de la jeune fille sans rien en dire à Lydia.
A travers la vie de Hind qui se redessine sous nos yeux, c'est tout un microcosme sociétal que dépeint Bertille Dutheil. Celui des immigrés maghrébins dans la banlieue parisienne des années 1970 ; de familles soudées, cosmopolites, et d'enfants, ceux de la seconde génération, ouverts sur le monde et aux destins emblématiques.
J'ai mis du temps à entrer dans le récit, non pas que ce soit inabordable. Non c'est merveilleusement écrit. Mais certains passages sont longs, un peu ennuyeux à mon goût, même si dans l'ensemble on se laisse embarqué dans cette histoire chorale pleine de rebondissements. L'enquête de Lydia, écrite à la première personne, est finalement peu présente et l'auteur fait la part belle aux acteurs de la vie de Hind, des enfants qui ont grandi à ses côtés, et qui entourent de mystère ce qu'ils confient à Lydia. Nous, lecteurs, sommes mis dans toutes les confidences.
Ces changements de narrateurs et donc de points de vue apportent un certain rythme, plutôt agréable. Mais chaque personnage prend le temps de revenir sur sa vie de l'époque, sa famille, avant d'en venir aux liens qu'il entretenait avec Hind.
En soi, cette contextualisation est importante pour comprendre la personnalité de chaque narrateur, mais j'ai mis beaucoup de temps à entrer dans l'histoire de chacun, ayant l'impression de perdre de vue le sujet principal.
Mises à part ces longueurs, je n'ai pas lâché ce roman avant d'en connaitre le dénouement. Et je dois dire qu'il est tout de même passionnant.
L'auteur a par ailleurs la délicatesse d'utiliser des termes précis comme « chocolatine » (p. 192).
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C'est un roman original, véritable jeu de piste, que ce récit à tiroirs pour reconstituer la vie d'un père décédé en emportant ses mystères. Les parents ont toujours une vie avant notre naissance et ne sont pas toujours ceux qu'on croyait.
Si l'intrigue est située au début des années 1970 dans les milieux de l'immigration maghrébine elle aurait pu se dérouler dans tout autre milieu et époque. Et quand l'éditeur nous parle d'intégration je ne vois pas trop où elle est. Cependant j'ai trouvé très intéressante la première partie qui évoque, je pense avec beaucoup de justesse, le quotidien des familles d'ouvriers maghrébins qui, ici, avait formé une communauté soudée.
La forme polyphonique de ce roman entraîne de nombreuses redites et le font s'éterniser. Chaque personnage raconte aussi son histoire et je trouve que Bertille Dutheil a voulu trop en mettre, ce qui est souvent le cas des jeunes auteurs. Comme je voulais être sûre de la fin j'ai continué à tourner les pages et malheureusement c'était bien ce que j'avais pressenti.
Une auteure à suivre car si la fin m' a dérangée en banalisant une situation qui ne devrait jamais exister, c'est un début prometteur.
Sélection des 68 premières fois.
#Rentreelitteraire2018 #NetGalleyFrance

Lien : https://ffloladilettante.wor..
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Lydia apprend le décès de son père et son monde s'écroule. En plein hiver, il s'est éteint dans une maison de repos de Saint-Ouen. En venant chercher ses affaires, Lydia replonge dans des souvenirs d'enfance, découvrant en même temps que son père qu'elle croyait si bien connaître a laissé derrière lui de grandes parts d'ombre.

Ses pas la ramènent à Créteil, où tout a commencé. Une bande d'amis, une communauté dont elle sait peu de choses... Elle se lance dans un véritable jeu de piste afin de comprendre l'histoire de son père qu'elle croyait connaître.

Malheureusement, je ne crois pas avoir entamé ce livre au bon moment et je n'ai pas réussi à aller au bout. Victime de la déprime hivernale, ce roman mélancolique (se déroulant lui aussi en plein hiver au coeur de la banlieue parisienne dont je rêve présentement de m'éclipser) aura eu raison de mon enthousiasme. J'espère le rouvrir à un moment plus opportun et être cette fois-ci plus convaincue par l'histoire !
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